Parce que je t'ai perdu...

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L'audience était terminé et j'avais rapidement du suivre une assistante sociale. Je ne m'étais pas vraiment débattu, encaissant lentement tous les changements qui allaient arriver.

Mon père n'avait pas bronché une seule seconde et j'étais soulagé qu'il soit enfin jugé. J'espère qu'il ira en prison.

Ma mère, elle, pleurait. Je voyais bien qu'elle était dépassée par des événements qu'elle n'avait pas prémédités. Cela me brisa le cœur, d'autant plus qu'elle ne fit rien pour m'empêcher d'aller dans ce foyer.

Avant de quitter la salle, j'avais plongé, durant quelques secondes, mon regard dans celui victorieux de Jungkook. J'avais essayé d'y puiser de l'énergie.

On m'avait ensuite conduit dans un autre bureau, où l'on m'avait demandé de m'asseoir.

L'assistante sociale m'avait expliqué ce qu'il allait ce passer sans que je ne fasse vraiment attention à ce qu'elle racontait. J'avais vaguement compris que je serais placé dans un foyer, le temps de trouver une famille d'accueil qui accepterait de me prendre.

Je pensais alors à Nany. Elle m'avait déjà adopté une fois, elle pourrait recommencer ? Il fallait que j'y réfléchisse et que je trouve un moment pour faire par de ma requête à la dame qui m'accompagnait.

On m'avait ensuite installé dans une voiture et on avait prit la direction de chez moi.

En effet, à ce que j'avais compris, je devais récupérer certaines de mes affaires afin de pouvoir en disposer une fois au foyer.

La voiture se gara devant mon garage et je descendis rapidement avant de fouiller dans mes poches d'où je sortis les clés de chez moi.

A l'intérieure, je montais les escaliers afin de gagner ma chambre. Les autres personnes se contentèrent d'attendre dans le salon.

Une fois dans la chambre, je saisis mon sac de cour, dans lequel je fourrais mes cahiers, mes manuels ainsi que mon carnet, que je ne pouvais pas abandonner ici.

Je me dirigeais ensuite vers mon armoire que j'ouvris afin dans extraire un grand sac dans lequel je mettais certains de mes vêtements ainsi que certains produit de toilette, en particulier le maquillage qui, je le sentais, deviendra mon meilleurs ami.

En plus de cela, je ne pu m'empêcher de rajouter ma trousse de secoure, espérant ne jamais en avoir besoins.

Jetant les deux sacs sur mon épaule, je regagnais le rez-de-chaussée avant de me réinstaller dans la voiture.

A présent, on était sur la route.

Mon regard se perdait dehors, par delà la vitre, s'accrochant parfois à un arbre, que je regardais devant moi et puis que, sans que je m'en rende compte, se retrouvais derrière moi, semblable à une simple ligne verticale, avant de disparaitre complètement.

Est-ce ça, la vie ? Pouvoir regarder en avant, vers l'avenir, ou en arrière, vers le passé mais sans jamais pouvoir saisir le présent qui bouge trop vite ?

Peut-être que certains y arrivaient, moi pas.

On arriva enfin devant un grand bâtiment, beaucoup plus propre et moderne de ce à quoi je m'attendais. Après, il faut dire que mes références sont celles que l'on voit dans les films donc...

Je sorti du véhicule, pris mes affaires et suivis la dame à l'intérieure.

La première pièce dans laquelle je posais mes pieds était un grand hall où l'on pouvait trouver un comptoir d'accueil ainsi que des canapés, pour la plupart occupé par des jeunes, surement du foyer.

La dame qui me précédait échangea quelques mots avec la dame de l'accueil puis elle me demanda de la suivre.

Tout en marchant, elle commença à m'expliquer les règles de l'établissement :

- Alors, tout d'abord, et je pense que je n'ai pas besoins de te le dire, comme tu t'en doutes, l'alcool et la drogue sont interdites au sein du bâtiment. Pour ce qui des activités, tu verras très vite que le centre en propose beaucoup. Ici, le petit déjeuné est servi entre 6h30 et 8h la semaine et entre 8h et 10h le week-end. Le midi, le self est ouvert de 11h45 à 14h et le soir de 19h à 21h. Pour ce qui est de ta chambre, tu seras avec deux autres garçons et une salle de bain pour vous trois est attenante à la pièce. D'ailleurs, nous y voici.

On venait tout juste de s'arrêter devant une porte et après avoir frappé, nous sommes invités à entrer.