Putain qu'est ce que je fais ? Reste ici, tu diras que tu ne l'as pas entendu. Mais non, il a gueulé dans toute la maison, c'est évident que je l'ai entendu. Tu diras que tu étais dehors. Au milieu de la nuit ? Bien sûr ! Non, il faut que j'y aille. Alors arranges toi pour ne pas arriver le premier.
Je passe une tête dans le couloir et ais le temps d'apercevoir Julie rentrer dans le grenier. Tout doute sur l'endroit d'où Anthony à crié s'envole. Je me dirige vers le grenier. Attends un peu... Je m'arrête. Non, je ne lui obéirai pas, je dois conserver mon libre arbitre. Prépare toi mentalement à jouer la comédie... D'accord. Autant pour le libre arbitre.
Je rentre dans la pièce, préparant mon jeu d'acteur. Je vois Anthony debout, décomposé et Julie, en pleures à genoux devant le cadavre de Marc. Julie... Tu l'aimes encore. Ta gueule. Avoues le, je sens le lien qui t'unie à elle. Ferme ta gueule, tout ça c'est à cause de toi tu comprends pas putain !
J'essaye de paraître choqué et vraiment surpris à Anthony qui me fixe depuis que je suis rentré dans la pièce. J'espère que je n'en ais pas fait trop. Non, ça va. Merci. Je ne bouge plus, restant campé sur mes jambes, concentré. Je veux voir comment les événements vont évoluer. Sophia rentre à son tour dans la pièce, les yeux déjà rouges. Il y a quelque chose que je dois dire :
- Il faut appeler la police...
Quoi ? Mais qu'est-ce que tu fous putain ?! On a un mort sur les bras Max, si ce n'est pas moi qui parle d'appeler la police, ce sera quelqu'un d'autre. Mais, il est fortement possible que tu sois arrêté. Que nous soyons arrêtés. N'impor...
- Pas possible.
C'est Anthony qui a parlé. Mais bordel, pourquoi s'oppose t-il ? C'est moi qui risque d'être accusé, pas lui.
- Et pourquoi ça ?
- On sera tous accusés de meurtre, c'est évident !
Il te tends une perche pour nous dédouaner, saisis la ! Comment ça ? Trouve une excuse rationnelle qui enlève le meurtre des possibilités. Compris.
- Pas du tout, il a sans doutes glissé.
Il regarde le sol fixement et je comprends ce qu'il a en tête.
- Il n'a pas pu tomber seul ! C'est évident que quelqu'un l'a poussé !
Mais bordel. Je ne sais pas ce qu'il a...
- Ah oui, maintenant, tu es flic toi...
Il me fixe, et je me demande toujours pourquoi il cherche autant à me donner tord. Qu'est ce qu'on fait ? Il n'y a pas de on qui tienne. Oh, aller, ne le prends pas comme ça, je suis ton frère après tout. Non, au mieux, tu es la voix de mon frère mort qui a subsisté à travers moi, pour me rappeler mes pêchés de l'époque où je n'étais pas encore né. Au pire, tu n'es qu'une voix crée par mon cerveau. Qui te dit que ce n'est pas l'inverse ? Que tu n'es pas une voix dans mon cerveau ? Parce que je le saurais. C'est ce que tu penses...Je fixe le sol, oubliant la scène autour. Tu vas vraiment rester comme ça sans bouger ? Mais putain, tais toi, j'essaye de trouver une solution figure toi ! J'ai beau chercher tous les cas de figure où je leur avoue, aucun ne paraît crédible si ce n'est des cas où je leur parle de Max, ce qui est une très mauvaise idée. Putain ne refais jamais ça ! Ne jamais refaire quoi ? Finir mes phrases. Ce qui serait une très mauvaise idée, si ils acceptent le fait que je ne mens pas, je serai au mieux arrêté pour subir des soins. Le ton est monté dans la pièce. Je me concentre de nouveau sur leurs discussions.
- Tu penses vraiment que j'aurai pu le planter comme ça, juste avec la force de mes petits bras ?
Elle est accusée à ta place. Ça ne durera pas, ses arguments sont justes, ne t'inquiète pas pour elle. Je ne m'inquiète jamais. Normal puisque tu n'es pas réel. Je suis aussi réel que toi pourtant. Non, clairement pas, et arrête de remettre la mort de Marc sur moi. Mais...Je ne l'écoute plus et vais entourer Julie de mes bras, elle en a besoin. Je sens Anthony se tourner vers moi. Je sais ce qu'il pense et je ne veux pas affronter son regard. Mon soutien à Julie n'a aucun lien avec ce que j'ai un jour ressenti pour elle. Ah bon ? Max... Arrête. Je n'entends pas sa réponse, il doit être reparti dans sa chambre.
As-tu déjà imaginé... Et non, dommage, il est toujours là. Que tout ceci était dans ta tête... Qu'est ce que tu baragouines ? Que chaque personnes que tu crois connaître, tout ces gens sont dans ton cerveau et... Arrête, tu m'embrouilles. Ne sont que des reflets de... Stop bordel, tais toi !
Julie a l'air de s'être calmer un peu. Soudain, je vois le mur que fixait Anthony tout à l'heure coulisser sur lui même. Il est là. Max parle d'une voix précipitée dans ma tête. Qui ça Max ? Parle moi ! Tout se passe dans ta tête. Mon cerveau a du mal à enregistrer toutes les informations et je suis au bord de la crise de nerfs. J'entends des bruits de pas. Tous les muscles de mon corps se contractent tandis que je dis :
- Qui est là ?!
J'ai essayé de crier mais au final, seul un son étranglé est sorti de ma gorge. Le silence me répond tandis que les bruits de pas s'intensifient et qu'une forme apparaît. Laisse moi la place. Soudain, ma tête est déchirée de l'intérieur, je ne peux plus réfléchir correctement. Laisse moi la place ! J'ai l'impression que tous les contours de la pièce se séparent, devenant des formes étranges, et en son centre, un homme que je vois flou. LAISSE MOI LA PLACE !! Il est grand chauve et enveloppé d'une cape noire. À moins que ce ne soit encore une invention de mon cerveau. Trop tard. Je m'évanouis soudain.
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|Le Choix|
Mystery / Thriller5 amis partent quelques jours en vacances dans une maison à la campagne, loin de tout. Ce qu'ils vont vivre et le choix qu'ils vont devoir faire va défier tout ce qu'ils ont pu croire jusque là.