Chapitre 19.

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Le trajet fut long et silencieux, ni Kaya ni Clive ne voulaient parler. L’un était concentré sur sa route tandis que l’autre trop occupée à réfléchir sur son avenir. Elle a cédé facilement à son caprice sans penser aux conséquences mais il tenait énormément est-ce qu’ elle emménage chez lui alors elle n’y pouvait rien y faire. Dorénavant, il va falloir qu’elle soit plus prudente, qu’elle se protège et le protège en même temps. La jeune femme tenait énormément à préserver le talent et la vie de Clive. Si jamais la presse découvrit une femme dans son genre fréquentant un homme de son importance cela aurait des répercussions sur son métier d’acteur. Kaya souffla puis se massa le crâne en grimaçant du visage, légèrement embêtée.

Clive- Tu as mal à la tête ? Ça va ?

Kaya- Oui, oui, on arrivent quand ? Je ne connais pas ces endroits..

Clive- À l’opposé de ton quartier merdique nous sommes dans le Brooklyn’s Mill Bassin.

Kaya fronça des sourcils puis à peine elle ouvrit sa vitre que sa mâchoire manqua de tomber. Le lieu où elle se trouvait actuellement était totalement différent de son quartier sordide. Les rues étaient propres, bien entretenues, les maisons étaient immenses, il y avait des voitures de luxe, des bateaux plus impressionnante les uns que les autres et des jet ski, Kaya avait le souffle coupé tellement l’endroit était beau et lumineux malgré la pénombre. Elle ne pouvait croire que le jeune homme puisse vivre dans un aussi beau et luxueux quartier que celui-ci.

Elle ferma sa vitrine au moment où Clive se garait devant l’entrée de sa villa. Une fois le contact éteint, Clive sortit de son 4x4 noir matte suivi de Kaya puis l’aida à décharger ces valises. C’est la deuxième fois qu’elle venait ici mais elle n’avait pas fait autant attention au décore et à ce qu’il l’entourait ainsi lorsqu’elle se mit enfin à observer autour d’elle, détaillant chaque recoin et chaque lieu, une boule au ventre se fit ressentir. Elle ne cessait de mépriser les riches depuis des années et la voilà contrainte à vivre comme eux. Désespérée, elle souffla en croisant les bras puis entra dans le hall suivi de Clive qui était tout excité de la voir enfin chez lui.

La villa de Clive était assez modeste, ni grande, ni petite, elle se situait sur pilotis au bord du port de Brooklyn’s Mill. Elle était classe, luxueuse et très moderne. Elle comportait deux étages avec un toit plat, un jardin et une piscine ainsi qu’un garage extérieur. Clive jeta ces affaires à l’entrée, attrapa la main de sa belle puis la traîna autour de la villa avec un grand sourire. Kaya grogna en tirant une mauvaise tête puis se laissa emporter par son hôte. Ce qu’il peut être chiant quand il est heureux mais ma foi, je ne peux casser son délire, pensa-t-elle en soupirant.

La villa avait cinq chambres et trois salles de bain, une grande cuisine bien équipée, un immense salon très moderne, une terrasse spacieuse, une salle de sport et une salle de jeux. Il y avait bien une chose dont Kaya était sûre ; était qu’elle aurait beaucoup de mal à s’adapter à sa nouvelle vie. Arrivera-t-elle à s’habituer avec autant de luxe ?

Après l’avoir secoué de lieux en lieux, Clive finit par lui montrer sa chambre après avoir jeté ces affaires sur son lit king seiz entouré d’un voile blanc. Ahurie, Kaya n’arrivait plus à parler. Mais c’est une chambre de gamine ! S’exclama-t-elle intérieurement avec horreur. Il y avait du rose dans chaque recoin de la pièce, les meubles était blanc et il y avait une immense terrasse derrière des baies vitrées.

Clive- Ta chambre est à coté de la mienne Kaya, j’ai fait faire cette pièce pour toi depuis le premier jour où j’avais acheté cette baraque !

Kaya- Durant tout ce temps, t’espérait me revoir ? Demanda-t-elle stupéfaite

Clive- Bien évidemment Kaya, sinon elle te plaît ta nouvelle chambre ?

Kaya- Elle est… pour moi ?... Crispe un sourire

Clive- Tout ce qui est ici t’appartient dorénavant !

Kaya- Choueeeette, je suis comblée de joie Clive…Marmonna-t-elle en feignant d’être heureuse.

Satisfait et content, il fit un grand sourire à la jeune femme. Celle-ci écarquilla des yeux puis lui tourna le dos en soupirant de désespérance. Il était si heureux qu’elle n’avait pas le codeur à le décevoir alors elle va devoir s’y faire à sa nouvelle chambre de poupée. Lentement elle fit le tour d’un air triste et mélancolique. Surprise, qu’il ait pu l’attendre tout ce temps. Il ne mérite pas ça, moi qui souhaitait qu’il disparaisse de ma vie, me voilà avec une envie incommensurable de vouloir le protéger et lui faire plaisir, songea-t-elle en attrapant un horrible lapin en peluche blanc.

Voir Kaya chez lui, donnait à un étrange sentiment à Clive. Son cœur gonflait de joie tandis qu’il souriait de toutes ses dents en croisant les bras. Kaya crispa un sourire en lui montrant une poupée en porcelaine ce qui le fit plus que plaisir puis continua à l’observer.

Alors qu’elle était déjà gênée par tant de luxe, la jeune femme ne put réprimer ses angoisses en voyant son dressing. Il y avait des robes, des hauts, des pantalons, des accessoires et des chaussures, tous de grande marque. Figée et sans voix. Kaya déglutit avec difficulté puis dénicha la première robe qui lui était sous la main.

Kaya- Comment tu as su pour ma taille ?...

Clive- J'ai fouillé dans tes affaires, noter tes mensurations et avec ça j'ai pu faire ton dressing, j'espère que ça te plaît, je ne connais pas tes goûts alors je me suis fait une idée en mélangeant ton style actuel avec celui d’avant Expliqua-t-il en s’approchant d’elle

Kaya- Clive, tu es malade, c’est beaucoup trop, c’est de la perdre d’argent Murmura-t-elle sous le choc

Clive- Je suis assez riche pour t’acheter autant de vêtements que tu souhaites Kaya Gronda-t-il en froncent des sourcils tout ce que tu vois autour de toi je les fais pour nous deux, c’est toi qui voulais que je devienne acteur à ce que je sache !

Kaya- Je ne l’ai pas voulu ! C’était un pari Clive ! Rétorqua-t-elle aussitôt

Clive- Tu t’en souviens alors, tu n’as pas oublié ! Sourit tendrement

Kaya ne lui répondit pas, regrettant d’avoir parlé très vite, elle lui tourna donc le dos puis fit mine de regarder les sacs à main. Clive lâcha un rire, heureux qu’elle n’est pas oubliée leurs souvenirs.

Second Chance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant