|Le Choix|

2.

Anthony se lève aussitôt, sortant de sa rêverie, ou plutôt de notre rêverie, nous pensions sans doutes tous à quelque chose de différents en regardant ce miroir... Tous sauf peut être Marc et moi. Nous pensions à la même chose, la raison de notre rupture. Quelques mois plus tôt, juste avant qu'on se sépare, Marc était devenu beaucoup plus pressant concernant le sexe entre nous. J'avais toujours refusé, pensant que j'étais trop jeune, lui n'était pas de cet avis, prétextant que la moyenne pour la première fois, était seize ans. Je ne sais pas, je n'étais sans doutes pas prête. Au bout d'un moment à ce rythme, pendant lequel, plusieurs fois, Marc a été lourd, toujours en train de me reluquer, s'asseyant régulièrement à côté de moi, me saisissant les mains pour les placer sur son sexe, qui je le sentais, à travers la couche protectrice du jean, était à chaque fois en érection. Après quelques temps à ce rythme, j'ai décidé que, bien qu'il soit particulièrement pesant, c'était en partie de ma faute. Je décidais donc de lui dévoiler mes seins pour la première fois. En tout cas, pour la première fois officiellement, une fois, il m'a invité chez lui et j'ai prit une douche là bas... La salle de bain était truffée de caméras, je l'ai appris plus tard à mes dépends. Quand je me suis en partie déshabillée, au moment où j'enlevais mon soutien gorge, il s'est littéralement jeté sur moi. Je m'attendais à une pulsion sexuelle de sa par, mais pas de cette envergure. J'ai laissé coulé, lui ayant bien précisé quelques minutes plus tôt que je ne perdrais pas ma virginité ce jour là... J'ai eu un doute quand il s'est mit à sucer mes tétons. Bien sûr, cela m'a provoqué du plaisir, mais surtout une grande peur. Quand il a sorti son sexe et me l'a collé devant le visage, m'ordonnant de le prendre dans ma bouche, j'ai su qu'il fallait cesser immédiatement, je me suis relevée, mais il en a décidé autrement, ma saisi par les cheveux et m'a jeté de nouveau sur le lit, tête la première. J'ai crié de surprise et je l'ai entendu défaire sa ceinture. Au moment où il a tiré sur mon mini-short, je me suis retourné et lui ais flanqué le plus gros coup de genoux que j'ai mit de toute ma vie dans ses testicules. Il a hurlé de douleur et j'en ais profité pour sortir de sa chambre à moitié nue. Croisant sa mère, j'ai bredouillé un "Votre fils est un psychopathe" ou quelque chose comme ça et je suis sortie.
Quelques heures plus tard, j'ai reçu un texto impliquant la fin de notre relation et précisant que j'étais sans doutes atteinte de troubles mentaux.

Je sors de mes souvenirs : Anthony nous appelle, depuis la cave où il essaye de remettre le courant en marche. Il crit :
- J'aurai besoin d'un peu d'aide !
Jacob se porte immédiatement volontaire... Comme par hasard. Avec l'approbation d'Anthony, il descend tandis qu'une tension s'installe entre Julie, Marc et moi, étant restés à l'étage. Pour diminuer la tension, Julie propose d'aller fermer les fenêtre, car, "il fait trop froid...". Marc et moi sommes restés sur le palier. Il est hors de question que je subisse une secondes de plus sa présence ! Je me dirige vers le salon où nous étions quelques minutes plus tôt . Je m'assois sur un des fauteuils (toujours très inconfortable) et le cherche du regard. Il s'approche de moi, et contourne mon siège. Je me sens très mal à l'aise de le savoir dans la même pièce que moi sans pouvoir le voir. Il me saisit les épaules de ses avants bras si musclés. Non, il faut que j'arrête de résonner de la sorte. Il me saisit les épaules et m'oblige à le regarder :
- Comment en est on arrivés là ?
J'observe la courbe que forme sa mâchoire carrée. Je ne sais plus précisément ce que je fais.
- Je ne sais pas...
Il se penche alors vers moi, et m'embrasse, me collant contre lui. C'est si agréable, nos langues qui se chevauchent, s'entremêlent, nos corps qui s'épousent parfaitement. Il se dégage, ma bouche restant là à happer de l'air.
- Tu es bien plus torride et mature que la dernière fois qu'on s'est vus ! rigole t-il.
Cette fois, c'est à mon tour de le coller à moi, l'embrassant de nouveau. Pleins de souvenirs me reviennent en mémoire. Nous qui rions, chantons ensemble. Sa main qui passe dans mes cheveux, descends sur mes hanches... Lui qui se jette sur moi, lèche mes tétons... Je me dégage de lui. Il paraît surpris.
- Je n'ai pas oublié pourquoi on en est arrivé là...
Sur cette phrase qui j'espère, le marquera, je me lève et sort de la pièce, tombant nez à nez avec Julie. Je préfère taire ce qu'il vient de se passer entre Marc et moi, j'ai déjà participer à la ruine de mon propre couple, et, bien que je déteste Marc de tout mon coeur, je ne ruinerai pas celui de Julie.