Chapitre 67

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Il passa doucement ses bras autour de ma taille et enfouit sa tête dans mon cou, me faisant haleter. Il appliquait une douce pression sur mes hanches qui me faisait frissonner. 

Je répétait sans cesse son nom en lui disant d'arrêter, même si je voulais absolument qu'il poursuivre. Il descendit sa bouche sur ma clavicule et suça gentiment la peau qui s'y trouvait. Je passai une main dans ses cheveux en les tirant doucement, lui arrachant un petit grognement. 

-Tu me rends fou, laissa-t-il échapper en retirant ses lèvres de ma peau. 

Je lui souris timidement en rougissant de plus belle. Il me poussa gentiment sur le lit et je me laissai tomber par l'arrière. Son corps musclé était au-dessus du mien et le regard qu'il utilisait pour me reluquer était intimidant. Ses bras étaient de chaque côté de mon torse, ses paumes étaient grandes ouvertes. Les muscles de ses bras étaient très bien dessinés et je pus m'empêcher de me mordiller la lèvre inférieure. 

Je n'aurais pas été à l'aise dans la situation si l'homme se tenant au dessus de moi avait été quelqu'un d'autre. Mais Niall me faisait sentir en sécurité. 

Il sembla voir que je fixais ses muscles pour qu'il laissa échapper un petit rire.

-On me reluque? 

Mes yeux s'ouvrirent sous la gêne et j'ouvris la bouche pour m'expliquer, mais il colla ses lèvres aux miennes. 

Puis, soudain, sa main se déplaça lentement sur le long de mon corps pour-


Je me réveillai en sursaut, le cœur battant à la chamade. Mon souffle était court et je me redressai violemment dans mon lit. J'avais une main placée sur mon poitrine, tentant désespérément de régulariser ma respiration. J'avais des fourmis dans les jambes, ma tête tournait. J'avais extrêmement chaud. Je passai une main sur mon cou pour me rendre compte que j'étais recouverte d'une couche de sueur. Mon dos était trempé et je dirigeai lentement mes mains vers l'ourlet de mon chandail pour le retirer. 

-Ça va, tu peux garder tes vêtements.

Je laissai échapper un cri strident et sautai hors de mon lit, relâchant au passage le tissu que j'avais entre les mains.

-Tu rêves de moi et tu te déshabilles en ma présence. C'est fou comme quelqu'un peut changer en quelques semaines. 

J'allais lui lancer ma lampe de chevet au visage pour m'avoir fait aussi peur, mais ses paroles me laissèrent stupéfaite. Moi, rêver de lui? Jamais. En fait, oui, mais jamais il ne pouvait le savoir.

-Niall, Niall, Niall, énonça-t-il en prenant une voix faussement féminine, Je me demande sincèrement à quoi tu pensais. J'allais te réveiller pour te le demander, mais tu l'as fait par toi-même pour retirer ton chandail. Toute cette histoire est vraiment-

-La ferme, laissais-je échapper en prenant la couverture sur mon lit pour l'enrouler autour de mon corps. D'abord qu'est ce que tu fais ici, tu es cinglé? Tu ne peux pas entrer dans la chambre des gens comme ça, c'est illégal, Je mis beaucoup d'exagération sur le dernier mot, lui faisant comprendre que même s'il était le membre d'un gang, il ne pouvait pas se permettre de faire tout ce qu'il voulait. 

-Écoute, au départ, j'étais dans le cabanon et là je voulais venir te voir plus tard dans la soirée. Et Harry m'a appelé pour me dire que tu voulais savoir ce qui c'était passé ce soir. 

Une lueur d'espoir traversa mes yeux. Était-il venu pour enfin m'expliquer ce qu'il faisait avec moi ?

-Alors je suis venu pour te dire que ça n'arrivera jamais.

Il afficha un sourire exagéré et poursuivit:

-Je ne savais pas que j'allais interrompre un de tes rêves. Sinon je ne serais pas venu. Il fit une courte pause et rectifia: Non, en fait je serais quand même venu pour te voir fantasmer sur moi.

Je voulais lui crier de sortir de chez moi, je voulais lui lancer mon lit au visage, mais je voulais aussi qu'il me dise la vérité. À bout de forces et ne sachant pas quoi dire, je retirai la couverture de mon corps, la jetai sur le lit et me laissai tomber sur celui-ci.

-Je n'ai pas d'énergie pour te dire à quel point tu es stupide, alors fait comme tout à l'heure, disparaît par la fenêtre. 

-Pas envie, se contenta-t-il de répondre.

-Alors dort, lui répondis-je en lui lançant un oreiller au visage. Le sol est très confortable.

-Pourquoi ne me laisses-tu pas dormir avec toi, ton rêve deviendrait réalité. 

-Sur. Le. Sol, J'articulai lentement chacun des mots pour lui faire comprendre que jamais il ne dormirait dans le même lit que moi.

Il leva les bras dans les airs et empoigna l'oreiller.

-Ce sera pour une autre fois.

Ce fut les dernières paroles que j'entendis avec de sombrer dans un sommeil profond qui, cette fois-ci, fut sans rêve. 

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