21

48.3K 2.5K 261
                                    

Cassio m'attrape par la taille et me soulève tel une princesse, le long des escaliers recouvertes d'un tapis rouge..
Poussant du pied, la porte en bois de notre hôtel, il me dépose délicatement sur le lit recouvert de pétale de rose et me secoue...

J'ouvre lentement les yeux, dans la pénombre, je distingue Cassio, la portière ouverte : Sors là ! J'vais pas rester ici 10 ans ! 
Moi : Quoi?
Cassio : Allez sort ! Dépêche! 
Clignant plusieurs fois des yeux, je sors une jambe, puis l'autre, et me relève tant bien que mal, oubliant que j'ai mes talons, je perds l'équilibre et m'accroche au bras de Cassio.
Cassio lève un sourcil, dégage mon emprise de son bras, je m'écrase au sol de tout mon corps.
Je lui tend la main, pour seul réponse, il me scrute comme une misérable chose au sol, puis se dirige vers un grand immeuble lumineux, luxueux, en pouffant de rire : Tu me rejoins à l'intérieur.

Avec un peu de mal, je me relève, puis marche lentement vers l'hôtel. 
Quel chien de m'avoir laissé comme une conne ! Un vrai enculé j'ai jamais vu ça! C'est un truc de fou, je le déteste au plus profond de mon être ! Paneleiro ! (Pd ) Je le hais! Oh que je le hais!

Au moment ou je traverses les portes coulissantes de l'hôtel, les lustres lumineux m'éblouirent les yeux, Cassio me lança son sourire le plus hypocrite. Je le regarde légèrement de travers, légèrement histoire de ne pas mourir étouffée dans la nuit, puis me dirige à ses côtés vers l'ascenseur. 
A l'intérieur, les yeux rivés sur son téléphone, il ne me calcule pas du tout, moi j'ai les larmes aux yeux. Je vais pas faire tout un cinéma pour ça, mais je venais de me réveiller, déjà que je n'étais pas dans mon état normal, alors tombé, c'est trop d'émotion dés mon réveil.

En sortant de l'ascenseur, je voulais faire la fille qui n'avait pas besoin de lui, et surtout pas de son bras pour me relever, et emprunte le long couloir blanc et dorée à gauche, faisant claquer mes talons au sol, les sourcils froncés, je marmonne faiblement : Je te déteste, bouffon, je te hais.
J'entends sa voix derrière : Thalya..
Dans ma tête, tout s'illuminai ! Il a besoin de moi maintenant hein? Et bien qu'il reste seul dans ses problèmes, je ne l'aiderais pas! Souriante, je continue mon chemin.
Il dit avec un peu plus de force : Thalya ! 
Je jette par dessus mon épaules : QUOI ! 
Cassio dit un peu plus fort : C'est de l'autre côté, puta! 
Je me rend alors compte de mon énorme connerie, fait un tour sur moi même, et me rendis compte qu'il était éloigné, c'est à dire que j'ai marché pendant 2 minutes comme une idiote dans le mauvais sens! 
Il souris jusqu'au oreilles, baissant la tête, je murmures : C'est toi la puta ouais!
Cassio prends une voix sérieuse : Quoi?
Je relève vite la tête, tremblante : HEIN? 
Cassio fit un pas en avant : T'as dit quoi? 
Moi : J'ai dit j'arrives.
Cassio hoche la tête, bénis soit le monde ! BÉNIS SOIT LE MONDE ! Il ne m'a vraiment pas entendu ! Gloire à Dieu, j'ai vécu les 10 secondes les plus atroces de mon existence.
Cassio glisse une carte dans une porte, cette dernière s'ouvre dans un bruit à peine audible.
Il pénètre dans la chambre d'hôtel, je le suis.
La chambre est très luxueuse, pour ne pas changer d'aujourd'hui, très vaste, avec une immense baie vitré donnant sur un quartier lumineux, animé de Salvador Da Bahia.
