-1-

1.6K 67 10
                                    

PDV Taehyung

Silencieusement, je me glisse sur mon siège devant ma table et attends que le professeur daigne commencer son cour. Mon bras me fait mal mais j'essaye de ne pas y penser. Cela aurait pu être pire. Inconsciemment, je tire sur la manche de ma chemise afin de m'assurer que le bleu ne se voit pas.

Une larme solitaire glisse le long de ma joue. Je l'essuie rageusement et me concentre. Ce n'est pas le moment de pleurer, il faut que je me concentre si je veux réussir mes examens. Si je les ratent, ce sera pire encore.

La sonnerie retentit sans que j'aie vu le temps passer. Je ramasse rapidement mes affaires, les mettant n'importe comment dans mon sac et me dirige d'un pas pressé vers la sortie.

Enfin de l'air.

Dehors, je respire à pleins poumons, redoutant déjà le moment ou je devrais retourner dans une salle fermée. Je n'ai jamais aimé être enfermé. Je m'assoie sur un banc et personne ne fait attention à moi, comme d'habitude.

Devant moi, le groupe des populaires du lycée, avec à sa tête monsieur Jeon Jungkook, joue au foot. Bien évidement, ils sont entourés d'un groupe de filles à la beauté refaite.

Je n'ai jamais aimé ces garçons, je les trouve trop hautains, trop violents, comme Lui. Je n'aime pas non plus ces filles, trop douces et obéissantes, comme Elle.

Rien que dit penser, je frisonne et me saisit le bras en grimaçant. Ecœuré, je finit par me lever pour aller déjeuner.

L'après midi passe vite. Trop vite. Et déjà je me retrouve sur le chemin du retour. J'ai peur. Je suis en retard alors j'accélère.

Je sais que si j'ai ne serait-ce qu'une minute de retard, Il recommencera, encore. Il a toujours recommencé. Et Elle regardera comme on regarde un film, passivement.

Heureusement, je franchis la porte à l'heure. Pour l'instant, je n'aurais rien. Il me regarde mais ne dit rien et je monte rapidement dans ma chambre.

Je pose mon sac le long de mon bureau, sors mes cahiers et alors je sais. Je vois. Je l'ai perdu. Je cherche. J'ouvre mes cahiers un à un. Une fois, deux fois. Rien.

Je sens que ma respiration se bloque sans que je ne puisse la contrôler. Les larmes coulent sans que je ne puisse les arrêter. Les sanglots arrivent sans que je ne puisse le réaliser.

Si quelqu'un le trouve, je suis un homme mort. Si quelqu'un comprend et parle, Il agira, encore, plus fort, beaucoup plus fort. Trop fort.

J'ai peur, mon souffle ne cesse de se bloquer. J'essaye de respirer, de me calmer.

Soudain, Il m'appelle. Et je descends. Je sais pourquoi et j'ai peur de ce savoir.

Parce que je t'ai perdu...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant