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«Je suis comme le Soleil et la Lune, on me voit, sans jamais m'atteindre.»

Le lendemain, je sors de mes draps, me prépare vite fait, et descend la pente, accompagné de mon frère.

Hier, je n'ai pas fermé un œil de la nuit, j'avais finis par m'endormir, au petit matin, quand le soleil se lever, pour me réveiller, quelques heures après.

Je dépose mon petit-frère, et part en cours, je n'étais pas attentif du tout, le professeur ne me fit aucune remarque, heureusement, car je ne suis pas d'humeur, et à la moindre réflexion, je sais que je pourrais envoyer balader le professeur, et me faire virer.

A la fin des cours, je remonte la pente, et dépose mon sac chez moi, Keïna devait surement être au terrain, mais je ne voulais pas y aller.

Allongée sur mon lit, je relisais la lettre. Je devais allez voir la sœur de Wellington, je ne pouvais pas la laisser seule.

Enfilant mes chaussures, je descend la pente de la favela, puis enfin, arrive dans celle de Wellington, ou vis sa sœur et marche jusqu'à la maison de Wellington, puis là, le choc totale. La vaste casa qui s'y tenait n'est plus qu'un débris de cendre et de mur brûlée, je plaque ma main contre ma bouche, et m'avance, lentement, d'un pas hésitant. Je regardes les décombres de l'ancienne maison de Wellington, choquée. Qu'as-t'il bien pu se passer?

J'entends des bruits de pas, de derrière moi, et lorsque je me retourne, la petite sœur de Wellington, me regardait, droit dans les yeux. D'un regard emplie de tristesse, vide, je n'avais jamais vu ça, je n'avais jamais vu, auparavant, une personne aussi perdue, aussi terrifiée. Ses cheveux étais emmêlés, et partaient dans tout les sens, ses vêtements, noir.

Elle se met alors à suffoquer, plaquant ses deux mains sur son visage, les larmes coulaient à flots, ses yeux humide, rouge. Je m'approche d'elle, et l'a rattrape de justesse, avant qu'elle ne s'écroule au sol, je l'a sert le plus fort possible dans mes bras, pour ne pas qu'elle oublie, que je suis là, et que pour rien au monde je ne partirai.

Les plus aptes à comprendre la souffrance des autres, sont ceux qui sont déjà tombé au plus bas.

Elle pleurai dans mes bras, et bientôt, mon tee-shirt était trempé. A un certain moment, sa respiration se calme, et les larmes cessèrent, elle reste, blottie dans mes bras. Caressant ses cheveux, je lui dis :

- Comment t'appelles-tu ?

Elle me répond, entre deux respiration : Sil..Silvana..

Je l'a sert un peu plus dans mes bras, et dit à voix basse : Ça va aller Silvana, je suis là, ne t'inquiète pas, je suis avec toi.

Je ressens une petite étreinte, comme un appel à l'aide, venant d'elle, et je me promis de ne pas l'a laisser seule.

Marchant à mes côtés, Silvana regarde, paniquée, autour d'elle, montant la pente de ma favela, jusqu'à ma casa, les gens sur notre passages, la regardent comme une inconnue, comme une bête.

Je lui prends la main : N'aie pas peur..

Arriver chez moi, je l'emmène dans mon salon, et lui sert quelques fruits, des gâteaux, du soda, puis m'assois face à elle.

Moi : Alors...Silvana...

Elle relève ses yeux noir vers moi, ses yeux noirs qui semblaient porter tout le malheur du monde., je lui dit : Tu...as un jolie prénom.

Silvana hoche lentement la tête, me dit, faiblement : Comment tu t'appelles?

Moi : Thalya.

Je lui souris, elle me rendit mon sourire.

La Favela du Crime - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant