A cœur ouvert - Miraculous Ladybug Fanfiction

Chapitre 30

Le silence règne dans la pièce alors que les invités de Gabriel digèrent lentement les informations que viennent de leur offrir leur hôte et Maître Fu.

« Quand je pense que je n'ai jamais soupçonné quoi que ce soit... », laisse échapper Adrien dans un murmure abasourdi, regard rivé sur la silhouette rigide de son père. « Je me suis même demandé si vous n'étiez pas le Papillon, à cause de ce livre étrange que vous gardiez dans votre coffre-fort. »

« Celui que tu m'as volé lorsque tu étais adolescent », souligne Gabriel d'un ton réprobateur, alors qu'Adrien s'empourpre violement devant ce blâme non dissimulé. « Avant que Ladybug ne te le subtilise ensuite. »

Alors que les joues de Marinette se parent à leur tour d'un éclatant rouge vif, le Grand Gardien se tourne vers la jeune femme avec un sourire indulgeant.

« J'ai restitué le livre à Gabriel après ton départ », lui annonce-t-il tranquillement. « Il est de nouveau en sécurité ici. »

« Je suis désolé d'avoir causé autant d'ennuis », souffle honteusement Adrien, tête baissée.

« Moi aussi », renchérit Marinette en passant machinalement ses mains sur ses joues encore brûlantes.

« Tout s'est bien terminé, c'est tout ce qui compte », les rassure gentiment Maître Fu.

« Même si à l'avenir, je vous saurais gré de ne plus agir avec autant d'inconscience », ajoute Gabriel d'une voix sèche. « La valeur de ce grimoire est inestimable ».

En dépit du sentiment d'embarras cuisant qui embrase encore ses pommettes et son amour-propre, Marinette échoue à réfréner sa curiosité.

« En quoi est-il si précieux ? », ne peut-elle s'empêcher de demander aux deux hommes. « Tikki m'a bien dit qu'il était très important », poursuit-elle en jetant un coup d'œil intrigué au Grand Gardien, « mais elle n'a pas su me dire exactement ce qui y était écrit. »

« Ce livre rassemble tous les secrets des miraculous », lui explique gracieusement Maître Fu. « Mais malheureusement, je suis incapable de vous dire ce qu'il contient précisément », ajoute-t-il en voûtant légèrement les épaules, alors qu'une grimace lourde de regrets tord brièvement ses traits. « Il a été rédigé dans une langue dont la connaissance nous échappe encore. »

Le vieil homme laisse échapper un faible soupir, puis, refusant manifestement de laisser sa frustration prendre le dessus, relève fièrement le menton et décoche un sourire confiant à Marinette et Adrien.

« Mais je ne désespère pas », martèle-t-il avec un optimisme inébranlable. « Avec Gabriel et Nathalie, nous travaillons activement à essayer de déchiffrer ce livre », précise-t-il en désignant ses deux alliés d'un geste de la main, « et je suis sincèrement persuadé que le jour approche où nous réussirons enfin à toucher au but. »

À la lueur de cette nouvelle révélation, Adrien pose un regard effaré sur celle qu'il avait jusque-là toujours prise pour une simple employée de son illustre géniteur.

« Nathalie... ? », laisse-t-il échapper, abasourdi.

« Je ne suis pas simplement l'assistante de votre père », confirme son interlocutrice avec un bref hochement de tête. « Je suis également spécialisée dans l'étude des langues anciennes d'Asie centrale. »

« Et elle a rédigé une thèse tout à fait remarquable dans ce domaine », ajoute malicieusement Maître Fu, visiblement hautement amusé par la réaction de son protégé.

Alors que, bouche bée, Adrien continue de fixer Nathalie comme s'il venait de lui pousser une seconde paire de bras, l'employée de Gabriel Agreste remonte machinalement ses lunettes du bout des doigts.