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Je ne peux pas y aller tout de suite... Je dois attendre. Le bon moment. Les minutes s'égrènent. Le bon moment, oui. Le temps semble avancer vite, trop vite. J'hésite plusieurs fois à sortir mais n'en fais rien. Des bruits de pas dans la pièce, puis un appel à l'aide, profond, glaçant. Rapidement, d'autres voix me parviennent. Le bon moment, je dois attendre le bon moment. Les cinq intrus sont dans la pièce normalement. Je sors le pistolet de mon sac. Je l'équipe délicatement pour le rendre silencieux. Il m'a été confié par la maîtresse, je ne dois surtout pas l'abîmer. Je sors également mon gourdin.

Je vais utiliser l'arme pour leur faire peur et les immobiliser tout d'abord. Je n'entends plus de voix dans la pièce. C'est le moment ! Je pousse le mur. Le brun. La fille blonde. Et, à côté d'eux gît l'autre brun. Déjà mort, ma tâche ne sera que plus facile. je souris et m'approche d'eux. Le brun tombe évanoui juste en m'apercevant tandis que la fille ne semble même pas me remarquer tandis que je l'assomme d'un coup de gourdin. Je me dépêche d'aller éteindre la lumière, mettant mes jumelles en mode vision nocturne. Ils ne tardent pas à entrer. Le petit blond, et elle. Emma. Non. Pas Emma. La fille qui a l'apparence d'Emma. Emma n'est pas là... Elle n'existe plus. Ils marchent dans la pièce et je prend garde à m'écarter de leurs chemins tout en ne faisant aucun bruits. Je me place derrière le gars blond, lui même derrière la fille et lui assène un coup puissant dans la tempe. J'espère ne pas l'avoir tué... La fille se retourne immédiatement après la chute du garçon. Elle ressemble tellement à Emma, je ne peux m'empêcher de la contempler dans la lumière verte des jumelles, tandis que je prends la place que le blond occupait derrière elle. Elle me saisit la main et je sens mon érection se dresser. Non, je ne dois pas me laisser distraire. Pardon. Pardon ! Oui, je me punirai. Plus fort, évidemment.

Elle avance dans l'obscurité, cherchant à tâtons avant de s'agenouiller, trouvant le corps de cette saloperie d'homosexuel. Elle va vite comprendre. Je l'assomme à son tour d'un violent coup à l'arrière du crâne.

Je sors ma corde et allume la lumière, vérifiant que chacun est bien inconscient. Je range les jumelles et les attache tous. Les uns aux autres, le long du mur. Je vais dans la chambre des prisonniers et ouvre un tiroir dans lequel je trouve le papier et le crayon utilisé pour que les prisonniers puissent y inscrire leur dernière volonté. Je pourrais tous les tuer, sans m'embarrasser de ce choix, mais il faut qu'ils puissent délivrer le message. Je revient dans la pièce et coupe des morceaux de papiers avec mon couteau. J'en place un devant chacun des intrus. Je me suis arrangé pour qu'ils puissent toucher le sol avec leur mains. Ils vont pouvoir écrire avec au moins une de leurs mains. Et sinon, ils la perdront...   

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