J'entends des bruits de pas derrière moi, j'en discerne plusieurs, par réflexe, je soulève le devant de ma robe, pose ma main sur le fusil, prête à le sortir, quand derrière moi, j'entends :
-Eh ma jolie, tu vas où comme ça?
J'accélère le pas, peut-être qu'il ne s'adresse pas à moi. Du coin de l'oeil, je regarde à ma gauche, puis à ma droite. Impossible, j'était la seule personne dans les parages.
Je fais comme si de rien, relève un peu la tête, au loin, je vois ma casa, plus que quelques mètres et j'y suis. C'est ce que je pensais, jusqu'à ce que les pas s'approchent de plus en plus, je discerne un homme venir à ma gauche, et un autre à ma droite, j'accélère encore, quand la voix derrière moi retentit :
-Je te parle. Tu me réponds.
Les hommes à mes côté se positionnent en face de moi, me forçant à m'arrêter. L'homme qui m'a parlé nous rejoint en quelque pas, et se pointe devant moi, affichant un sourire malsain.
C'était un homme de petite taille, enrobé, une petite moustache fine mal taillée, plein de cicatrices noires sur le visage. Puis je repère, sur son cou, une petite marque formant un "C" majestueux, en rouge, l'homme a été marqué par le fer. Il fait parti du gang de Cassio, le Premier Commando Militant. Et je ne manque pas de remarquer l'arme qu'il porte en bandoulière.
Je lâche mon arme, mais l'homme à ma gauche me voit et me dit :
-Qu'est-ce que tu caches?
- Rien, dis-je en montrant mes mains.
Il soulève ma robe puis voit mon arme, me l'enlève et la tend devant ses yeux, étonné.
Il la range dans la ceinture de son pantalon quelques secondes plus tard. L'homme qui m'a parlé, nous regarde, puis quand il s'aperçoit que l'autre homme a finit de me parler, hoche la tête.
Il me regarde de haut en bas, puis tout en penchant la tête, me dit :
- Bien, bien. Comment tu t'appelles?
- Thalya, répondis-je en évitant de le regarder.
- Tu as quel âge Thalya?
- 17 ans.
Il regarde ses amis, celui de gauche secouait la tête de gauche à droite, comme pour dire "non", tandis que l'autre, haussait les épaules.
L'homme qui m'avait parlé me montre à ses camarades.
Puis il me dit tout en posant sa main sur mon épaules : Ils ne te veulent pas, tant pis, ne te vexe pas, moi je te prends!
Puis fière de lui, il scrute ma poitrine, je dégage sa main de mon épaule, non brutalement, je suis bien trop terrifiée pour tenter la provocation.
- Je dois rentrer chez moi, dis-je en fixant le sol.
Il me prend le bras, enfonçant ses ongles dedans, m'entraîne vers une casa abandonnée. Puis ouvrant la porte en bois, enfin ce qu'il en reste, me pousse violemment à l'intérieur. Je trébuche et m'écrase au sol, puis me relève, à quatre patte, me collant au mur, les yeux fermés. Je sais ce qu'il va se passer, on va pas se le cacher, il va me violer puis partir, en riant, me laissant seul. Et peut-être bien qu'il va me tuer, qui sait?
Malgré l'obscurité, je le vois se frotter les mains puis s'approcher de moi, et s'attaquer à ma robe, essayant de l'enlever. Je mettais mes bras dessus, l'empêchant de faire quoi que ce soit, il me met une gifle phénoménale qui fait valser ma tête en arrière. Puis, il se met à déchirer le devant de ma robe, je ne pouvais pas hurler, ça allait empirer. Puis d'un coup, des grésillement résonnent dans la casa, l'homme s'arrête, les mains toujours posées sur mes cuisses, il tend la main dans sa poche et en sort un objet noir, avec une antenne noire au dessus. Il se recule un peu de moi, puis appuie sur un bouton et une voix résonne. Quoi, la voix sort de la boite? Pourtant ça ne ressemble pas à un téléphone portable.
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La Favela du Crime - Tome 1
ActionMorro da Babilônia est la plus grande favela de Rio de Janeiro. Thalya da Silva y vit. Et chaque jour, elle endure, ainsi que des milliers de moradores innocents, la présence du Premier Commando Militant, l'un des plus puissants cartels de drogue du...