A peine la porte claqué, j'enlève les talons, court à toute vitesse et me jette sur le grand lit, faisant des roulades sur moi même : Aaaaaaaaah..!
Je reste allongé sur le ventre, les yeux fermés, sans bruit, puis je n'entendis plus Cassio, je retiens alors ma respiration pour l'entendre, mais rien, alors je me relève et m'assois, puis il était devant la baie vitré, à scruter.
Je me lève alors du lit, et m'approche silencieusement, me postant à sa gauche, j'essaye de suivre son regard. 
Puis après cinq minutes, je brise le silence : Tu fais quoi?
Cassio détourne le regard vers moi : Approche.
Moi : Euh..?
Cassio insiste : Viens là ! 
Hésitante, je fis un pas vers lui, puis deux, jusqu'à me retrouver à quelques millimètres de lui, il dit alors : C'était quoi ta question?
Ne comprenant pas ou il veut en venir, je répète lentement : Tu fais quoi?
Cassio lève les yeux vers la place : Tu me vois fixer le paysage comme ça et t'oses encore me poser cette question bête!?
Moi : Euh...bah...euh..
Je me tais alors, puis nous fixons la grande place, qui, malgré les 23 heures s'affichant sur la pendule, se remplissait de plus en plus. Enfin, quelques minutes après, je brisa une nouvelle fois le silence : Je peux te demander quelque chose?
Cassio soupire : Quoi encore?!
J'hésite à lui demander la chose, puis après quelques seconde de silence je me lâche : Tu peux me raconter ta vie? 
Cassio tourne immédiatement la tête vers moi et rie légèrement : Attend, t'es sérieuse?
Moi : Oui.
Cassio perd son sourire et tourne la tête vers la baie vitré : Va te faire foutre.
Moi : Mais je suis sérieuse!
Cassio enfonce les mains dans ses poches : Mais je vais pas te raconter ma vie ! 
Moi : Mais si, s'il te plait ! Quitte à mourir demain, je veux connaître ta vie ! 
Cassio fronce les sourcils : Tu vas pas mourir connasse ! 
Moi : Et si je meurs? Je connaîtrais jamais ta vie?
Cassio : Que tu meurs ou que tu vives, ça va t'apporter quoi?
J'hausse les épaules : Je veux savoir des choses sur ta vie! 
Cassio se tait quelques minutes et reprends : Tu veux savoir quoi? 
Un immense sourire se dessina sur mon visage, dans ma tête, j'avais déjà fais 10 fois le tours de la chambre en courant, j'étais toute excitée, c'était une chance qui se présentait face à moi. 
Moi : Que...Qu'est-ce...Qui...
Cassio tourne la tête vers moi : Tu fais quoi là? 
Moi : Attends ! 
Je reprends ma respiration et dit : Alors, je veux...savoir! Je veux savoir... pourquoi on t'appelles Cay? 
Cassio me répond illico : Ah tu veux savoir ça? 
Moi : Oui!
Cassio : Rien que ça?
Moi : Ouiii s'il te plait ! 
Cassio souris en me regardant : Tu veux vraiment savoir?
Moi : Ouiiiii ! 
Cassio souris de plus en plus : Vraiiiment de chez vraiiment?
Moi : Ouiiiii ouiii vraiment ! 
Cassio tourne la tête, toujours souriant : Eh bah tu sauras pas.
Moi : Mais...mais...tu m'as promis ! 
J'ai tenté de la faire à la nostalgique, mais je ne pense pas vraiment que ça va marcher.
Cassio : Mon cul, je t'ai rien promis du tout ouais.
Moi : Pfff, vous les hommes vous êtes tous des menteurs.
Cassio : Chut.
Moi : J'y crois pas ! Ca se fait pas ! Toi tu connais bien mon prénom ! 
Cassio : Toi aussi tu connais le miens.
Moi : Non! 
