Parce que je t'ai perdu...

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Je marchais lentement, Jungkook à mes côtés. On était chacun perdu dans ses pensées, sur le chemin du lycée.

Alors que le silence durait depuis plusieurs minutes, je pris la parole.

- Jungkook, je peux te poser une question ?

- Tu viens déjà de le faire mais tu peux en poser une deuxième, me répondit-il un sourire aux lèvres en se tournant vers moi.

- Tu penses que je devrais redemander le nom de la personne qui écrit dans mon carnet ?

- Je ne sais pas vraiment, c'est toi qui choisit. D'un côté, je pense que tu n'as rien à perdre mais de l'autre je me questionne : es-tu près à avoir cette réponse ?

Je ne répondis pas de suite, considérant les paroles de Jungkook. Je réfléchis un peu avant de formuler ma réponse.

- Oui, je pense que je suis près à savoir. Après tout, j'ai le droit de savoir qui m'a aidé.

- Si c'est ce que tu penses alors c'est que c'est la chose à faire, me dit simplement Jungkook en me souriant.

Je lui souris en retour et pressais brièvement sa main dans la mienne.

On avait ensuite terminé notre chemin dans le silence, mille et une questions tournant dans ma tête.

Devais-je vraiment chercher à savoir ce nom ?

Avais-je peur de le découvrir ?

Regrettais-je ce qu'il s'était passé hier soir ?

Avais-eu envie d'aller plus loin ?

Oui, évidement que j'avais voulu plus et je savais que Jungkook aussi le désirait. Mais je l'avais repoussé, j'avais eu peur. Peur de ce que cela aurait pu engendrer.

A présent j'avais peur que Jungkook m'en veille ou que pire, il regrette le petit moment que l'on a passé ensemble.

Même si son comportement ne laisse en rien transparaitre cela, je ne peux m'empêcher d'avoir cette petite voix qui me souffle tout mes malheurs.

On arrivait devant le lycée et pénétrâmes dans le bâtiment.

On se sépara et Jungkook allait rejoindre ses amis, non sans m'avoir lancé un regard désolé, alors que moi, j'allais m'asseoir sous les escaliers en attente de la sonnerie.

Ne sachant pas vraiment quoi faire, je sortis un stylo ainsi que mon carnet que j'ouvris à une page vierge.

Là, j'écrivis une simple phrase : Je ne veux plus jouer, qui es-tu ?!

Je savais que cela n'étais pas très poli, très aimable, mais au moins je disais ce que je pensais.

Plus j'y réfléchissais, plus j'avais l'impression que cette personne s'amusait avec mes histoire, mon problème et si avant je n'aurais rien dit, à présent je réagissais.

La cloche retentit et me surpris si bien que je sursautais. Cela m'arrivait souvent quand j'étais perdu dans mes pensées.

Je me levais donc tranquillement, laissant mon carnet sur le sol, avant de prendre mon sac et de me diriger vers la salle de cour.

Je m'installais comme à mon habitude dans le fond de la pièce, contre la fenêtre, en sortant rapidement quelques affaires.

Le professeur commença son cour quelques instants plus tard avant de se faire interrompre par plusieurs coups brefs frappés contre la porte.

M'attendant à un élève en retard, je ne relevais pas la tête et ce n'est que quand je vis mes voisins se lever prestement que je daignais diriger mon regard vers la porte où se tenait le proviseur.

Je réagis rapidement et me levais au quart de tour alors que je prenais plus le temps d'analyser la scène.

C'est là que je reconnu une dame se tenant au côté du proviseur. Une dame que je pourrais reconnaitre entre toute...