Second Chance.

Chapitre 6.

Neuf ans plus tard, Kaya Clifford était devenue chasseuse de prime dans un des commissariats les plus réputés de New York. Traquer, attraper, se battre et enfermer les criminels les plus dangereux les uns des autres était devenu en quelque sorte le gagne pain de la jeune femme et elle ne s'en plaignait jamais. Son vécue en Colombie l'avait beaucoup aidé à devenir la femme forte qu'elle est à présent.

Durant neuf ans, jour pour jour, Kaya ne cessait de se battre, de se défendre et de s'endurcir. Elle vivait dans les bidonvilles d'El Pesebre à Medellin, un quartier pauvre et violent, peuplé d'homme aussi dangereux les uns des autres. Kaya participait souvent au combat de rue clandestine pour gagner de l'argent et survivre. Elle n'avait pas le choix car en acquérant les bases de combat, celle-ci s'en servait contre la plus part des hommes qui tentait de l'embêter, intimider ou pire violer. En posant pied en Amérique après la perte de son défunt père lors d'une fusillade entre gang ennemi, la jeune brune s'était promis qu'elle n'épargnerait aucun criminel ou malfaiteur de New York. Au fil des mois, Kaya s'était très vite habitué à sa nouvelle vie mouvementée. Attraper de la vermine était un plaisir à ses yeux. Elle adorait voir le visage colérique de ces hommes qui ne cessait de l'insultait derrière les barreaux. Ainsi il ne fallait pas oublier que ce travail était très bien payé, surtout avec des missions compliqué.

De retour au présent, Kaya était entrain de pourchasser sa cible du jour dans les rues de Brooklyn. Elle esquivait les passants, sautait au dessus des obstacles, escaladait des grillages et murets et lançait des objets qui lui passait sous la mains pour faire ralentir sa victime. Alors qu'elle passait devant le café le plus luxueux de Water St, elle se figea puis tourna sa tête face au baies vitrées. Il y avait un homme, qui lui était affreusement familier. Elle plissa des yeux puis s'approcha des baies lentement. Ces cheveux bruns, sa carrure intimidante, son physique musclé, ces yeux gris clair. Serais-ce ce qu'elle redoutait le plus au monde ? Kaya écarquilla des yeux, le cœur battant et le ventre noué.

Kaya- C'est...impossible...Ne me dit pas que... c'est lui ?

Le jeune homme qui se trouvait en compagnie d'un de ces amis, remarqua la femme qui le fixait puis fronça des sourcils. Pensant que c'était encore une de ces fanatiques, il soupira en roulant des yeux puis continua sa conversation l'air de rien, ignorant la jeune femme. Kaya secoua sa tête, recula en fixant le sol d'un air choqué puis trottina afin de se remettre dans sa course poursuite, toujours pensive de ce qu'il venait de se passer. Elle avait sans doute du le confondre avec un autre, elle ne peut croire qu'il s'agissait de Clive Walker.

Une fois le criminel attrapé, attaché et jeté sur la banquette arrière, Kaya démarra sa voiture tout en pensant au jeune homme qu'elle venait de rencontrer. Elle était calme de l'extérieur mais très angoissée à l'intérieur et le malfaiteur qui ne cessait de l'insulter l'empêcher de réfléchir plus loin.

Kaya- MAIS C'EST PAS POSSIBLE, FERMES TA GUEULE ! MERDE FERMES LAAA !! JE VAIS TE TUER DANS CETTE BAGNOLE TU FERMES TA GUEULE, TA BOUCHE DE MERDE TU LA FERMES POINT BARRE PUTAIN ! Hurla-t-elle en frappant le volant tel une hystérique Tu fais chié tocard va !

Ce dernier fit les gros yeux, surpris par tant de violence puis observa le paysage défiler par la vitre comme si de rien était. La jeune femme souffla nerveusement, claqua sa langue puis éteignit le contact lorsqu'elle arriva au commissariat. Après avoir traîner le détenu jusqu'au barreau, Kaya récupéra sa récompense comme d'habitude, sortit du bâtiment, mit son casque de protection puis démarra sa moto afin de rentrer chez elle se détendre et décompresser de cette folle journée.

Après s'être douchée et habillée d'un débardeur noir et une culotte, Kaya se retrouvait allongée par terre, fixant le plafond comme chaque soir avant de dormir, réfléchissant sur son passé, présent, futur. Se demandant toujours de quoi sera fait le lendemain. Elle soupira puis ferma les yeux lentement.

♧Flash back♧

Le jeune couple se retrouvait devant un stand de tir où Clive ne cessait de recommencer les parties afin de gagner l'éléphant en peluche pour Kaya. Ennuyée, celle-ci souffla en roulant des yeux puis tapa du pied d'un air agacé.

Kaya- Clive ! Ce n'est pas parce que je t'ai dit que j'ai envie d'avoir tel chose que forcément tu DOIS l'avoir à n'importe quel moyen !

Clive- La ferme ! Je suis concentré, tu ne vois pas que ma fierté est en jeux alors arrête de râler ! S'entêta-t-il en grognant

Exaspérée par son comportement, Kaya arracha la carabine des mains de Clive puis tira avec aisance les ballons de baudruche sans prendre la peine de viser. Elle posa calmement l'arme à bille sur la table puis recula sous les yeux ronds du forain et de son petit ami. La jeune fille prit la peluche puis haussa des sourcils.

Kaya- T'es content ? J'ai ce que je voulais, achète moi de la barbe à papa maintenant.

Clive- Mais...comment sa se fait ? T'as gagné !

Kaya- Mon père est chasseur de prime Clive, alors à force de me traîner en forêt pour s'entraîner, j'ai fini par apprendre à tirer.

Clive- Whaaa, ton père est trop cool, je peux venir avec vous la prochaine fois ?!

Kaya- Si tu m'achète de la barbe à papa oui.

Ce dernier rit en entourant son bras autour de ces épaules puis continuèrent à s'amuser autour des manèges sensationnel.

♧Fin du flash back♧

Kaya ouvrit soudainement ses paupières. Elle balaya son salon vide puis plissa des yeux au cause de la lumière du jour qui filtrait à travers les fenêtres. La jeune femme s'assit sur le sol en bois en grognant légèrement de fatigue puis massa son crâne. Encore un souvenir qu'elle souhaitait effacer. L'affreuse musique du cirque et des attractions tombourinait encore dans sa tête à lui faire mal jusqu'aux tempes. Elle se leva lentement en soufflant bruyamment puis s'en va prendre une douche bien froide pour se réveiller.

Une fois habillé d'un sweet à capuche, une veste en cuir, un jean slim et des chaussures montante, le tout en noir,  Kaya s'observa devant le miroir d'un air impassible en remontant légèrement ses manches puis sortit de chez elle afin d'entamer une nouvelle journée mouvementé.