Cassio tourne la tête vers moi, et dit d'un air mignon: Si, je m'appelle Cassio.
Moi : Bah c'est qui Cay alors?
Cassio baisse les yeux au sol et finit par dire : Cay..?
Moi : Oui !
Cassio se tourne vers moi et plonge son regard dans le miens : Thalya, il faut que je t'avoue un truc..
Je me tais, il poursuit : Mais je te fais confiance, tu ne dis rien hein?
Moi : Oui, t'inquiète!
Cassio paru réfléchir, les yeux baissé au sol, et finit par dire : Cay c'est..c'est...mon jumeau..
Je fronce les sourcils : T'es sérieux? Tu penses vraiment que je vais te croire?
Cassio ouvre grand les yeux : Thalya, je t'assures que j'mens pas ! Quand on m'appelle Cay, en vérité c'est pas moi, mais mon jumeau!
Moi : N'importe quoi!
Cassio : C'est mon jumeau diabolique ! 
Moi : Arrête tes conneries!
Cassio soupire et détourne le regard vers la baie vitrée : Tu vois, je te dis enfin une partie de ma vie et tu te fous de ma gueule.
Moi : Mais arrête de me mentir!
Cassio s'approche de moi et prends mes mains dans les siennes : Je ne te mens pas! Lui...enfin..Cay, il me menace de mort des fois, et moi j'ai peur! Je suis si fragile, il va me tuer! 
Moi : ...
Son regard sérieux m'interpella, il poursuit : Il faut que tu m'aides ! Je suis sérieux Thalya ! 
Après quelques secondes, je dis : Alors..c'est vrai?
Cassio hoche la tête : Oui ! Et à l'heure ou je te parle, il est sans doute dans la favela, à tuer des gens !!
Moi : Mais..pourquoi tu ne me l'as jamais dit..?
Cassio : Je ne voulais pas te faire peur, il peut te faire du mal, s'il apprend que je t'ai dit la vérité ! Il est très mauvais..
Perdu dans ses mots, je rétorque : Alors c'est pour ça que..
Cassio : Un coup je suis mauvais, l'autre c'est le contraire? Oui ! Un coup c'est Cay, l'autre, c'est moi!
Moi : Putain, il faut que je t'aide..
Cassio baisse la tête, ferme les yeux, et sers mes mains : Merci Thalya, merci beaucoup...
Je le regarde avec compassion, alors Cassio est donc un bon? Je n'aurais jamais pensé que...
Je vois un sourire se dissimuler, puis d'un coup, il me lâche les mains, et explose de rire
Moi : Quoi..? Quoi? Qu'est-ce que t'as?
Cassio rit de plus en plus, puis il finit par crier : PUTAIN T'ES TROP CONNE JE RÊVE !! 
Moi : PUTAIN CASSIO T'ES SERIEUX?
CASSIO : TU M'AS CRUS! T'ES TROP CONNE J'AI JURÉ J'AI JAMAIS VU CA !! JE TE DIS QUE JE SUIS FRAGILE ET TU ME CROIS EN PLUS ! TU JOUES AVEC LA MORT ! 
Il rit de plus belle, les larmes aux yeux.
Moi : MAIS T'ES UN VRAI CONNARD!
Cassio commence à s'arrêter, puis se retenant de rire : Moi?
Moi : OUI TOI !! 
Je suis trop énervé ! Il est sérieux? Moi je compatissais, j'avais pitié pour lui, comment j'suis trop conne!
Je fixe Cassio avec haine, ce dernier tend son bras pour m'attraper, je me recule au dernier moment, puis paniqué, me mise à courir, grimpe sur le lit, puis descendis de l'autre côté. Et tandis que je grimpais sur tout les meubles possibles, Cassio me courrait après.
Moi : AAAAAH MAIS C'EST MOI QUI DEVRAIT TE COURIR APRES ! 
En même temps que je courrais, j'étais aussi morte de rire, son rire est contagieux, et nous étions là, à courir comme des idiots dans cette chambre d'hôtel, mort de rire.
