Parce que je t'ai perdu...

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C'est avec soulagement que j'accueillis la fin du cour de sport. La séance avait été occupée par plusieurs matches de basket et je n'avais jamais été aussi content d'être le dernier joueur choisi dans les équipes et d'effectuer le rôle de remplaçant. En soit, je n'avais rien fait durant 2 heures.

Le prof avait bien entendu essayé de me faire jouer un peu mais devant le manque d'entrain de ma part et le manque d'esprits d'équipes de la part des joueurs présent sur le terrain qui, à part Jungkook qui me souriait de temps en temps, faisait comme si je n'existais pas, il avait rapidement laissé tomber.

Je regagnais donc les vestiaires calmement, nullement pressé d'y pénétrer.

Quand je passais la porte, les deux tiers des garçons étaient déjà rendu à la douche. N'ayant pas vraiment fournis d'effort, je décidais d'attendre qu'ils y soient tous afin de me changer.

Une fois rhabillé, je pris mon sac et me dirigea vers la cour de récré.

Mon regard se perdait dans le vide alors que la prof faisait l'appel. La littérature n'avait jamais été mon cour préféré et ne le serait jamais. Je n'écoutais donc que d'une oreille distraite la prof alors que j'observais ce qu'il se passait dehors. C'est-à-dire pas grand-chose.

Mais bon, j'aimais bien observer le calme. Le vent soufflant doucement dans les arbres qui perdent peu à peu leurs feuilles. La rosée recouvrant l'herbe tel un voile fin et transparent.

A chaque fois que je regarde dehors, je vois la vie devant moi et je prends conscience de la mienne. Et à chaque fois, cela me rappelle une phrase qu'un prof de primaire m'avait dit : « Tu sais Taehyung, souvent on nous dit de sourire à la vie pour qu'elle nous sourît en retour, mais moi, je préfère penser que sourire à la vie, c'est narguer la mort ».

Alors depuis cet instant, quand j'ai peur de mon destin, sous les coups de mon père, il m'arrive de sourire, juste pour dire à la mort qu'elle ne m'aura pas aujourd'hui.

Je revins à l'instant présent quand une silhouette me cacha des rayons du soleil. Je relevai la tête lentement et m'aperçus que ce n'était nul autre que la professeure.

Elle me tendit une feuille avant de repartir vers le tableau et de faire son cour. Mes yeux s'égarèrent alors sur le morceau de papier et je soupirais alors que je voyais que j'étais encore convoqué à l'infirmerie. Cela faisait au moins la troisième fois en l'espace d'un mois.

Quand la cloche sonna, je pris donc la direction du couloir menant au lieu de ma convocation. Je frappais et entrais après en avoir reçut l'autorisation.

Je m'installais sur la chaise, déposant mon sac à ses pieds. J'attendis alors que l'infirmière prenne la parole.

Elle commença donc à parler sans que je ne l'écoute réellement, me souvenant que mon dos était malheureusement encore bandé et qu'elle exigerait surement de m'examiner afin de voir si tout va bien chez moi. Alors je devrais avoir une bonne explication à fournir et même si par hasard je parvenais à réchapper à cela, je devrais quand même passer sous les coups de mon paternel pour "l'avoir mit en danger".

Comme si une quelconque divinité m'avait entendu, on frappa à la porte pour une urgence et l'infirmière fut donc obliger de me libérer.

Je quittais donc rapidement la salle, préférant retrouver l'air pure de l'extérieure.

C'est un peu mal à l'aise que je me dirigeais vers la maison de Jungkook. Celui-ci était devant moi et marchait normalement, rien ne semblait le déranger.

Pour ma part, mon cerveau n'était pas tranquille et je m'inquiétais de ce qu'il pourrait se passer cette fois ci car, malgré la promesse qu'il m'avait fait, je n'étais sûr de rien.

On franchit le seuil de la porte et Jungkook m'annonça qu'il allait chercher notre travail de la dernière fois dans sa chambre mais que je pouvais aller me servir à boire dans la cuisine. Il me dit aussi que sa mère devait être quelque part dans la maison.

J'acquiesçais à chaque information qu'il me donnait et une fois terminé, on se sépara. Je parti dans la direction qu'il m'avait indiqué afin d'atteindre la cuisine et lui montait à l'étage.

Je pénétrais alors dans la cuisine et mon sang ne fit qu'un tour alors que je m'écriais :

- NANY ?!?!