Parce que je t'ai perdu...

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Il était à peine 5h et j'étais déjà debout. Je ne parvenais plus à trouver sommeil à cause de ma douleur au dos. J'avais beau avalé plusieurs médicaments contre cette douleur, rien n'y faisait.

Je continuais donc à marcher lentement en rond dans ma chambre. A un moment, j'entendis du bruit venant du couloir. Un regard vers l'heure pour me suffit pour que je me rende compte que ce n'était que mes parents qui partaient travailler.

Pour ne pas qu'il remarque que j'étais debout, j'éteignis la lumière.

Plusieurs heures plus tard, me voilà en cour. Je m'évertuais à prendre des notes et à me faire discret pour éviter d'attirer l'attention sur moi.

M'asseoir avait déjà été assez compliqué et douloureux, je ne voulais pas avoir à me relever inutilement.

Heureusement pour moi, personne ne chercha à me faire déplacer et c'est soulagé que je quittais la salle de cour.

Après être passé aux toilettes avaler quelques médocs, je me dirigeai d'un pas tranquille vers la cour de récréation. Je trouvai facilement un banc et m'y installa.

Devant moi, Jungkook et sa clique se pavanaient. Ils m'exaspéraient avec leur comportement d'ados en chaleur mais en même temps je les enviais. Ils n'avaient pas vraiment de problème et étaient toujours bien entourés.

Moi, je passais mon temps seul, à compter les heures qui me séparait de rentrer chez moi. Jamais assez nombreuses, à mon humble avis.

Pressentant que ça allait bientôt sonner, je me levai et entreprit d'aller récupérer quelques cahiers à mon casier.

En ouvrant celui-ci, une feuille glissa et s'échoua sur le sol. Intrigué, je me penchai en grimaçant et la ramassai.

Dessus, quelques mots y étaient inscrits : Si tu veux de l'aide, dépose ton carnet là où tu l'as retrouvé, je saurais quoi y inscrire.

Cette phrase qui devait sans doute être là pour m'aider, me fit paniquer. Comment la personne qui avait trouvé mon carnet sait qui je suis ? comment connait-elle le numéro de mon casier ?

Les battements de mon cœur s'accélérèrent, pour la première fois, je me sentais réellement en danger. Quelqu'un savait. Quelqu'un pouvait parler.

Cela me fit peur autant que cela me rassura. S'il m'arrivait quelque chose, quelqu'un serait là pour témoigner.

Sans réellement savoir pourquoi, je me redirigeai vers l'endroit dont parlait la feuille. Il n'y avait plus personne dans les couloirs, la cloche avait déjà sonné et j'étais en retard.

Je sorti alors mon précieux carnet et le redéposa sous l'escalier où je l'avais trouvé.

Ensuite, je retournai en cour.

Alors que le cour avait déjà commencé depuis 20 min, je me rendis compte d'une chose. J'avais laissé la seule chose capable de me détruire dans un établissement où n'importe qui pourrait la récupérer.

Paniqué, je demandai l'autorisation pour aller aux toilettes, ce que le prof m'accorda, et je me dirigeai rapidement vers le fameux escalier.

Malheureusement, j'arrivais trop tard, il n'était plus là, les dés étaient jetés. J'avais juste à prier pour qu'il me revienne.

Le soir, c'est sans lui pour me consoler que je subis de nouveau la maltraitance de celui qui m'oblige à l'appeler père.