A un moment, Cassio m'attrape par la taille, et me jette de loin sur le lit. Je rebondit sur ce dernier et manqua de m'éclater au sol, Cassio arrive et se met sur moi, puis essaye de bloquer mes mains, moi, j'essayai de me débattre, mais je n'arrivais pas à m'arrêter de rire. 
Cassio me donne un coup de poing énorme au ventre, malgré la douleur, j'explose une nouvelle fois de rire.
Moi : AHAHAHAH ARRÊTE ! ARRÊTE CAY ! 
Cassio souris : Pourquoi tu m'appelles Cay?
Je souris à mon tour : Parc'que t'es diabolique ! 
Cassio explose de rire, et me mit un nouveau coup de poing, j'explose de rire à mon tour, il avait taper moins fort. 
A un moment, nous nous sommes arrêter de rire, lentement, puis nous avons respirer (vous voyez cette grande inspiration après un fou rire), puis reprenant son sérieux, il me fixe droit dans les yeux, et me dit : Je suis pas diabolique.
Il se baisse légèrement vers moi, je ne réponds rien.
Puis quelques minutes après seulement, il se relève sans bruit, et s'assoit sur un fauteuil beige, sortant une cigarette du paquet posé sur la table, il me dit : Va dormir, demain t'as une journée chargée.
Je m'allonges sur le ventre et lui dit : Tu ne vas pas dormir? 
Cassio : C'est pas tes affaires.
Je soupire, toujours à s'énerver celui là !
N'ayant pas prévu de ne pas rentrer dormir, je passa la nuit dans mes habits de la journée, et fatigué de ma journée, tomba raide.
Je me suis réveiller très tôt, sous ordre de Cassio. 
Sur la table prés du grand lit, des vêtements étaient posé, et au même moment, Cassio sort de la salle de bain, avec une seule serviette autour de la taille. 
Il me salue du regard, se dirige vers un canapé, récupère un tee-shirt noir dans un sac de sport, et l'enfile, puis il me dit : T'as des vêtements là-bas.
D'un signe de tête, il me montre les vêtements que j'avait vu aussitôt, j'hoche la tête, les pris et partis prendre une douche.
Après en être sortie, j'enfile le short en jean et le tee-shirt noir uni que Cassio m'a déposé sur la table, puis sors de la salle de bain. 
Je retrouve Cassio, en pleine conversation téléphonique, debout devant la baie vitré, puis quelques minutes après, il raccroche et se retourne vers moi, me tend une boite de chaussure et me dit que ça sera plus confortable.
J'avoue, les chaussures sont vraiment jolie, je pense que c'est le même modèle de chaussure qu'il porte, celle qu'il a mis pour Ipanema, sauf que celle-ci sont noir et blanche.
Je les enfiles, puis Cassio me dit de ne pas oublier mon portable, et nous claquons la porte de l'hôtel.
Nous descendons l'ascenseur, arrivés en bas, Cassio paye l'homme de l'accueil et nous montons tous les deux sans la somptueuse voiture rouge.
Dedans, il me répète une dernière fois les tâches que je devrais accomplir une fois entré dans la favela de Rafael, je me fis tout un programme dans ma tête.
Tout d'abord, je dois entrer dans la favela, demander la place Thome de Souza à un passant, là bas, plein de gangsters y seront, je dois me faire remarquer, me faire conduire à Rafael, et lui promettre d'être fidèle au gang jusqu'à la fin de mes jours. Je devais envoyer un message à Cassio à chaque fois que j'apprenais quelque chose de nouveau, ou lorsque je suis en danger.

Cassio gare la voiture dans une allée déserte, et me fixe droit dans les yeux : Avance tout droit, et tourne à gauche, tu verras l'entrée de la favela, je te laisse ici on doit pas se faire repérer.
Moi : D'accord.
