Il n'y a pas à dire, la chambre est très belle. Spacieuse, lumineuse, elle est décorée d'un lit sur une légère estrade à ma gauche, un peu rond, et d'une table de nuit à sa droite. Le tapis sur le sol me fait penser à du gazon, il est d'une jolie couleur vert pomme. L'armoire, situé sur ma gauche, est faites d'un bois clair, les murs, le sol et le plafond sont faits d'une espèce de cristal étrange qui permet à des voies lactées de se répandre sur les murs. Si les meubles pouvaient me signifier que je suis bel et bien dans une chambre, le reste en revanche ne le laisse pas du tout paraître. Une porte simple en bois est à côté de l'armoire, et dans la nouvelle pièce que je découvre, il y a une salle de bain. Cette pièce est la plus fermée que j'ai pu voir. Les murs sont simples, laissant toujours apercevoir cette voie lactée au-dessus de ma tête, mais au moins, le lavabo accroché au mur, les toilettes et la baignoire me permettent de mieux situer l'espace. Je me concentre surtout sur les meubles, pour oublier que je suis en pleine galaxie, et surtout empêcher le sentiment affreux de nudité qui s'empare de moi. Qui d'autre que ces étoiles pourront me voir prendre mon bain ?
Je décide de prendre une douche rapide pour me débarrasser de ses sentiments affreux qui m'ont enseveli durant la journée. Elle a été sans doute la plus longue que toute ma vie. Autant au niveau des bouleversements qu'au niveau des sentiments. Je ne crois pas un jour avoir autant écarquillé les yeux qu'aujourd'hui. Mon esprit vagabonde pendant que me lave rapidement, mes yeux esquivant avec justesse ma peau que je découvre de plus en plus bleue. Je n'ai pas envie de me demander pourquoi mes veines semblent d'un coup devenir de plus en plus colorées, ni même pourquoi elles brillent. On m'a dit que c'était passager, je ne suis pas obligé de poser mes yeux dessus.
Une fois sortie du bain, je retourne dans la chambre en prenant garde à laisser une serviette autour de mon corps. J'ouvre l'armoire et mes yeux traversent son contenu avec critique. Il n'y en a que pour les plus simples. Et ceux appréciant les couleurs unies. Quel que soit la personne qui ait remplis cette armoire, il semblerait qu'elle ait prévus large. Il y a des haut tellement grand que je me demande si ce ne sont pas des tailles hommes. Je prends à l'aveuglette un pantalon qui me semble être du jean, slim, même si sa matière est beaucoup plus confortable, et un haut à manches longues. Je m'étonne de voir, sur les habits de couleur bleu sombre que je viens de retirer, une constellation que je ne me souviens pas avoir déjà vu. Elle est présente sur la poche gauche de mon bas, et au niveau de mon sein droit sur le haut. Je fronce mes sourcils, avant de remarquer que les manches peuvent être accrochées au majeur de chacune de mes mains. Je soupire, et par précaution préfère passer le tissu autour de mon doigt. Ça permet de cacher ma bague. Et je n'ai pas envie qu'ils la remarquent tous tout de suite.
Je me mets devant le miroir de la salle de bain, avant de me rappeler la bizarrerie de ma peau et de me coiffer avec la brosse mise à disposition sans me regarder. Mes cheveux châtains légèrement roux ne tardent pas à briller sous la lumière étrange de la pièce, d'une délicieuse couleur mauve due aux galaxies mouvantes sur les murs. Je me mords la lèvre, mets une mèche de cheveux derrière mon oreille, et inspire en fermant les yeux pour me calmer. Puis, je pars à la recherche de mes chaussures. Étant donné que le sang de ce scarabée est encore collé à la ballerine, je regarde dans l'armoire si par chance il n'y aurait pas des bottines ou quelque chose du genre. Je me jette presque sur les baskets et les enfile après avoir revêtis une paire de chaussette, tant je suis heureuse de voir quelque chose qui vient de mon monde. Ou du moins, de mon quotidien. En ravalant les pensées tristes que ma douche avait réussit à chasser, je me dirige vers la porte extérieur, et l'ouvre pour débouler dans le couloir noir brillant. Seule.
Je sens ma respiration se bloquer un instant dans mon corps. Je n'avais pas prévu que ça soit aussi intimidant. En effet, je n'ai pour seul accompagnateur qu'un silence mordant. Pourtant, il me semble qu'ils sont tous dans la salle à manger, je devrais être en mesure de les retrouver par le son de leur voix. Mais il fait un silence de mort. Avec précaution, je me décide à avancer et pousse mes pieds dans la direction inverse que j'ai prise avec Mirza. Je passe devant des portes, abordant différents animaux du zodiaque chacune, et je m'applique à les retenir. Je suis la porte tout au bout du couloir, personne en face de moi. Toutes les portes sont en bronze. Lorsque je remarque que le lion se trouvant sur l'une d'elle bouge sa gueule ouverte de métal, je pousse un cri et me recule précipitamment. Je sens un souffle se déposer sur mon épaule, et je me dépêche de faire volte-face. Un bélier me regarde de ses yeux vides et bronze, s'ébrouant comme s'il allait charger.
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Zodiaque - Tome 1 : Le Royaume Oublié.
ParanormalUn soir où les étoiles brillent dans le ciel, une jeune fille se fait mystérieusement transplanter dans une autre dimension. Perdue dans les étoiles, contemplant ce nouvel Univers qui est tout sauf rationnel, sa raison s'effiloche et les nouvelles r...