|Le Choix|

2.

Je me dresse sur mes pieds. Après tout, c'est ma faute si on est ici, et que le courant se coupe de la sorte. Je me dirige aussitôt vers l'escalier qui mène à la cave, ne voulant pas perdre de temps. J'arrive en bas, il fait sombre et j'attrape la lampe torche qui se situe à ma gauche. Je l'allume, la lumière projetée est faible, mais ça me suffit, bien que la lampe grésille un peu. Il fait vraiment sombre et humide en bas, je dois me dépêcher.

Je vais directement au boitier qui m'intéresse et là, je découvre avec horreur que le câble a été coupé. Je pense tout d'abord confusément à une histoire d'esprit hantant cette vieille maison perdue dans la campagne, puis, je comprends. L'endroit est propice à grouiller de rats. Ce qui n'est d'ailleurs pas très rassurant, instinctivement, j'oriente la lumière de la torche vers le sol. Pas de signes de vie, et je remarque d'ailleurs du crépis près du mur à côté des commandes. Je ne sais pas comment gérer, j'aurai besoin d'aide de toute façon.

- J'aurai besoin d'un peu d'aide !
Je les entends bouger un peu à l'étage puis, la voix de Jacob me parvient :
- Tu penses que j'ferai l'affaire ?
J'entends son sourire dans sa voix, et je souris également, sans pouvoir m'en empêcher.
- Évidemment !
J'ai crié un peu plus fort que je n'aurai du et j'espère que ça ne s'est pas trop entendu... Jacob arrive rapidement en bas, il est si doué dans ses mouvements. Si musclé, parfois, j'ai l'impression que c'est un Dieu descendu sur Terre seulement pour quelques heures, et je profite de lui d'autant plus.

- Viens voir ici.
Il sourit, rejetant sa mèche sur le côté et viens sagement se placer près de moi. Je lui désigne le câble sectionné.
- Un rat ?
Il a immédiatement la même réaction que moi, à croire qu'on a le même cerveau. Enfin, presque immédiatement, moi, j'ai d'abord eu un peu peur, mais c'est dans ma nature, la sienne tient plus de l'homme courageux sans peur, c'est quelque chose qui m'attire chez lui. J'attends de lui qu'il trouve une solution, une fois de plus, c'est ce qu'il fait :
- Y'a un générateur de secours ?
L'idée ne m'avait pas effleuré, mais en observant, je me rends compte qu'il y en a bel et bien un. Un génie ce mec ! Je lui montre du doigt, l'endroit où se situe le générateur et il s'y dirige. Soudain, une idée me traverse la tête et je me place devant lui, l'empêchant de conclure son action.
- On a un peu de temps avant de devoir remonter, si on rallume pas tout de suite...
Je lui lance un sourire espiègle et il me répond de la même façon. Nous commençons à nous embrasser et il me cale sur une machine. J'aime quand c'est lui qui prend le contrôle, même si il préfère que ce soit moi généralement. Il me rapproche encore plus de ses hanches et je sens mon érection se dresser contre la sienne. Je me dégage, rallume l'électricité et lui chuchote sensuellement à l'oreille devant son regard surpris :
- Je pense qu'on peut trouver mieux comme endroit qu'une cave humide...

Nous remontons rapidement les marches, montons les escaliers qui mènent à l'étages, plus nous montons plus mon excitation augmente. J'entends la voix de Julie provenir de la chambre de Marc, ouverte et je crois que Sophia est parti prendre une douche. Ma chambre étant à l'opposée de celle où se trouvent les deux tourtereaux, nous ne risquons pas d'être dérangés...