Zodiaque - Tome 1 : Le Royaume Oublié.

Remerciements / livre d'or.

Ce n'est pas mon genre de faire dans la dentelle ou de prendre des pincettes pour vous annoncer quoi que ce soit, vous l'avez déjà remarqué, et même jusque dans la narration, je ne passe pas par quatre chemins (et généralement mes personnages non plus) pour dire quoi que ce soit.

Cependant, pour une fois, j'ai bien envie de prendre mon temps. Alors, je sais, ça va paraître lourd et même chiant pour certains, donc je vais passer tout de suite à la partie qui ne concerne que vous.

Je vous propose de laisser un commentaire du genre « livre d'or » sur ce tome, pour me parler de ce que vous pensez de l'univers, des personnages, de la narration, de l'histoire, du fil conducteur ou de n'importe quelle remarque qui pourrait vous passer par la tête. Je ne sais pas pourquoi je fais ça, habituellement je ne le fais pas, mais cette fois, l'histoire et le livre sont tellement importants pour moi que j'ai bien envie d'essayer.

- je pars dans la partie sentimentale et chiante, préparez le seau à vomis d'arc-en-ciel (hum l'humour est à revoir) –

C'est important pour moi d'avoir vos avis et vos réactions parce que Zodiaque est le premier livre que je fais avec autant de minutie et de complexité. Je suis plutôt du genre habituellement à écrire environ cinq chapitres par jour (rassurez-vous, de 1000 mots chacun environ, pas les chapitres comme ceux de ce livre) et qui publient un chapitre par jour. Comme vous avez pu le constater, cette cadence, pour moi, n'était pas faisable avec un livre pareil.

D'une part, Zodiaque représente maintenant presque deux ans de ma vie. Deux ans que je passe à faire chier mon monde à en parler, à réfléchir, à élaborer des chapitres tous plus vraisemblables (dans la relative logique de l'univers, me dirait Ora) les uns que les autres, en essayant de donner tout le côté humain aux personnages et à décrire toutes les facettes de l'Homme dans plusieurs chapitres. Ce n'est pas la seule ambition de Zodiaque, le livre va beaucoup plus loin que ça, mais je vous en parlerais plus tard. Deux ans de ma vie que je suis à vivre continuellement avec ces personnages, et je m'attache à mes personnages comme une moule gluante à son rocher. Autant vous dire que tuer Merolt m'a fait chialer pendant la nuit où j'ai imaginé sa mort (imaginez pendant la rédaction du chapitre). Ce sont vraiment tous mes gosses, je ne vois pas d'autre façon de les caractériser xD, mais les créer, vivre leur vie, écrire avec eux, c'est quelque chose que je fais depuis deux ans. Et bordel, vous n'en avez pas vu la fin.

D'autre part, Zodiaque c'est quand même un sacré casse-tête. Je ne vous dis pas le nombre de pages préparatoire que j'ai dû faire pour cet univers, que j'ai particulièrement détailler pour la première fois de ma vie, et qui concentre vraiment tout un tas de chose : les mythes, les préjugés, une ligne de temps précise, des événements qui se déroulent sur chaque planète à chaque chapitre et même bien avant, le mythe d'Ophiuchus le Serpentaire radié n'est qu'un parmi des dizaines que vous n'avez encore pas eu le loisir d'explorer. Et je compte bien vous en faire profiter jusqu'au bout.

Zodiaque ce n'est pas qu'un livre pour moi, c'est beaucoup plus. C'est d'abord l'expérience incroyable de pouvoir donner une vraie présence à ses personnages, en les rendant humains, en faisant passer des héros pour de véritables personnes, qui ont beaucoup plus sur le dos que ce qu'elles peuvent supporter. Premier objectif de Zodiaque : apprendre qu'un héros n'en est jamais vraiment un, et que s'il n'est pas humain, alors qu'est-il ? Deuxième objectif de Zodiaque, apprendre à se méfier de ce qu'on raconte. Ça, plusieurs aspects vous le montrent, mais en tout premier plan la maladive et injuste réputation qu'on les Serpentaires. Et pourtant, vous l'avez vu : Ophiuchus vous semble si inhumain et cruel que ça ? Ensuite, apprendre à ne pas céder au manichéisme. C'est toujours facile de diviser le monde en deux parties : les gentils et les méchants, les lumineux et les sombres, les bons et les mauvais. Mais dans le fond, ça serait se faire passer soi-même pour quelque chose de profondément cruel et vorace.