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J'étais monté rapidement dans ma chambre et je m'étais glissé dans la douche. L'eau chaude brulait ma peau et mon sang marbrait le bac de la douche. Mes larmes faisaient échos à ma douleur et je sorti rapidement.

En retournant dans ma chambre, je mis un simple caleçon et m'allongea à plat ventre sur mon lit. Je n'avais plus la force de bouger.

Après quelques instants, j'entendis quelqu'un pénétré dans ma chambre. Je me tendis.

- Taehyung, c'est moi, dit la voix douce de ma mère, j'ai apporté de quoi te soigner.

Je ne voulais pas la voir mais je du bien m'avouer que je n'arriverais à rien sans son aide. Je la laissai donc approcher alors que je me redressais lentement.

Elle sorti, de la trousse qu'elle avait apporté, du désinfectant. Elle en imbiba un morceau de coton et le fit parcourir mon dos. Je grimaçai sous la douleur.

Elle prit ensuite le temps de bander mon dos et elle me sourit avant de sortir. Elle n'avait rien dit et moi non plus.

Je me réinstallai sur mon lit et aperçut alors mon carnet posé dans l'angle. Je le saisis en étirant un peu mon bras.

Je l'ouvris directement sur une page vierge quand je me rappelai qu'une personne avait prit connaissance de son contenu. Je relis doucement la phrase : Ne vit pas dans le passé au risque de ne pas voir le présent. Cesse de rêver du futur qui n'arrivera jamais. Chacun des jours à venir ne sont pas seulement futurs, ils sont chacun le passé, le présent et le futur de l'autre.

Je pensais comprendre ce que la personne avait voulu me dire, qu'il fallait que j'arrête de vouloir fixé mon passé dans les pages de ce carnet mais comment ?Cela me permettait de tenir, d'avoir quelqu'un à qui me confier.

Et ce dessin, cette fontaine, que signifie t-elle ? Pourquoi me rappelle t-elle un passé lointain ?Pourquoi cela me fait-il mal de me souvenir ?

Je me souviens de ce bonheur que je ressentais avant tout ça et cela me fit encore plus mal car, à présent, cela faisait bien longtemps que l'on me l'avait arraché.

Trop de choses tournaient dans ma tête. Je pris donc un crayon et commença à écrire. J'écrivis ma journée, ma séance de torture, je couchais ma douleur sur le papier.

Et je ne sais pas pourquoi, mais avant de reposer mon crayon, je tournis la page et dessina un petit bateau en bois. Ce même bateau qui naviguait dans la fontaine, dans mon enfance. Puis doucement, je marquai à mon tour ma propre phrase : écrire son passé, ce n'est pas ne pas vivre dans le présent. Je ne fuis pas mon futur, je veux juste que le destin change.

Je ne sais pas pourquoi, mais écrire cela me libéra d'un poids. Je savais que c'était lâche de tout rejeter sur le destin mais cela me permettait de me sentir moins coupable. Moins coupable de ne rien faire pour aller mieux.

Il était encore tôt mais je décidais de me coucher. Pourtant je n'avais pas sommeil, mon dos me tirais, mes yeux me piquaient d'avoir trop pleurés et mon passé ne voulais pas me laisser tranquille.

De plus, mon ventre commençait à réclamer le repas du soir qu'il n'aurait malheureusement pas.

Parce que je t'ai perdu...Où les histoires vivent. Découvrez maintenant