Parce que je t'ai perdu...

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La semaine s'était terminée et je n'en étais pas moins content. En effet, elle avait été riche en émotion et je regrettais presque le temps où ma vie était plus tranquille. Pourtant, je sais que, maintenant, avec Jungkook, rien ne sera plus comme avant.

J'avançais à présent calmement vers le lycée, pénétrant quelques minutes plus tard dans le bâtiment principal. Sauf que, comparé à ces derniers jours, je fis une halte devant l'escalier pour y déposer mon carnet.

J'avais longuement réfléchis à ce que je voulais y mettre, pesant les pours et les contres et finalement, ma curiosité, pourtant rare, avait prit le dessus.

J'avais donc dessiné un simple point d'interrogation, montrant mon questionnement.

 En dessous, une phrase s'étalait : qui es-tu ?

La phrase était courte et concise et pourtant elle représentait tellement de chose. J'avais l'impression de demander que l'on me révèle un secret.

Je ne savais pas pourquoi, mais c'était comme si il y avait un pacte entre moi et mon interlocuteur mystère. Chacun se devait de garder son identité secrète. C'est donc convaincu que je n'aurais pas de réponse à ma question que je tournais le dos à l'escalier et à mon carnet.

La matinée de cour était passée plutôt rapidement sachant que deux des quatre heures avaient été consacrées aux travaux de groupe que nous devons rendre la semaine prochaine.

Je quittais la classe et attendis Jungkook à l'extérieure. On, ou plutôt il, avait convenu que l'on mange ensemble ce midi. Comme tous les midis ou presque. Il faisait très attention à ce que je mange bien.

Je ne lui en voulais pas, j'aimais passer du temps avec lui. Ce qui me dérangeait plus était toutes les rumeurs qui couraient dans l'établissement sur le fait que, à présent, Jungkook passe beaucoup de temps avec moi. Même si avant, je n'y faisais pas attention cela me dérangeait un peu à présent.

Chacun y allait de son grain de sel et inventait une histoire encore moins crédible que la précédente. Certains disaient que Jungkook m'avait séduit et que l'on vivait une idylle secrète, d'autre racontait que le proviseur avait demandé à Jungkook de me chaperonner pour je ne sais qu'elle raison et bien d'autre encore.

Dans un sens, cela me faisait bien rire.

Je vis enfin Jungkook arriver avec ce sourire que j'aimais tant au coin des lèvres. Notre relation n'avait pas beaucoup évolué mais, pour l'instant, j'étais heureux comme ça, je ne ressentais pas encore le besoins de passer à une étape au dessus.

De plus, il m'arrivait de plus en plus de voir Nany, chose que mes parents, et surtout mon père, ignorent et heureusement. L'album photos de la dernière fois n'avait pas été évoqué.

Deux jours étaient passés et je me réjouissais de voir mon carnet sous l'escalier du lycée. Pourtant, ce serait mentir si je disais que je ne ressentais pas de l'appréhension face à son nouveau contenu.

Je ramassai le carnet et fut étonné par l'absence de dessin.

Pourtant, une phrase était bien présente : JE N'AI PAS L'ARROGANCE DE DIRE QUE J'AI LE DROIT DE VIVRE MAIS J'AI L'INCONSCIENCE D'Y CROIRE.

Je la lus et la relus et pourtant je n'en saisissais toujours pas le sens. Je ne voyais pas en quoi cette phrase pourrait m'aider à savoir qui est la mystérieuse personne.

De plus, je me sentis agressé par les majuscules et refermais donc le carnet d'un mouvement de main rageur. J'avais l'impression que la personne jouait avec moi et je n'aimais pas ça. Je ne voulais pas être une nouvelle fois le jouet de quelqu'un.

Bien malgré moi, durant tout le reste de la journée, je fis passer ma mauvaise humeur sur Jungkook.