61.

902 51 57
                                    


Au réveil, je me sens toute bizarre. C'est comme si j'étais dans un autre monde. Je ne suis pas encore tout à fait réveillée, tout ce que je sais c'est que je suis bien.

L'oreiller sous ma tête est plus dur que d'habitude, mais confortable aussi, et je n'en changerais pour rien au monde.

Où suis-je ?

Je ne reconnais pas ma chambre de petite fille à Naboo. Pas plus que celle plus sophistiquée chez mon oncle de Coruscant.

J'ai dû découcher. Mais avec qui ?

Mon esprit invoque immédiatement l'image d'un homme dont je suis follement amoureuse... Je lui ai avoué mes sentiments hier.

Je souris dans l'oreiller, ravie.

On a fait des choses aussi. C'était trop bien. Et maintenant il est quoi ? 7 heures du matin, à vue de nez, et ma poitrine nue repose délicatement sur la sienne.

Wow : Ben m'a presque complétement déshabillée hier soir - il ne m'a laissée que ma petite culotte.

J'aurais voulu qu'il l'enlève aussi, mais je me souviens maintenant : il n'y avait pas de préservatif dans son portefeuille - et de toute façon, il ne ferait jamais ça : il veut attendre mes 18 ans.

Je bouge encore dans ses bras, fascinée par le contact de nos deux peaux l'une contre l'autre. Je devrais avoir honte d'être nue contre lui - pratiquement nue, je corrige immédiatement, mais je ne le suis pas. Mes petits seins aiment le contact de son torse puissant, mes bras aiment caresser les siens lentement.

Je suis sur un petit nuage de bien-être : l'étreinte de tout mon corps que je lui donne n'est même pas sexuelle. Ça va bien au-delà du sexe. Chaque parcelle de mon corps réclame ce contact apaisant de nos deux peaux.

Ça me fait du bien, ça me rassure. J'en ai besoin.

Un murmure de plaisir m'échappe quand une main masculine caresse tendrement mes cheveux défaits.

C'est trop bon...

Mais la lumière qui filtre par la fenêtre me force finalement à ouvrir les yeux.

Instinctivement, je me mets sur le dos.

Torse nu, il me suit et m'embrasse gentiment les lèvres. Je sens quelque chose bouger autour de mon cou et passe une main surprise dessus.

'Qu'est-ce que c'est ?' je demande à Ben d'une voix alanguie, sans ressentir la moindre honte à me retrouver seins nus devant lui à la lumière du jour.

Il y a une chaine, justement, autour de mon cou - une chaine qui tombe jusqu'au milieu de ma poitrine.

'Ne m'en veux pas, Rey.' me dit-il, en me lançant un petit regard prudent avant de regarder la chaine - et mes seins, lui aussi.

'Pourquoi je t'en voudrais ?'

J'ai plus l'air ébahi que furieuse et j'ai l'impression que ça le rassure.

'Je sais pas. C'était tellement bon avec toi hier soir que j'ai craqué.' se justifie-t-il, comme s'il avait honte de quelque chose.

Il est toujours au-dessus de moi, appuyé sur les coudes et attend ma réaction avec impatience.

'Craqué ?' je répète sans comprendre, la main toujours posée sur la chaine autour de mon cou.

'Tu n'es pas obligée de prendre ça sérieusement, tu sais.' ajoute-t-il en me lançant un regard d'excuse. 'Ça me ferait plaisir que tu la portes, c'est tout. Mais ça veut rien dire, au fond.'

Coruscant Academy saison 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant