La voix avait résonné durement et avait imposé un silence de mort. Je me retournai lentement, choqué et surpris.
Soudain, mes yeux s'agrandir de stupeur, ma bouche s'ouvrit telle celle d'un poisson et mon souffle se coupa, restant coincé dans ma gorge.
Devant moi, les cheveux décoiffés, le souffle saccadé surement du à une course, se tenait Jungkook.
Je ne savais pas quoi dire, pas quoi faire. Je me sentais trahit et en même temps épaulé.
Un regard vers mes parents m'informa de leur état. Mon père avait la mâchoire serré, un regard noir meurtrier et ses poings étaient serrés à en faire pâlir ses phalanges. Ma mère paraissait tout aussi choquée que moi, la bouche ouverte, le regard fuyant, les mains tremblantes, inquiète.
Ce fut le juge qui, après avoir demandé à Jungkook de s'approcher, reprit la parole en premier.
- D'abord, je vais avoir besoins d'explication, s'il vous plait jeune homme, mais en premier lieu, j'aimerai que vous décliniez votre identité, dit-il en s'adressant à Jungkook.
- Bien, monsieur le juge, je me nomme Jeon Jungkook, j'ai 17 ans, je suis né le 1er septembre 2002 à Busan.
- Très bien, à présent j'aimerai que vous répétiez les propos que vous avez dits sans autorisation il y a de cela quelques minutes.
- J'ai dit que Taehyung ici présent mentait, et sauf votre respect, cela fait déjà plusieurs années. Je soupçonne une violence quotidienne de la part de son père.
Jungkook avait l'air sur de lui, je trouvais qu'il avait une attitude contrôler, on aurait dit qu'il avait réfléchit plusieurs fois à comment dire sa phrase. Etonnement, je trouvais qu'il avait une certaine faculté à s'adresser au juge, comme si il avait déjà du y faire face.
Malgré cela, chaque phrase qu'il prononçait, chaque mot qui sortait de sa bouche, était équivalant aux coups que je recevais de mon père. Je sais que Jungkook essaye de bien faire, de m'aider, mais je n'ai pas besoins d'aide, et surtout de cette aide là.
Il ne comprend pas de quoi il parle, il ne connait pas les enjeux de ce qu'il y a derrière tout ça. Malgré moi, ma colère montait.
- Très bien, Jungkook, pouvez-vous prouvez ce que vous avancez, car, je pense que vous le savez, votre déclaration sera irrecevable sans preuves.
- Je ne les ai malheureusement pas sur moi, votre honneur, mais je peux me les procurer assez vite, je vous le promets.
- Effectivement, cela est embêtant, je vais y réfléchir.
J'avais peur de la décision du juge. Il pouvait statuer n'importe quoi et je ne voulais surtout pas partir de chez moi. Le fait que Jungkook n'ait pas de preuves de ce qu'il avance me rassure.
- Dites-moi, Taehyung, je vous repose donc la question une seconde fois. Etes-vous bien traiter chez vous ?
- Ou...Oui.
Ma voix était moins assuré que la dernière fois et je m'aperçus rapidement que le juge l'avais vu. De plus, le profond regard noir de mon père se mit à peser lourdement sur moi.
- D'accord, j'ai toutes les informations dont j'ai besoins, si vous voulez bien attendre dans le couloir que je statue.
On s'exécuta tous et sortîmes de la pièce.
Pendant l'attente, je ne pu m'empêcher de remarquer que le regard de Jungkook était fuyant, que celui de mon père était noir et concentré alors que ma mère avait les yeux dans le vague.
Plusieurs dizaines de minutes plus tard, je me trouvais avec mes parents dans le salon.
Le juge avait statué une nouvelle audience dans une semaine et avait demandé à Jungkook de reporter les preuves de ce qu'il avançait, dans le cas où il ne les aurait pas, son objection serait refusée.
Le silence de mon père me fit peur, je savais que ce n'était que le calme avant la tempête.
Alors j'attendis.
Pourtant, il ne se passa rien. Pas une parole. Pas un geste.
Ma mère me congédia alors dans ma chambre et je montais sans plus de questions. Je m'allongeais sur mon lit et bien malgré moi, je m'endormis presque instantanément, épuisé.

VOUS LISEZ
Parce que je t'ai perdu...
FanfictionTaehyung est un élève de terminal discret. Il mène une vie difficile et se console en écrivant et dessinant sa vie dans un carnet. Un jour, il va le perdre et le retrouver quelques heures plus tard sous un des escaliers du lycée. Soulagé, il va re...