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Toutes les cinq, debout dans une petite allée. Les filles m'entraînent vers deux hommes au bout de cette petite rue.
Les filles sourirent et saluèrent les hommes, puis Abella dit : Rafael, nous t'amenons une nouvelle recrue!
Rafael me scrute puis finis par sourire : Quel est ton nom?
Moi : Maria.
Rafael : D'ou viens-tu?
Moi : Je viens de Rio, mais j'habite ici depuis peu.
Rafael fronce légèrement les sourcils : Rio, Rio...
Moi : Euh..?
Rafael : J'ai des amis à Rio ! 
Moi : Ah..
Il rajoute avec moi d'entrain : Et des ennemis..
Un blanc s'installa, Rafael le brisa, il dit alors : Enfin! Maria, serais-tu prête à donner ta vie pour le gang?
Ma cicatrice au ventre me brûlait, je sais que je fais ça pour la bonne cause, jamais ne te trahirais les miens.
Moi : Oui, bien sur!
Rafael sourit de toute ses dents, j'ai du le convaincre, oui, ma réponse a du le convaincre, car il ouvre grand ses bras, et me serre. Je ne m'attendais pas à ça, aussi, je ne fis rien.
Rafael s'éloigne : Bienvenue dans notre grande famille Maria!
Les filles me dirent à l'unisson : Bienvenue!
Avant d'entrer dans le gang de Cassio, je ne comprenais pas pourquoi les chefs de gang accorder leurs confiances en une nouvelle personne, encore inconnu, souhaitent adhérer le gang, puis j'ai compris, cette nouvelle recrue n'a jamais assez de courage et de force pour renverser un gang à lui même, et le simple fait d'entrer dans un gang, c'est signer son arrêt de mort.
Mais ce qu'ils ne savent probablement pas, c'est que moi, j'ai assez de courage et de force, pour mettre fin à l'existence de ce gang.
Tamara : Rafael ! Elle voulait un tatouage ! 
Rafael se tourne vers moi : Maria? Tu veux un tatouage?
Je fixe Tamara, mais pourquoi elle a ouvert sa bouche? 
Moi : Euh..oui ! 
Rafael sourit : Tu en veux ou? Tu veux quoi?
Moi : Je veux....euuh...
Rafael sourit de plus belle :Tu sais quoi? On va allez voir notre tatouer, il est très gentil. 
Rafael passe sa main sur mes épaules et m'incite de le suivre. Derrière, Abella, Tamara et Laïla et Geovana nous suivirent de prés.
A un moment, nous arrivons devant un espèce de grand entrepôt, à peine entré à l'intérieur, je me mis à tousser à cause de la fumée. 
Abella passe sa main dans mon dos : T'inquiète pas, tu vas t'y habituer!
La salle était bondé d'hommes et de femmes. La seul différence à mon gang, c'est qu'eux, ont des tatouages partout sur le corps ! 
Rafael lève la main et salue un homme au dreadlock, je pense alors à Polo et souris.
Rafael : Nathan ! Viens ! 
Le dénommée Nathan s'approche de Rafael et lui sert la main, puis me sert la mienne.
Rafael : Je te présente Maria, une petite nouvelle ! 
Nathan : Salut.
Je lui adresse un sourire amicale, puis Nathan me prend par la main et m'entraîne sans attendre vers une espèce de table avec deux chaises.
Nathan me fait asseoir sur une chaise et se pose devant, tandis que Abella et les filles me rejoignirent.
Nathan : Je suppose que tu veux un tatouage? Tu le veux ou? Tu veux quoi?
Moi : Euh...Je ne sais pas..
Abella me dit : J'ai une idée! Tu peux faire le même que les filles et moi ! 
Toutes les quatre en même temps, les filles se retournent et levèrent leurs tee-shirts.
En bas de leurs dos, y étaient inscrit un beau tatouage : http://img15.hostingpics.net/pics/481286gagnante.jpg.
Je lis à haute vois : Plus qu'un gang, une famille...
Les filles se retournèrent : Oui ! C'est notre tout premier tatouage à chacune ! Tu pourrais te faire le même...Enfin si tu veux...
Je lui souris et tourne la tête vers Nathan : Fait moi le même s'il te plait ! 
Nathan me souris alors : Bien, soulève ton tee-shirt alors ! 
Je me retiens de faire les grands yeux, et me dis alors qu'il n'y'a aucun soucis puisque j'ai le pansement, mais quand même, et en plus, à force de stresser je vais me mettre à transpirer ! Et si le tatouage tombe?
Si il tombe je hanterais Cassio jusqu'à la fin de ses jours ! 
Je me retourne et soulève alors mon tee-shirt, les filles fixent mon ventre et me sourirent. Je soupire discrètement, elle n'y ont vu que du feu. Et pour cause, le pansement est vraiment de la couleur de ma peau.

Je sentis alors un picotement sur ma peau et me retiens d'hurler ! Mais ça brûle ce truc ! Encore une fois, je ne réfléchis jamais avant de m'engager dans quelque chose ! 
Abella ayant vu mon visage de détresse, me tend sa main et me dit : Vas-y, serre ! 
Je serre alors sa main de toute mes forces et lui souris, j'avais un peu moins mal. 

Après avoir finis le tatouage, Nathan m'applique comme un pansement dans le dos et me rebaisse mon tee-shirt, puis s'exclame : Voilà, c'est finis ! 
Je dis alors : Merci Nathan..
Abella remercie alors Nathan et nous le saluons. 
Les filles m'entraînent dehors et me disent : Et si ta tante voit ton tatouage?
Moi : Elle ne va rien voir, j'y veillerai.
Les filles me proposent de retourner à la place Thome de Souza, comme quoi elles me présenteront à du monde, je réponds uniquement : Vous savez quoi? Je vous y rejoins, je passe voir ma tante.
Geovana : On t'accompagne ! 
Tamara : Oui ! De toute façon on a que ça à faire.
Moi : Euh...Si vous voulez!
Je me mis alors à marcher n'importe quoi et n'importe comment. Au dernier moment, je change de virage et tourne à droite dans une impasse. Je pointe une casa éloigné et dit : Elle habite là!
Abella : D'accord ! Tu nous rejoins alors ! On va pas t'accompagner ta tante va paniquer quand elle verra nos tatouages ! 
Je lui souris : D'accord! A tout à l'heure.
Laïla me jette un regard sceptique et suit les filles.
Mon cœur bat à cent à l'heure, et je me mise à marcher vers la casa dont je parlais.
Arriver là bas, je prends soin de me cacher dans une ruelle étroite entre deux casa, et sort mon téléphone. Par chance, je capte le réseau, et réussis à joindre Cassio.
Cassio : Des nouvelles?
Moi : Je viens d'entrer dans le gang, et j'ai fais un tatouage aussi.
Cassio : Je t'ai dit de m'appeler quand tu as des informations.
Moi : Oui, bin je t'informes que je suis dans le gang.
J'avoue que je jouais plutôt la maligne puisque j'étais à plusieurs centaines de kilomètres de Cassio ! 
Cassio : D'accord, ne me déçois pas Thalya, et ne m'appelles pas toutes les heures tu vas te faire cramer, et tu connais la suite.
Moi : Quelle suite?
Cassio : On te tuera ! Donc reste discrète et parle à le moins de gens possible.
Moi : D'accord, au revoir.
Cassio raccroche, je range mon téléphone dans ma poche et sortis alors de la ruelle, puis une idée me frôle l'esprit, je retourne dans la ruelle et sort mon téléphone, appelle une nouvelle fois Cassio.

Cassio : Putain ! Quoi encore?
Moi : Il est malin ton plan, mais je dors ou moi?
Cassio : Je t'envois une adresse par message, vas-y, elle est abandonnée.
Moi : T'es sur que je me ferais pas prendre?
J'entends Cassio sourire derrière le combiner : Ah, après c'est à toi de faire attention.
Et il raccroche.
Aussitôt, je reçois une adresse par message, et m'y rend, c'est un peu plus loin de là ou je suis.
C'est une petite casa abandonnée, à l'intérieur, un lit, une table et un frigo, de quoi me nourrir. 
J'ouvre un tiroir et y trouve des sachets de drogue en poudre et de l'argent en liquide, mon sourire s'élargit, il a vraiment penser à tout ! 
Je remonte alors et passe devant la maison ou j'avais prétendu habiter. Quand soudain, Laïla apparaît devant moi, couteau en main.
Moi : Euh...Laïla? Tu fais quoi?
Laïla : T'es qui toi!
Moi : Je..Maria..
Laïla : Je te suis depuis tout à l'heure ! Allez ! Tu travailles pour qui !
Moi : Pour personne ! 
Laïla s'approche, je regarde autour de moi, personne ne nous voit, je m'approche alors d'elle et lui saute dessus telle une furie, et lui arrache le couteau de ses mains, je le pointes vers elle, elle écarquille les yeux et s'exclame : O camaleão! (Le caméléon! Ici utilisé comme pour dire "L'espion!")
J'affiche un sourire en coin : De toute façon, tu comptes le dire à qui maintenant que tu es morte?
La peur se lisait dans son regard, elle me supplie de ne pas la tuer, mais je n'écoutes rien. Et sans aucune peine, digne de Cassio, je la plante en plein cœur et ajoute : Oups ! Maintenant t'es morte ! 
Laïla tente d'hurler : O camale...
Je la plante de plusieurs coup de couteau dans tout le corps et jette l'arme au dessus des fil barbelés de la favela, dans la forêt, puis empreigne mes mains de son sang, un sourire aux lèvres.
Puis je baisse la tête vers son cadavre et hurle de toutes mes forces, mes yeux s'humidifièrent.
Il est temps de faire la comédie.
Je me lève en vitesse et hurle : NOOON ! 
Je me me à courir vers la place Thome de Souza, enfin arriver, au fond, je me précipite vers Abella, Tamara et Geovana puis hurle de toutes mes forces : LAÏLA !!! 
Les filles se levèrent et Abella accourent vers moi, et me rattrape de justesse avant que je ne m'écroule au sol.
Je me mis à pleurer toutes les larmes de mon corps : Abe...Abella...C'est...Laï....Abella...Elle...Ell....Aide la...Laïla...
Abella : Maria? Qu'est-ce qu'il se passe? Et pourquoi tu as les mains pleines de sang?
Je mis un certain temps à reprendre mon souffle : C'est Laïla...Elle...Elle est mor...Morte ! 
Abella fit les gros yeux : Quoi? Laïla? Ou est Laïla?
Tamara se mit à pleurer à chaudes larmes, petit à petit, les gens se regroupèrent autours de nous, cherchant à comprendre ce qu'il se passe.
Moi : Un...Un homme a tuer Laïla...Avec...Avec un couteau...
Tamara s'écroule au sol, Geovana la rattrape, Abella me prend dans ses bras et me dis : Montre nous...Ou est Laïla, Maria?
Faisant semblant de reprendre mes forces, Abella passe sa main sous mon épaule et m'aide à avancer tandis que je bafouilles des mots dépourvus de tout sens.
Il me suffit d'une micro seconde pour que mon plan tombe à l'eau, une micro-seconde pour que mon regard croise celui d'un certain homme âgé dans la foule, mon regard plonger dans le siens, il lit en moi comme un livre ouvert, il a compris, très bien compris, puis il disparus parmi la foule. Je me force à me rappeler de son visage, et de la couleur rougeâtre de son tee-shirt.
Je montre du doigt, une silhouette féminine allongé au sol, tout le monde courus vers Laïla et de nombreuses conversations se fit entendre.
Abella fixe le cadavre de Laïla et plaque sa main contre sa bouche. Très vite, ses larmes lui montèrent aux yeux, je fis de même.
Abella se penche vers le cadavre et repose sa tête contre Laïla et se mit à pleurer à chaude larme, un homme la force à se relever et à s'éloigner pendant qu'ils transportent le cadavre.
Au même moment dans la foule, je repère Rafael en pleine discutions avec l'homme qui a cerner mon petit jeu, l'homme au tee-shirt rouge. Je me force à pleurer de plus belle, Abella revient vers moi, et au même moment, l'homme qui parlait Rafael, et ce dernier me regarde, puis me fait signe de la main de venir. Abella vient avec moi, mais Rafael lui dit qu'il veut uniquement parler avec moi.
Je reprends peu à peu mes "esprits" et m'arrête de pleurer, essuie mes yeux et respire.
Rafael : Tu vas bien?
Moi : Non.
Rafael : Ecoute Maria, tu es la dernière personne a avoir été en compagnie de Laïla, que c'est-il passer?
Une idée vient traverser mon esprit, je dis alors.
Moi : Un homme c'est approché de Laïla, et lui a dit quelque chose que je n'ai pas entendu, je tracer mon chemin car je n'avais pas remarquer qu'elles s'étaient arrêter. Laïla a crier que non, et l'homme...
Les larmes me montèrent aux yeux, décidément, c'était un jeu vraiment facile.
Moi : L'homme l'a planté au corps...Et du sang...Partout...
Rafael me voyant pleurer, m'arrête de suite et pose sa main sur mon épaule : Ok ok, calme toi. Te rappelles tu de comment était l'homme?
Je secoue la tête : Je me rappelle qu'il avait un certain âge, et il portait un tee-shirt rouge...C'est tout...
Rafael : Ne t'en fais pas, nous allons le retrouver. 
Rafael nageait en plein dans ma comédie, je dois être drôlement crédible ! Quand soudain, je tourne la tête vers la foule et mes yeux s'écarquillent, jouant de plus belle la comédie, je dis à Rafael en l'attrapant par le bras : Raf...Rafael...C'est...C'est lui ! 
Je cours et me cache derrière le dos de Rafael et montre du doigt, l'homme au tee-shirt rouge, qui avait compris ma comédie : C'est...Lui...Protège moi..
Je me mise à pleurer une nouvelle fois, Rafael soucieux se retourne vers moi : C'est Pablo? Tu es sur de ce que tu dis Maria?
Je baisse les yeux au sol, comme pour me protéger de ce pauvre Pablo : Oui...Je te jure...C'est lui...J'ai peur...Protège moi s'il te plait...
Rafael me pousse vers Abella : Ecoute, je vais régler cette histoire, retourne avec Abella s'il te plait.
Je m'en vais avec Abella, cette dernière pleurait, je la console et me mis à pleurer à mon tours.
Décidément ! Je pleurais sur commande ! 
Abella et moi marchions, marchions sans cesse, sans but, puis lorsque je vis le soleil se coucher, je lui dis : Abella...Ma tante va s'inquiéter...Je vais rentrer...
Abella : D'accord.
Abella s'approche de moi et me fait un calin : Ne sois pas triste, Maria.
Moi : Toi aussi, Abella.
Abella me salut, et s'en va sans même se retourner, la tête baisser. Alors à mon tour, je décide de sortir de la favela et de faire un tour sur la plage.

