My Roses.

Treize

Athénaïs.

- Comme ça, ou comme ça ?

Aujourd'hui, c'est journée décoration ! Ma chambre étant à nouveau praticable, j'essaye d'arranger au mieux la pièce.

Marco a dessiné de petites étoiles fluorescentes qui s'illuminent le soir, je sais, je sais, je peux être une vraie gamine quand je veux.

Mais qui n'aime pas ça ? Franchement..

- Athénaïs.

Tournant la tête, je remarque que le roi Alec est sur le pas de la porte. Je laisse donc le décorateur seul quelques minutes pour allé voir ce qu'il y'a. 

- Je dois m'absenter aujourd'hui, deux trois petits trucs à régler. Tu m'appelles si y'a un soucis, d'accord? 

Roulant des yeux, je hoche la tête avant de poser mes lèvres sur sa joue. 

Rigolant quand je vois que celles-ci prennent de jolie teintes rosées. 

Il s'en va rapidement en bougonnant. 

Il est mignon n'est-ce pas? 

Quand je rentre dans la chambre, je trouve Marco entrain de rigoler dans son coin, le sourire au lèvres. 

- Vous êtes très mignon, tout les deux.

Cette fois-ci, c'est moi qui rougis jusqu'à la pointe des mes cheveux. 

-Vous savez, ça fait très longtemps que je suis au service du roi. Et je dois admettre que je ne l'ai jamais vu comme cela. Il tient réellement à vous, Athénaïs.

Il est vrai que, je commence à apprécier la présence du roi à mes côtés, très bien même. 

Il est très gentil avec moi, et il m'a longuement expliqué l'histoire des âmes-sœurs, parce que je dois dire que j'étais complètement perdue.

La discussion que j'ai eu avec Bruce la dernière fois m'a beaucoup aidé, et appris sur certaines choses. 

- Beaucoup de vampires se fiche royalement de ce lien, mais pour lui ça veut dire beaucoup de choses. Contrairement à certains d'entre-nous, le roi vous a attendu bons nombres d'années avant de vous trouver. Alors dès qu'il a su que vous étiez là-bas, il est venu vous voir et depuis ce fameux jour, à chaque fois qu'on lui parlé de vous, il était joyeux. 

Je m'assois sur le lit, absorbée par ce qu'il me dit. 

Jamais je n'aurais pensé que le roi aurait un comportement comme celui-là. 

Il faut dire que je n'ai jamais côtoyée les vampires, j'ai toujours vécu dans l'orphelinat, les filles étaient tous des humaines et jamais je n'ai vu de vampires là-bas. 

Du moins, pas que je m'en souvienne.  

- Comment te sens-tu par rapport à ça? 

- Je ne sais pas, c'est nouveau pour moi tout ça. Je ne sais pas vraiment agir, je ne sais pas ce que je dois faire, et pas faire. 

Je pensais partir de l'orphelinat, trouver un job, gagner assez d'argent pour avoir un petit studio, j'avais je n'aurais cru vivre dans un château, avec un vampire. 

Alors c'est évident que je suis un peu paumé. 

- Vous êtes libre de faire ce que vous voulez. Être liés n'est pas une contrainte. 

*

La pluie tombe maintenant en torrents, inondant pratiquement tout le jardins. Je crois que je n'avais jamais vu ça de toute ma vie, les éclairs illuminent le ciel sans arrêt, le grondement du tonnerre retentit dans tout le château.  

Marco est déjà parti depuis longtemps et la gouvernante s'active au fourneau, le château est bien silencieux... trop même. 

- Madame ? Venez, il ne faut pas rester trop près des fenêtres. 

De plus, le roi n'est toujours pas là, il est déjà plus 21h00 et je n'ai aucun signe de lui. 

C'est normal hein? 

Mon dieu, mais qu'est-ce que tu fais Athé ? 

Mordillant ma lèvre, j'essaye de ne pas trop paraître inquiète. 

Pourquoi je le suis d'ailleurs, c'est un vampire non ? Il ne risque rien, c'est juste une tempête.

Je me recule des fenêtres, suivant la gouvernante jusqu'à la cuisine. De là, une bonne odeur me vient au narine. 

- J'ai fait une soupe au légumes, cela vous va ? 

Hochant la tête, je m'assois à table pour déguster ma bonne soupe bien chaude, il faut dire que le château est vaste et pas vraiment bien chauffé. Mais pratiquement tout le monde ici est vampire, d'ailleurs je crois bien que je suis la seule humaine. 

- Voulez-vous que j'augmente le chauffage, vous avez l'air d'avoir froid.

Hochant une nouvelle fois la tête, la gouvernante disparaît et un nouveau grondement se fait entendre. 

Les lampes s'éteignent d'un seul coup, ce qui me provoque un cri. 

Merde. 

Reposant à l'aveuglette la cuillère sur la table, je me relève doucement, cherchant à me diriger vers l'interrupteur. 

Je crois bien que les plombs ont sautés, mince alors.. 

- Je crois que les plombs ont sautés Myrtille !

Un nouvel éclair illumine la pièce, cette fois-ci plus longuement laissant apparaître une ombre près d'ici. 

Mince, ça fiche la trouille tout ça. 

N'étant pas très à l'aise avec le noir, je pousse un profond soupir et un soubresaut me prends quand je sens une main venir se poser sur mon épaule. 

- Hé, ce n'est que moi, Athénaïs.

La main du roi remonte jusqu'à mon cou, me procurant des caresses à l'aide de son pouce. 

Cela me détends immédiatement. 

- Où est Myrtille?

- Partie augmenter le chauffage.

Je sens son souffle chaud venir s'abattre sur la peau sensible de mon cou. 

- Tu as froid? 

Sa prise se resserre aussitôt, me collant pratiquement à son torse. 

- Un peu.

J'ai l'impression que mon coeur bats plus vite que d'habitude et je ne peux savoir quelle est la raison. 

J'ai beau me convaincre que c'est à cause du noir, je suis sûr que c'est lié à la proximité de nos corps qui me rends comme ça. 

Un nouvel éclair se dessine dans le ciel, et j'arrive à voir son nez, touchant presque le mien, puis ses yeux qui m'examine. 

Un sursaute me prends que je sens sa deuxième main venir se poser sur ma hanche, m'immobilisant contre lui. 

Son souffle s'abat sur ma joue, puis, doucement, je sens ses lèvres venir se poser sur les miennes. 

Merde.

Sa main remonte jusqu'à mon visage, où il l'a pose sur ma joue pour venir approfondir ce baisé. 

Et j'y répond.