Chapitre huit.

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Je défonce la porte dans l'un des couloirs, ainsi qu’une partie du mur sur laquelle elle pose quand l’odeur de Loïck s’arrête juste derrière.
En un coup de pied, je viens de tout briser derrière moi.

Loïck se retrouve nez à nez contre le corps d'une bête qui le tient par la taille. Voyant que sa main serre la hanche du prince, je sens la colère monter en moi. Je grogne avant de me jeter littéralement sur elle pour l’attaquer.

Nous nous battons à coup de griffe et de crocs. Les morsures que nous subissons sont importantes mais je n’ai pas le temps de penser à la douleur dans mon état. L’adrénaline éveille mes sens, me permettant d’oublier le superflu.

Derrière, j'entends la voix de Loïck tenter de nous raisonner. Il crie mon prénom avant de m'attraper dans le dos pour m’empêcher de tuer mon adversaire sur lequel je me suis assis. Dans ma rage, je n’ai pas prêter attention aux dégâts causés. Toute la pièce était ravagée, les meubles de retrouvaient complètement reversés, pour certains cassés. Les vitres des fenêtres étaient brisées, des éclats au sol. En sentant les bras de Loïck autour de ma taille, je reprends mes esprits avant de me redresser.

- Bordel Ridzac, tu es blessé !

Je regarde son visage avant de constater que son arcade était ouverte. Bien que superficielle, sa blessure saignait.

- Tu es blessé, Loïck.

Il ronchonne parce que mes blessures sont plus importantes que les siennes.

- J’étais en train de me défendre quand tu es arrivé. Admet-il en essuyant le sang sur son visage.

Puis, il grimace en se tenant par la taille.

- Loïck !?

Il me tombe dans les bras en perdant l’équilibre. Heureusement, mon instinct prend le dessus sur mes blessures et j’ai le reflexe de le rattraper. Je me permets de lever son haut pour vérifier sa hanche et je constate avec horreur à quel point, il souffrait de la poigne de cette bête.

- La saloperie, s’écrie-t-il faiblement dans mes bras.

Même en étant précautionneuses, les bêtes laissent des traces derrière elle. Sa hanches porte la trace d'un hématome. Celui-ci est imposant et recouvre une partie de son ventre.
Loïck s’agite dans mes bras avant de se blesser avec l’une de mes griffes. Quand je tente de lui porter assistance, il me gifle avec le peu de force qu'il a.

- Ne me touche pas, monstre ! Ne m'approche pas.

Loïck déteste les bêtes. Et moi par la même occasion.

- Lo-
- Je peux me débrouiller tout seul !

Il met une main sur sa blessure avant de s'en aller de la pièce, et probablement rejoindre la réception. Comme un idiot, je reste agenouillé près des bouts de verres en repensant à ce regard effrayé qu'il avait en me repoussant. Malgré sa réaction, je ne lui en veux pas, Loïck a raison d'avoir peur de nous, les bêtes.

Je ne blâme pas ce prince. Après tout, je n'ai pas pu sauver son frère. Il doit m'en vouloir terriblement pour ne avoir pu le protéger. 

Quand j'arrive à le retrouver, je le surprends aux côtés d’Ariane. La jeune femme utilise son propre foulard pour aider Loïck. Elle est la parfaite petite épouse dont toutes les bêtes rêves. Elle est sincère, généreuse et magnifique, tout ce qui fait craquer.

Ils vont bien ensemble, je comprends le choix de Louis. Aux côtés d'une telle femme, Loïck ne peut devenir que mature. Et bientôt, ils seront mariés. Ne préférant pas penser à cette éventualité, je décide de mettre un terme cette distance et les rejoins, blessé.

LOÏCK ET LE LOUP BLANCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant