Les voix dans ma tête... Je n'arrive pas à les supporter. Mais il le faut. Il le faut si je veux être libre. Je veux être libre. Oui. Des étrangers. Dans la maison de la maîtresse. La maîtresse ! Je me recroqueville sur moi même. Non. Je n'ai rien fait de mal. Elle ne va pas me punir. Mais elle est si méchante parfois ! Non ! Ne lui dites pas que j'ai dis ça. S'il vous plaît. Regar... Non, vraiment, écoutez moi. Non, ne lui dites pas, regardez. Regardez !
Je sors lentement un couteau de chasse de la poche de ma tunique noire et fait une entaille dans mon bras. Le sang coule à flot tandis que je tente de les convaincre, oubliant la douleur. Vous voyez ? Je me suis déjà puni ! Pas besoin de la prévenir. Méchant ! Méchant Victor ! Quoi ? Oui, je vais y aller de toute façon. Un moyen ? De les punir ? J'en ais un... Ils vont faire un choix ! Ce sera un choix qui paiera leur dû. Comment ? Vous verrez... Les passages secrets maintenant. La maîtresse a eu l'intelligence d'en faire installer. Car la maîtresse est intelligente. Oui.
Je m'avance discrètement jusqu'à la maison, pousse la paille sur le sol et soulève la trappe. Je la referme et me glisse silencieusement dans ce dédale humide. Je suis dans les fondations de la maison, à peine éclairé par une torche. Je finis par me glisser entre deux murs. C'est par là. Je le sais. J'arrive devant une longue surface plane, quand je me rends soudain compte que les cinq intrus me fixe. Merde... Ce n'est pas ma faute ce n'est... Je pense très vite tandis que je me réfugie de nouveau entre les deux murs. Je les regarde discrètement. Aucun n'a vraiment bougé. Je passe une jambe. Aucune réaction. Je suis bête ! Ils regardent le miroir. J'ai juste... Non calmez vous, j'ai juste été surpris par le fait qu'ils fixent tous l'endroit où j'étais en même temps. Non, pas d'inquiétude... Non. C'est étrange et je ne sais pas comment ça marche, mais je peux les voir et eux ne voient que leur reflet. Cela fait longtemps que je ne me suis pas vu. Il doit y avoir... Là. Par terre. Je récupère le bout de verre par terre et m'observe dedans. Mon reflet est déformé, mais je reconnais ce qu'il reste de moi, le serviteur de la maîtresse. Non, n'interprétez pas mal, j'aime ma nouvelle vie ! J'aime servir la maîtresse... Je suis grand, n'ai plus de cheveux et ais les yeux marrons. Jadis, j'ai été brun, je me souviens... Emma. Non. Je ne dois pas me souvenir, c'est interdit ! Sur mon crâne est gravé un O majuscule, fait avec des lames de rasoir. Une cicatrice, l'initial du nom de la maîtresse, pour me rappeler qui je suis...
Ce miroir est si particulier. Quand ses origines m'ont été expliquée par Madame... Non. Je ne dois pas dire son nom. Pardon. Pardon ! D'accord oui. Je sors le couteau et m'entaille plus profondément que tout à l'heure, toujours dans le bras. Une douleur déchirante envahit mon corps et les larmes me montent aux yeux. Méchant. Méchant Victor...
Je vais les attaquer, c'est à cause d'eux tout ça. Ils vont payer. Mais d'abord, je dois les couper du monde. Ils n'ont pas de réseau. La maîtresse y a veillé, des brouilleurs sont installés un peu partout dans la maison. Mais il reste le téléphone privé de la maîtresse, à l'étage. Je ne peux pas prendre le risque de monter tout de suite, ils pourraient s'enfuir... Je dois attendre le bon moment. Je sais ! L'électricité... La couper. Je repasse entre les deux murs, maintenant que je sais où sont les intrus, ce sera plus facile ! Couper l'électricité. Oui. J'arrive derrière le mur qui mène au grenier. De donne deux coups d'épaules dedans et il coulisse sur lui même, laissant tomber un peu de crépis sur le sol. Je prend mon sac et en sort une pince. Oui. Le câble. Je le sectionne. L'électricité est donc coupée dans toute la maison.

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|Le Choix|
Mister / Thriller5 amis partent quelques jours en vacances dans une maison à la campagne, loin de tout. Ce qu'ils vont vivre et le choix qu'ils vont devoir faire va défier tout ce qu'ils ont pu croire jusque là.