Rose (Univers Harry Potter)

22 Octobre 1995 (Part I)

- Je vous jure, sur Merlin, que si nous gagnions la guerre, je vais vous assassiner de mes propres mains ! Bande d'idiot !

Le cours de défense contre les forces du mal vient de finir, Harry, Ron et Hermione sont les derniers à sortir de la salle, le couloir est désert, il ne m'en a pas fallu plus pour sauté sur l'occasion.

- De quoi tu parles ?

- De quoi je parle ?! Et bien figure toi que tes deux imbéciles d'amis parlent des réunions de l'ordre en plein milieu des couloirs, sans prendre la peine de vérifier qu'il n'y a personnes autour d'eux. Blaise vous a entendu, mais vous êtes inconscient ma parole ! Si ça avait été un fils de mangemort ou encore Ombrage, on aurait été dans une galère pas possible !

Les deux compères se basculent d'un pied à l'autre mal à l'aise sous le regard noir d'Hermione.

- Qu'à dit Zabini ? Il en a parlé à quelqu'un ?

- Seulement à moi, il veut nous rejoindre, il veut faire parti de l'Ordre, je vois Dumbledore ce soir pour lui en parler.

Harry ne semble plus du tout mal à l'aise, mais plutôt furieux.

- Quoi ? Mais c'est une blague, j'espère, comment croit-il pouvoir intégrer l'Ordre ? Il en est hors de question.

- Ho Harry, je pense que tu n'as pas ton mot à dire. C'est de votre faute à tous les deux, vous ne parleriez pas à tort et à travers, on n'en serait pas là. Alors ne dis rien et tu me laisses réparer votre bourde, j'ai comme l'impression que ça ne sera pas dernière fois.

L'arrivée d'élèves dans le couloir sonne la fin de notre conversation. J'observe le trio une dernière fois et pars du côté opposé. Tout en rejoignant la grande salle pour le déjeuner, je me rejoue le plan que j'ai préparé pour ce soir. J'ai expliqué il y a quelques jours au professeur Dumbledore qu'une personne souhaitait nous rejoindre, mais que cette personne était particulière. Je ne suis pas rentrée dans les détails, préférant tout lui expliquer au même moment. Quelques membres de l'Ordre vont se joindre à nous pour que nous puissions avoir un avis plus global de notre groupe. Convaincre Dumbledore ne devrait pas être compliqué, c'est une personne sage et réfléchi, il ne laissera aucun préjugé interférer dans son jugement. Non, c'est le reste de l'Ordre qui sera le plus compliqué à convaincre, il faut se rendre à l'évidence, la plupart réagiront comme Harry tout à l'heure, Blaise est le fils d'un des plus grands partisans de Voldemort, il pourrait très bien être un indique pour le camp adverse, je me suis moi-même posé la question alors que je le connais, ils penseront tous directement à ça et je ne peux pas leurs en vouloir.

J'arrive dans la grande salle et je constate qu'elle est quasiment vide, n'ayant pas cours cette après-midi, j'ai pris tout mon temps pour descendre, perdu dans mes réflexions et tout le monde est déjà partie, je m'assoie à la table des serpentards et me sers une tranche de rôti avec des pommes de terre. Alors que je termine mon repas un hibou grand duc se pose gracieusement devant moi et me tend sa patte, je suis plutôt surprise, je ne reçois jamais de courrier. Je décroche en vitesse le petit mot et lui donne un petit morceau de rôti pour le remercier n'ayant rien d'autre sous la main. Une fois le petit parchemin déroulé, je reconnais immédiatement l'écriture fine et appliqué du message.

"Que dirais-tu de profiter de cette après-midi ? Je t'attends dans notre refuge.
D"

Drago, nous n'avons pas encore passé de moment ensemble depuis le début de l'année, avec les cours et les réunions de l'Ordre, nous nous voyons principalement au repas, lors de nos cours ou encore le soir entre deux devoirs. Je suis contente qu'il me propose de le rejoindre, je n'avais rien prévu avant la réunion de l'Ordre alors autant en profiter. Je finis en vitesse mon repas et pars en direction des cachots pour me changer. J'enfile une blouse noir avec un jean brut et pars en direction du 7e étage. Une fois arrivé dans la salle, je remarque avec plaisir que la décoration et identique à celle de l'année dernière, Drago s'en est souvenu. Les gros canapés devant la grande cheminée en pierre sont là ainsi que les murs bordeaux avec les grandes bibliothèques devant, je ferme les yeux et prends une grande inspiration, je me détends légèrement, je retrouve mon refuge. Les yeux toujours fermés, je sens deux bras puissant m'entourer la taille, un torse musclé se coller dans mon dos et des lèvres se poser sur mon cou. Je frémis légèrement, je le reconnaîtrais entre milles, Drago.

- Je me suis dit que tu apprécierais de retrouver notre petit endroit à l'identique.

- C'est parfait Drago, je ne pensais pas que tu t'en souviendrais autant.

- J'y ai pensé pendant toutes les vacances, c'était mon échappatoire...

Je me retourne pour lui faire face et l'embrasse tendrement, notre baiser s'approfondit rapidement et ses mains glissent le long de mes hanches jusqu'à mon ventre et je le sens déboutonner les boutons de mon chemisier un par un, la chaleur monte petit à petit, nos vêtements se retrouvent rapidement à nos pieds, il me guide jusqu'à l'un des canapé où ils nous laissent tomber et s'allonge au-dessus de moi parsèment mon cou et ma poitrine de baiser. Nos gestes deviennent plus passionnés, sauvages. Je ne suis plus que sensation et excitation, je ne veux plus quitter cette pièce, notre refuge, notre cocon...

Je me réveille doucement, endormi sur l'homme que j'aime, nos jambes entremêlées complètement nus et uniquement recouvert d'un plaid, je ne veux pas partir d'ici. Je lève les yeux vers la grosse pendule, 18h45. La réunion de l'Ordre est à 19h30. Il me reste encore une vingtaine de minutes avant de devoir quitter les bras de Drago. Je prends appui sur mon bras et observe l'homme endormi à côté de moi, je détaille ces traits fins, son visage doux on dirait un ange lorsqu'il dort, il a l'air serein, apaisé. Je dépose des baisers le long de son épaule, il remue doucement.

- Je dois partir Drago, on se voit ce soir à la salle commune.

Je lui dépose un dernier baiser sur les lèvres et me lève pour ramasser mes vêtements et me rhabiller. Je lui dépose un dernier baiser sur sa joue et lui susurre un, je t'aime alors qu'il émerge peu à peu. Je quitte la salle en direction du bureau du directeur avant de changer d'avis et de me recoller contre lui. Il me faut bien toute la route pour remettre un peu d'ordre dans mes cheveux et me mettre les idées au clair, la réunion ne va pas être de tout repos et compliqué, il faut que je soit concentré à cent pour-cent...