Épilogue. (Jacob)

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La tête appuyée contre le mur de béton, Jacob, ou en tout cas ce qu'il en restait, souriait. Il avait compris. Il était venu à bout du jeu. Il frappa sa tête contre le mur puis sourit de plus belle, levant les yeux vers la caméra qui ne bougeait pas, dressée vers lui. Le jeu. Tout était dans sa tête, il en était maître.

À ses pieds gisait Monsieur Derche, mort, un stylo enfoncé dans l'oeil. Jacob avait cassé les règles, détruit le créateur même du jeu. Seul lui restait à présent. D'une minute à l'autre, ils arriveraient pour le prendre, il le sentait, il le savait, il pouvait même le voir. Une alarme retentit. 

Quelle était cette idée de l'enfermer avec ce psy, n'avait-ils pas compris ?! Il était le seul désormais. Le seul. Personne ne le dominerait plus jamais. Il frappa sa tête une nouvelle fois contre le mur et partit alors d'un éclat de rire tonitruant, le goût du sang emplissant sa bouche. Levant son majeur, il cria les pires injures qu'il connaissait à la caméra, se délectant de chacun des mots qu'il employait.

Du bruit dans le couloir. Ils étaient là. Et Jacob savait où ils l'emmenaient. L'asile était l'endroit rêvé pour jouer au jeu. De plus, il lui fallait encore rencontrer quelqu'un.

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