Assise sur le sable frais, au clair de lune, je fixe l'horizon, l'horizon qui sépare l'océan noir et le ciel étoilé.
Je suis devenue une criminelle. Pas parce que j'ai tué une fille. Mais parce que lorsque je l'ai regarder dans les yeux, à la seconde ou elle relâcher son dernier souffle, j'y ai pris plaisir, alors j'ai serrer plus fort le couteau, et l'ai tourner dans sa chair.
Je suis devenue une criminelle, on m'y a contraint, Cassio m'y a forcer. 
Je suis une criminelle, car, je ne veux pas l'avouer, mais je viens de me rendre compte que je prends un certain plaisir à voir les gens mourir sous mes yeux, à être consciente que leurs vies est entre mes mains, et à serrer cette vie, de toutes mes forces, à la tordre, encore et encore.

Je décide de me relever lorsque je vis les minuit s'afficher sur mon téléphone.
En descendant la pente pour retourner dans ma casa abandonnée, je passe devant la place Thome de Souza, et je repère des silhouettes d'hommes.
Assis au sol, l'homme en rouge, Pablo. 
Devant lui, Rafael, arme en main.
A ses côtés, deux hommes baraqués.
Je n'entendis pas ce que Rafael lui dit, mais, tapis dans l'ombre, je réussis à entendre Pablo essayer de crier : Calão!! 
Puis un des hommes attrape Pablo par le cou et se met à l'étranger. Pablo persiste : Ca...Lã....O...Ca...
Rafael charge l'arme et lui tire une balle dans la poitrine, au dernier moment, ou Pablo s'étale au sol, son regard croise le miens au loin. 
Il ouvre la bouche, comme pour dire quelque chose, mais s'écroule.
Au loin, j'ai réussis à voir son regard désespéré, son regard haineux. 
Sa mort, et celle de toutes mes victimes était sur ma conscience. 
Au loin, je réussis à croiser son regard.
Tapis dans l'ombre de la nuit, une fine larme s'échappe de mon œil.

Je suis un caméléon.
De pierre est mon cœur,
De roche est ma pitié.
Je suis un caméléon.
Je te vois, 
Tu es aveugle.
Je suis un caméléon.
Tu n'm'entends pas,
Mais je suis là.
Tout prés de toi.

La Favela du Crime - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant