Parce que je t'ai perdu...

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Le lendemain, je me levai rapidement. Trop rapidement. Je fus pris d'un vertige et du me maintenir au bureau à côté de moi.

Après quelques instants, ma vision redevint nette et je pris le temps de me préparer.

J'arrivai au lycée en avance et pénétrai dans l'établissement dès que celui-ci ouvrit ces portes. Je me dirigeai instinctivement vers les escaliers et ne put cacher ma déception quand je me rendis compte que mon carnet n'était pas présent.

C'est donc en trainant des pieds que je me dirigeai vers ma salle de cour. Je m'installai contre la fenêtre et la professeure commença rapidement son cour.

- Alors bonjour à tous. Aujourd'hui, nous allons débuter un nouveau travail qui portera sur les violences familiales. Ceci sera un travail à effectuer en binôme et sera noté.

Je n'écoutais plus ce que la prof racontait. Mon cerveau était resté bloquer sur le sujet. Jamais je ne pourrais décrire les violences subites dans une famille. Je me sens trop concerné. Cela me fait trop mal, rien que d'y penser, j'ai envie de pleuré.

En plus, il fallait être deux. Et je n'aimais pas avoir à compter sur les autres.

- Taehyung, c'est ça ?

Je me retournai à l'entente de mon prénom. Jungkook se tenait debout devant moi.

- Oui...Oui.

- D'accord, cela te dirait de te mettre avec moi pour le travail ? me demanda t-il.

- Je... oui, si tu veux.

- D'accord cool.

A peine avais-je prononcé ces mots que je le regrettai. Seulement, il était déjà trop tard et Jungkook commença à s'installer à côté de moi. Je le fixai pendant un moment avec qu'il ne m'interrompe dans mon observation.

- Bon, du coup, j'avais pensé à raconter l'histoire d'un père battant son fils. Cela te va ou tu préfères autre chose ?

Je ne parvenais pas à lui réponde. J'avais l'impression qu'il pouvait lire en moi, qu'il savait tout de moi. Cela me fit peur. Je me rendis alors compte que c'était lui qui me fixait à présent, dans l'attente d'une réponse.

- Oui, si tu veux, lui dis-je alors sans vraiment réfléchir.

- Ok, d'accord, tient j'avais pensé à ...

Il commença à exposer son plan et son avis sur le sujet et je me contentais de lui répondre quand il me posait des questions, pas très à l'aise.

C'est alors que la cloche sonna, me libérant de ce cour. Qui aurait cru que Jeon Jungkook pouvait dire autant de chose à un inconnu en aussi peu de temps ?

- Dit, cela te dit de venir à la maison pour continuer à travailler, ce soir ? me demanda le dit Jungkook avant de sortir.

Je ne savais pas vraiment quoi dire alors je me contentai d'acquiescer, encore une fois. Cela me donnera une excuse pour ne pas rentrer chez moi.

- Ok, cool, on rentrera ensemble du coup, m'annonce t-il avant de partir pour de bon.

Alors que je me dirigeais à nouveau vers les escaliers, je ne parvenais toujours pas à réaliser que ce cour avait eu lieu. J'avais parlé et travailler avec Jungkook. Le gars le plus populaire du lycée.

Alors que je commençais tout juste à prendre conscience que j'allais chez lui le soir même, une ombre se profila sous les premières marches.

J'accélérai alors le pas et ramassa délicatement mon précieux carnet. Je ne pris même pas la peine de m'asseoir et l'ouvrit directement.

Un nouveau dessin était là, représentant une dame cuisinant des petits fours. Une phrase aussi apparaissait : le destin, c'est ce qui te permet de te construire, sans lui tu ne serais pas ce que tu es aujourd'hui.

Le dessin, je le connaissais, il représentait celle qui avait le plus été une mère pour moi dans ma jeune enfance : Nany.

La phrase, je pris mon temps pour la comprendre même si sa signification était évidente. Il fallait que j'arrête de rejeter celui que j'étais aujourd'hui.

C'est sur ces idées que, à la fin des cours, je suivis Jungkook jusqu'à chez lui.