Chapitre 21.

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Le lendemain après avoir prit une douche bien froide, la jeune femme s’habilla d’un pantalon cargo militaire vert kaki, un débardeur moulant et des rangers montante noir. Elle accrocha un port d’arme autour de sa cuisse droite puis y glissa un silencieux et des couteaux à lancée. Avant de sortir de sa chambre, elle attrapa son casque de moto puis rejoignit Clive qui prenait son petit déjeunée au bord de la piscine.

Lorsqu’il vit la jeune femme s’approcher de lui, il plissa des yeux d’un air méfiant. À la voir, on aurait dit une autre personne, une autre femme, une femme différente de celle qui l'avait connu. Son regard arborait une détermination et une concentration sans nom. Elle se prépare sans doute pour son taff, pensa Clive.

Elle prit place face à lui puis commença à dévorer avec énergie tout ce qui se trouvait sur la table en verre sous le yeux ronds du jeune homme. Ce dernier posa sa tasse de café fumante puis croisa les bras et jambes d’un air sérieux.

Clive- Tu vas faire quoi aujourd’hui ?

Kaya- No se, je vais me rendre au commissariat et trouver quelque chose pour m’amuser.

Clive- T’amuser ? Répéta-t-il tel une insulte Je n’aime pas ton boulot de merde, j’ai des postes beaucoup plus intéressant susceptible de t’intéresser Kaya.

Kaya- Je me fiche de tes postes, pour l’instant mon boulot de merde me convient à la perfection Grogna-t-elle en croquant dans une pomme

Clive- J’aime pas te savoir en danger avec…

Kaya- Mi padre… était chasseur de prime, on faisant ce travail, cela me permet d’être proche de lui, cesse d’insister Clive.

Clive- Tu as bien changé Kaya, dire qu’au part avant tu n’étais qu’une femme faible et pleurait chaque fois que je me battais avec des hommes, maintenant tu prends les armes, tu n’as pas froid aux yeux et tu fais de tes victimes un passe temps pour t’amuser afin d’amasser de l’argent derrière leur dos.

Silencieuse, Kaya n’émit pas un seul mot. Elle se contenta simplement de terminer sa pomme et lui lâcher un sourire ténébreux qui le déstabilisa. Tendu, Clive plissa des yeux. Même si il souhaitait qu’elle redevienne comme avant, la nouvelle personnalité de Kaya ne la laissait pas indifférent, bien au contraire, en prenant de l’audace et de l’insensibilité, Clive trouvait la jeune femme encore plus excitante qu’avant. Il esquissa lentement un sourire diabolique et malicieux, curieux de voir où leur relation les mèneraient. Surement pas à la perte, se dit-il.

Kaya- Tu peux me déposer à mon appartement ?

Clive- Se ne sera plus ton appartement mais tu veux foutre quoi la bas ?

Kaya- Désigne son casque noir matte Ma moto se trouve la bas, j’aimerai la récupérer pour aller au travail.

Clive- Si tu tiens tant, alors on y va tout de suite, j’ai un rendez vous dans quelques minutes Souffla-t-il désespéré

Après avoir démarrer, le trajet fut long et silencieux. De temps à autre, Clive jetait un coup d’œil aux armes de Kaya tandis qu’elle observait devant elle. Lorsqu’il arriva à son ancien chez elle. Il se gara près de sa moto puis coupa le contacte. Au moment où elle voulut sortir il l’en empêcha.

Clive- Nous vivons peut être ensemble mais il y a des règles à appliquer chez moi.

Kaya- Joder, qu’est ce que tu vas me sortir encore ? Marmonna-t-elle d’un air ennuyé

Clive- Je veux plus que tu traînes la nuit. Même si tu es devenue forte et capable de te défendre, je demeure tout de même inquiet pour toi alors j’exige ta présence chaque soir à vingt heure c’est un ordre.

Kaya- Comme tu viens de le dire : je suis capable de me défendre Clive, alors si ma mission me prend tu temps je n’ai pas le…

Clive- Comme je viens de dire aussi pour que ton crâne de pierre assimile plus clairement : Tu as dorénavant quelqu’un qui s’inquiète pour toi, alors je te veux à la maison pour vingt pas vingt et un, pas vingt deux mais vingt heure précise !

La jeune femme jura en espagnol puis sortit de l’habitacle après avoir claqué la portière furieusement sous le regard sévère de Clive. Lorsqu’il s’en alla, elle resta un bref instant entrain de fixer la voiture s’éloigner d’un air pensif puis monta dans sa moto après avoir mis son casque. Elle aimerait lui tenir tête mais son argument était valable suivit d’un ordre indiscutable. Ce serait embêtant pour elle de désobéir alors qu’elle s’était promis d’effectuer ces demandes. Si il continue à être chiant comme ça je vais perdre patience mais il fait ça pour mon bien… sans doute, pensa-t-elle en grognant.

●•●•●

Une fois devant le tableau de mission, la jeune femme arracha plusieurs feuilles sans prendre la peine de les consulter. Lorsqu’elle tourna des talons pour s’y mettre au travail, Zariel Eucliffe, le commissaire de police, vint à sa hauteur avec un air inquiet.

Zariel- Kaya ! Tu vas bien ? Tu n’es pas venu durant une semaine, j’étais inquiet ?

Kaya- J’étais en repos comme vous me l’avez conseillé, il se trouvait que vous aviez raison, j’étais effectivement malade.

Zariel- Alors c’est vraiment vrai ?! Et comment te sens tu maintenant ?

Kaya- D’attaque pour casser de la gueule Répondit-elle brièvement

Zarriel- Sa m’embête que tu n’es pas de téléphone, j’étais inquiet toute la semaine !

Kaya- Je vais très bien j’ai dit Soupire Bref j’ai à faire, bonne journée.

Elle tapa gentiment l’épaule large de Zariel avec ses avis de recherche puis s’en alla, le laissant la dévorer du regard. Il se gratta l’arrière crâne d’un air tendu puis soupira, songeant sur un énième plan d’approche afin de conquérir le cœur de la jeune femme. Mainte fois, il avait tenté de la séduire mais malheureusement elle ne l’avait jamais remarqué ce qui avait tendance à l’irriter. Depuis le premier jour où elle avait posé pied dans ce commissariat, déterminée et froide, elle n’avait de cesse à le fasciner. Elle incarnait la femme parfaite à ses yeux mais le problème était le mystère qui pesait autour d’elle. Il avait beau faire des recherches et des enquêtes à son sujet, à part sa vie d’étudiante, il n'y avait plus rien. Kaya Clifford avait disparu des radars avant la fin de sa terminal et depuis, nous savons plus rien d’elle. Comme si, elle était mort durant neuf années et qu’elle s’était réincarnées après. Intrigué et pensif, il fixa la jeune femme s’éloignait jusqu’à la voir disparaître puis retourna à sa besogne, l’esprit prit par tant de mystère.

Second Chance.Où les histoires vivent. Découvrez maintenant