Je sors de la voiture, range l'iPhone dans ma poche, Cassio me dit : Attend, prends mon numéro. Et tiens, colle ça sur ta cicatrice.
J'enregistre son numéro, puis Cassio me tend un large pansement de la couleur de ma peau. Je relève mon tee-shirt et le met sur ma cicatrice formant un C. Ça ne se voyait plus du tout!
Je sors de la voiture, Cassio sors à son tour, et s'approche de moi, je trembles.
Cassio : Aie pas peur.
Moi : J'ai pas peur.
Cassio souris : Bien sur.
Je souris à mon tour et dit : Bon..salut..
Je reste fixe devant Cassio, ce dernier s'approche de moi, prend ma tête entre ses mains et pose ses lèvres sur mon front, et finit par coller son front au miens, il me dit à voix basse : Dieu est avec toi, oublie pas.
Je répond alors : Oui, Dieu est avec moi.
Cassio me tapote la nuque, puis monte dans la voiture et me dit de partir, je le salue de la main : A plus Cay !
Cassio secoue la tête de gauche à droite en soupirant légèrement, puis démarre en trombe.
Je me retrouve à présent seule dans cette rue déserte, je marche tout droit, et finir par tourne à gauche. 
Une pente descendante se présente face à moi, je l'emprunte, et déjà, je voyais les toutes premières casa, puis l'ambiance s'animait, et des enfants jouaient, par ci, par là, des mamas criaient, lavaient, dés que je passais, tout le monde se retournais vers moi, se demandant qui j'étais, et surtout, qu'est-ce que je fais ici.
Au coin d'une rue, je repère une jeune fille d'environ mon âge, attendant je ne sais quoi. Je me dirige vers elle et lui dit : Excuse moi? Tu pourrais me dire ou se trouve la place Thome de Souza?
La fille hausse les sourcils et d'une voix hébétée me dit : Euh..tu vas vraiment là bas...euh tourne à droite et descend jusqu'à ce que tu vois une casa avec une pancarte jaune, puis tourne à gauche et c'est tout droit.
Moi : Merci.
Par peur d'oublier le trajet, je me dépêche.
Lorsque je vois la pancarte jaune, j'accélère le pas, tourne à gauche et marche tout droit, lorsqu'une immense place entourée de diverse petit café se présente face à moi. De la musique sort d'un de ces petits cafés, et dispersé un peu partout, une trentaine d'hommes sur les terrasses, sirotant leurs cafés, fumant, certain se faisaient même tatouer. Plus de la moitié des hommes se sont retourner sur moi, me montrant du doigt, m'appelant, je les ignores, et tapis sur un banc, dans un coin, un groupe de fille riaient entre elles.
Elles étaient toutes tatouées, l'air sévère, mais malgré ça, je me décide à aller les voir, c'est soit ça, soit les hommes. 
Je m'approche de ces filles, elles s'arrêtèrent de rire et se retournèrent vers moi.
Moi : Euh..bonjour..je suis nouvelle ici, et...je suis perdu...enfin...c'est un peu grand...
Elles me regardent toutes ensembles, les sourcils levés, c'est sur qu'une idiote comme moi qui arrive en bégayant ses mots, c'est pas très compréhensible. Après quelques minutes de blanc, de silence gênant, une des filles se lève du banc, me fait son plus beau sourire et me tend sa main, que je serra avec joie : Salut, moi c'est Abella ! 
Je lui souris à mon tour : Th...Maria ! 
Abella me présenta les trois autres filles : Voici Laïla, Tamara et Geovana..
Abella et Geovana, contrairement à Laïla et Tamara, sont blanches de peau, avec des cheveux noirs corbeaux. Laïla et Tamara, au contraire, mate de peau, et des cheveux bouclés d'un beau châtain. Je perçus une troublante ressemblance entre Geovana et Abella, elles sont sans doute sœurs. 
Moi : Salut les filles...Maria.
Les trois filles me firent un sourire amicale, puis Abella me dit : Que fais-tu ici Maria? 
Moi : Euh..je suis ici chez ma tante...
Laïla : C'est qui ta tante? Ça se trouve on la connait ! 
Moi : Oh..Impossible! Elle vient d'arriver ! Enfin...Mes..mes...euh..
Je relèves les yeux vers elles, j'étais apeurés, je ne savais plus quoi inventer, je lâche alors, m'obligeant à avoir les yeux humides : Mes parents sont mort et...ma tante est la dernière personne qu'il me reste...
Abella : Je suis désolé!
Laïla, Tamara et Geovana firent des bruits tristes, je réponds : Non..non..enfin..ma tante m'a dit d'aller me promener, visiter les lieux un peu, et je suis arrivées ici, et je vous ai vu de loin..et vous m'aviez l'air plutôt sympas!
Abella : C'est gentille!
Laïla : Vraiment gentille!
Geovana et Tamara hochèrent la tête.
Moi : Pourquoi?
Tamara : Les gens ont peurs de nous car nous avons tout ces tatouages.
Elles me montrèrent toutes les quatre leurs bras, jambes, cou...
Moi : Je les trouves plutôt cool moi! Ils viennent d'ou? 
A présent, je dois faire la fille intéressée.
Geovana : Tu trouves?! Moi je regrettes ! 
Laïla : Moi aussi ! 
Abella : C'est assez délicat...nous..comment te dire...nous faisons partis du gang de notre favela...
Elles froncèrent les sourcils anxieusement, comme si j'allais prendre la fuite. J'ouvris un peu la bouche, inspire et expire : Oh..j'ai l'habitude..Ma grande-sœur faisait parti d'un gang..
Abella : Quel gang?
J'hausse les épaules : Je ne sais pas, c'est à peine si je connaissais son nom ! Elle nous a abandonné, mes parents et moi..et..enfin voilà.
Tamara : Ma pauvre, tu n'as vraiment pas de chance!
Moi : Alors là, pas du tout! 
Elle me souris, puis je leurs dit : Non sérieusement, j'adore vos tatouages! Je pourrais en avoir un? 
Abella : Euh..seuls les membres du gang peuvent en avoir!
Moi : Oh...dommage..
Laïla : Tu peux toujours entrer dans le gang! 
Ses amies s'exclamèrent : Laïla ! Ne l'embarque pas dans nos conneries!
Moi : J'aimerais bien...
Abella : Quoi?!
Moi : J'aimerais bien faire partie d'un gang, j'ai toujours aimer...cette loyauté que vous dégager, ces règles...Puis, je n'ai plus rien à perdre...Je donnerais tout pour votre gang..mon gang..
Geovana : C'est vrai?
Tamara :Elle fera une recrue parfaite! J'en suis sur ! 
Elles s'approchent l'une de l'autre puis chuchotèrent, et finirent par m'observer de la tête au pied.
Abella : C'est d'accord ! Nous allons te présenter à Rafael ! 
Elles se levèrent et m'entourèrent tandis que nous quittions la grande place.
Moi : Qui est Rafael?
Laïla : C'est notre chef ! 
Moi : Oh ! J'espère qu'il n'est pas méchant!
Tamara : N'aie pas peur ! 
Tandis que nous marchions, en nous engouffrant dans la favela, toujours plus bas, Abella me dit : J'adore tes chaussures ! 
Je fixe les baskets que Cassio m'a donner ce matin, puis me réjouit.

Ma mission sera accomplie plus tôt que prévu. Même si ces filles sont très sympathique, je ne devais pas mélanger le travail à l'amitié. 
Aucune pitié,
D'ailleurs, quelle amitié? 
Il n'y aura pas d'amitié.
Une certaine poussée d'adrénaline,
J'esquisse un sourire en coin,
Un de ces sourires dont Cassio détient le secret,
Un certain sourires diaboliques..

La Favela du Crime - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant