Zodiaque - Tome 1 : Le Royaume Oublié.

Chapitre Quatre : questionnement.

Les portes se referment magiquement derrière moi. Je les observe, voyant qu'elles sont en réalité faites de bronze, et décorer de signes que j'ai déjà vu. Ce sont les mêmes signes qui sont dessinés par les étoiles dans la salle céleste, et les mêmes qui sont sur ma robe... les signes du zodiaque. Je me demande pourquoi ils sont si présents autour de nous.

-Alors ?

Je me tourne vers Mirza. Il a les bras croisé, le regard ambre rivé sur moi, les yeux un peu caché par ses cheveux cuivrés qui retombent sur son front. Ses muscles saillants sont parfaitement dessinés, et il est adossé à une chaise avec un haut dossier. Je déglutis. Si j'ai envie d'obtenir des réponses, c'est maintenant. Mais je ne peux pas m'empêcher d'observer le décor autour de nous, c'est plus fort que moi. Je constate rapidement que nous sommes dans une salle à manger, avec une très longue table qui occupe la majeure partie de la pièce. Elle est assistée par des chaises, qui ressemblent exactement à celle à laquelle est adossé Mirza. Elles ont toutes un signe du zodiaque chacune, représenter en constellation. Je commence à me demander si je n'ai pas mal fait de ne pas réviser mes cours d'astronomie. Je lève la tête, curieuse de savoir comment elle peut être aussi lumineuse, et constate qu'un grand lustre pend au milieu de la longue pièce rectangulaire. Ma bouche s'ouvre sans que je ne puisse l'empêcher, et je regarde le plafond avec encore plus d'émerveillement. C'est tout simplement sublime.

Le plafond n'est qu'une vaste voie lactée, qui bouge toute seule. Je comprends d'un coup d'où vient toute la lumière. Nous sommes littéralement projetés dans les étoiles, éclairés par celles-ci, qui vont et viennent sous nos yeux. Une étoile filante passe dans la voie lactée que je suis en train d'observer. J'en suis encore plus fascinée, si bien que j'oublie ce que je fais là.

Mais un toussotement me ramène bien vite à la réalité. Je redescends sur Terre, si on peut dire. Je pose mon regard sur Mirza, qui lui me regarde toujours, mais cette fois les yeux dégagé. Il a eu le temps de remettre ses mèches rebelles en place. Les couleurs du ciel présent au-dessus de sa tête donne des ombres colorées à son visage, et à sa peau.

-J'ai toute ton attention ?

Je fais doucement oui de la tête, un peu honteuse. Je rentre de nouveau un peu la tête dans les épaules, toujours aussi intimidé par sa présence, avant que mes pieds ne commencent à triturer le sol. Je remarque que les murs sont pareils à ceux que j'ai précédemment observer, soit noirs avec des tonnes de petits points brillants à l'intérieur. Le sol est toujours de ce marbre étonnant, lisse et profond comme la nuit que je ne parviens pas à définir. Je crois bien que je suis à court de mots.

-Bien, reprend Mirza d'une voix posée. Alors je vais commencer à répondre à tes questions. Enfin, surtout t'expliquer la situation. Est-ce que tu as une préférence, pour guider la conversation ?

Je reporte de nouveau mon attention sur lui. Il est impénétrable. Il ne semble pas être pressé, sa patience est déconcertante. Tout à l'heure, j'ai bien eu l'impression qu'il voulait m'arracher la tête. De nouveau, il semblerait qu'il soit totalement ouvert à la discussion. Je serais idiote de ne pas en profiter, et c'est pour ça que j'ouvre la bouche. Mais un détail m'interpelle, et je ne pose pas la bonne question, ou du moins la plus logique que je suis censé poser.

-Pourquoi tu as une bague à ton doigt ?

Elle venait de briller dans mon champ de vision, attirant mon œil. Je ne l'avais pas remarqué plus tôt. Mirza hausse un sourcil, avant de poser lentement son regard ambre sur le bijoux. Je ne devrais pas m'étonner de le trouver avec un objet pareil, après tout, tout le monde peut bien porter des bagues. Ce qui m'étonne, c'est que cette bague ressemble étrangement à celle que j'ai au doigt, et qui ne m'appartient pas. Je ressens son poids sur mon doigt comme si elle venait brusquement de prendre trois tonnes. Et je suis mal à l'aise.