Chapitre dix-neuf.

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Je repousse le taureau en le blessant grièvement à l’épaule. Il se tient à cet endroit en soufflant violement par son museau. Puis, il préfère battre en retraite pour ne pas compliquer les choses. Si je me suis débarrasser de lui, il me reste encore à passer Quartaffel. Je saute malgré mes blessures de toits en toits avant de regagner le sol.

Le lion qui a encore ses crocs enfoncés dans la chair du garçon remarqua trop tard ma présence. Je me jette sur lui en le mordant violemment au cou afin de libérer Estella. Ce dernier nous regarde nous affronter, perdant peu a peu connaissance. Il se vide de son sang et je commence à fatiguer suite à mon affrontement contre Torodero. Quartaffel réussit facilement à se dégager en m’expulsant plus loin. Je frappe violemment contre la fontaine que je brise. L’eau submerge le sol et vient se déverser un peu partout sous nos pieds. Par chance, l'humain est épargné, mais je ne suis pas sorti d'affaire pour autant. Je porte ma lance face à Quartaffel pour engager les hostilités. Physiquement, il est beaucoup plus imposant que moi, il se contente simplement de faire craquer les os de ses doigts et de ses mains pour se préparer au combat.

Et quand nos regards se croisent, notre instinct nous pousse à l’affrontement. Inévitablement, nous nous jetons sur l’autre pour engager le combat. Estella nous regarde dans vraiment le faire, perdant presque connaissance.

Plus loin, j’aperçois le roi d'Ibn Fadhan qui porte secours au garçon alors qu'il ferme les yeux. Mon manque d'inattention me coûte cher puisque Quartaffel se jette sur moi pour me mordre en plein dans la gorge pour me maîtriser. Je couine désespérément en lâchant ma lance sur le sol avant de sentir les crocs du lion s’enfoncer au plus profond de ma gorge. Mais mon ami de jette sur mon adversaire et le mord violemment à son tour. Quartaffel qui vient de subir une importante blessure préfère se retirer et rejoindre Torodero sur les toits de la capitale.

Rapidement, les hommes du roi nous prennent en charge, mais je ne suis pas mort pour autant, je me relève difficilement en titubant avant de rejoindre le roi loup. Par terre, je tombe sur l’imposant collier de Quartaffel. En le ramassant, je constate qu’il s’agit de l’insigne du Conseil. Si je souhaite le montrer à Daeron, je préfère m'abstenir en me rendant compte que ce n’est pas le bon moment.

- Ridzac, merci infiniment d’avoir protéger Estel.

Je regarde le garçon dans ses bras, réalisant qu'il se trompe.

- Non, Quartaffel l’a blessé, je…
- Arrête ça, mon ami.

Je reste silencieux face à son charisme. Daeron m'offre son plus beau sourire avant de confier son compagnon à une bête. Une bête à la tête de chèvre. Tout de suite, je devine qu'il est médecin. Peut être le monocle autour de son œil gauche qui me donne cette impression.

- Ridzac, quand tu te seras remis de tes blessures, passe au palais. J’ai un service à te demander.
- Un service ?

Alors que le médecin s’éloigne avec le corps de son compagnon, il les fixe par-dessus son épaule.

- Estel est enceint.
- Quoi !?
- Ce n'est qu'une impression.

Bordel, se rend-t-il compte qu’il vient d’échapper au pire ? Je vois également un Daeron perturbé.

- Ridzac, puis-je abuser de ton amitié ?

Je bouge insoucieusement mes oreilles. Pour que Daeron me demande une chose pareille, c'est qu’il est complètement perdu.

- Tout ce que tu veux, mon ami.
- Emmène Estel à Ksentar’aya.
- Quoi ?

La bête me tourne le dos afin de monter à bord de son fiacre. J’aurais des réponses quand je retournerais le voir au palais. En attendant, ses hommes m'escortent à mon tour à Ksentar’aya, blessé mais en vie.

LOÏCK ET LE LOUP BLANCOù les histoires vivent. Découvrez maintenant