Chapitre 20.

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Pendant que Clive préparait le dîner, la jeune femme se trouvait dans son balcon entrain d’observer le paysage nocturne. L’air marin apaisait Kaya, elle prit une grand respiration en fermant les yeux avant de souffler un bon coup et rentrer dans sa chambre. Elle ne mit pas beaucoup de temps avant de défaire sa valise et ranger ses affaires. Lorsqu’elle finit par ouvrir son dernier carton d’armement, elle dénicha un de ses shuriken puis observa autour d’elle.

Kaya- Je suis ennuyée va falloir que je trouve chacun leur cachette.

Clive- Te casse pas la tête, je t’achèterai un placard pour tes jouets Lança-t-il derrière elle

La jeune chasseuse se retourna puis trouva Clive adosser contre l’encadrement de sa porte avec un sourire espiègle. Il s’approcha d'elle et lorsqu’il arriva à sa hauteur, il dénicha un couteau à lancé puis siffla d’un air impressionné.

Clive- Je savais que tu étais une excellente tireuse par ton père mais j’ignorai que tu avais une passion pour les armes.

Kaya- Disons qu’une imagination est nécessaire lorsqu’on attrape un criminel Sourit-elle en prenant un couteau karambit plus on avance dans le métier plus on se retrouve à collectionner ces jouets.

Clive- Arrache le couteau Sa suffit, j’aime pas te voir avec ces trucs pointus, et d'ailleurs, je peux savoir comment tu as appris à te battre ?

Kaya ne répondit pas. Son cœur se serra et des flashs de son passée se mirent à défiler dans sa tête. Du sang, des hurlements, des coups de feu se firent entendre dans son esprit comme si elle se trouvait actuellement dans les lieux de la fusillade. Elle serra ses poings et la mâchoire puis détourna son regard ailleurs.

Kaya- C’est venu comme ça… je n’avais pas le choix…

Clive- Comment ça ?! J’ai la bouffe qui est entrain de cuir Kaya, j’ai pas de temps alors dépêche toi et parle !

Kaya- S’éloigne de lui en croisant les bras, dos à lui Que veux-tu que je te dise Clive ? El Pesebre est un quartier pauvre et violent à force de me battre pour sauver ma peau j’ai commencé acquérir des bases et des notions, j’en avais besoin pour les combats clandestins que je menais également !

Clive- TU AS FAIS DES COMBATS CLENDESTINS ? MAIS T’ES PARTIT POUR ME RENDRE FOU ! Hurla-t-il en secouant violemment Kaya par son col

Kaya- Clive !  Tu me fais mal Gémit-elle je n’avais pas le choix c’était soit ça ou vendre mon corps pour nourrir mon père alors j’ai choisi les combats puisque je tenais au peu de fierté qu’il me restait LACHE MOI TA RACE !

Clive était au bord de l’implosion, il s’éloigna de Kaya, prit un petit vase et l’éclata contre le miroir de sa coiffeuse afin de tenter de baisser nerfs. La jeune femme sursauta puis recula avec une légère boule au ventre. Même si elle avait combattu contre des durs-à-cuire, Clive restera l’homme le plus effrayant qu’elle est connu. Malgré sa peur, elle décida tout de même à affronter la colère du jeune homme.

Kaya – Voilà pourquoi je me refuse de te parler de mon passé, parce qu’à moindre de mes souffrances tu t’emporte !

Clive- JE SUIS HORS DE MOI ET ALORS ? TU CROIS QUE JE SUIS DU GENRE A RESTER CALME TA MERE ? C’EST DE TA FAUTE ! TOUT EST DE TA FAUTE ! T’ES QU’UNE PUTAIN D’EGOISTE DE MERDE ! TU PENSES QU’A TA GEUELE ! TU AURAIS PU M’EN PARLER DES LE DEBUT IDIOTE !

Kaya- ET QU’EST TU AURAIS PU FOUTRE ? SA CHANGERAI QUELQUE CHOSE HUM ?

Clive- FERME TA GUEUEL ! ON AURAIT SURMONTER CET EPREUVE ENSEMBLE, J’AURAI PU T’AIDER, JE T’AURAI HEBERGER CHEZ MOI SI IL LE FALLAIT DANS TOUT LES CAS ON AURAIT TROUVER UNE SOLUTION ! MOI JE SUIS PAS UN CREVARD COMME TOI, A MES MOINDRES MAL T’ETAIS LA PREMIERE A SAVOIR, MEME AVANT MA PROPRE MERE IMBECILE QUE T’ES ! Hurla-t-il encore plus fort après avoir plaqué Kaya contre le mur de la chambre

Au bord des larmes, Kaya baissa sa tête, honteuse d’elle. Bien évidemment il était prêt a faire tout pour elle mais la jeune femme a préféré la fuite tel une lâche, incapable de faire face aux problèmes. Elle s’en voulait encore plus. Celle-ci cacha ses yeux avec un de ses avant bras puis se mit à pleurer silencieusement sous le regard noir de Clive. Ce dernier soupira , glissa une de ses mains sur la nuque de Kaya puis plaqua sa tête contre son torse. Ils tremblaient tout les deux et ne pouvait se calmer. Clive s’en voulait soudainement de s’être emporter aussi facilement mais rien que de penser à ce que sa belle avait subi le mettait hors de lui.

Clive- Il va vraiment falloir que je te redresse un peu et te réapprenne le bon sens de la vie, mais heureusement on a tout notre temps maintenant Souffla-t-il d’un air gêné bref parlons d’autre chose avant que je casse tout ta chambre.

Kaya- T’as cassé mon…

Clive- C’est bon je t’en achèterai un autre miroir commence pas encore Gronda-t-il légèrement furieux

Ils sortirent de la chambre puis quelques instants plus tard, ils commencèrent à manger calmement et silencieusement comme si de rien ne s’était passé. La jeune femme se nourrissait avec appétit, comme si elle n’avait pas mangé depuis des années. Elle mâchait à peine sa nourriture qu’elle avalait aussitôt sous le regard ahuri du jeune homme.

Clive- Doucement ! Mâche au moins putain ! On dirait que tu t'es jamais nourrit !

Kaya- Sa fait longtemps j’ai pas mangé des trucs aussi bon, j’ignorais que t’était un bon cuistot ! Durant ma convalescence également tu faisais des trucs bon !

Clive- Il était évident que je prenne des cours pour ta gueule sinon qui te ferai à manger ? J’imagine que la bas tu te nourrissait très mal ?

Kaya- Il est vrai que j’avais du mal à me nourrir de temps à autre… Raconta-t-elle pensivement mais merci Clive c’est très bon !

Clive- Tant que tu aies en vie, intacte et en bonne santé je serais satisfait Boit une gorgée de vin Et puis tu as perdu toutes tes formes à ce que je vois, tu ressemble à rien, il va falloir que tu grossisses… Je déteste quand tu es mince comme ça.

Kaya- Quelle manière délicate de dire à une femme qu’elle est anorexique Grogna-t-elle ironiquement en roulant des yeux.

Clive- Sois pas vexée ma chère Kaya mais j’ai confiance, se sera la première chose que je vais y remédier avant ton éducation et en si peu de temps tu redeviendras la femme que j’ai aimé !

Surprise, elle écarquilla des yeux en rougissant puis détourna sa tête ailleurs. Peu importe le nombre d’années qui passent Clive restera l’honnête homme à jamais. Embarrassée et destabilisée, elle continua à se restaurer maladroitement en compagnie du jeune qui n’avait de cesse à la fixer d’un regard intense et ténébreux.

Second Chance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant