Chapitre 6

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J'ai mal à la tête, et je me sens toute molle. J'ai beaucoup de difficultés à réfléchir clairement cependant, j'ouvre tout de même les yeux en me redressant, ayant vaguement l'idée d'aller travailler. Regardant autour de moi, je m'aperçois que ne reconnais pas la pièce, elle est très grande et lumineuse grâce à l'immense baie vitrée. Une chose est sûre, je ne suis pas dans mon appartement.

Je baisse la tête, un peu perdue en réalisant que le t-shirt que je porte n'est pas le mien. De plus, c'est celui d'un homme. Fronçant les sourcils, je renifle son odeur, faisant revenir d'un seul coup tout mes souvenirs à la surface. Les vampires, les garous, mon beau père et le carambolage tourne en boucle dans mon cerveau, inondant mes veines d'adrénaline.

Je me lève d'un bond sur le lit prête à me battre. Toutefois l'endroit est désert.

Le cœur battant la chamade je tends l'oreille. Je n'entends rien, par contre j'ai toujours une drôle de sensation à l'orée de mon cerveau qui me hante. Secouant la tête pour la chasser, je continue de détailler la pièce pour comprendre où je me trouve.

Mon regard est vite attiré par un portant à côté de moi où pendent mollement des perfusions, des fils reliés à rien étant attachés à la tige en métal. Une sueur froide me dévale l'épine dorsal, à l'instant où je me rappelle la proposition de Chris Waine de me plonger dans le coma pour laisser mon corps a son patron.

Horrifiée, je trouve des traces des piqûres sur ma peau signe qu'ils ont mené à bien leur projet. Je me mords la lèvre en cherchant un moyen de connaître la date, craignant le pire en voyant que mon bras cassé fonctionne de nouveau correctement. Je finis par mettre la main sur le réveil , apprenant avec dépit que mes pires appréhensions sont fondés car il est indiqué que l'on est le 30 juin alors que le dernier jour dont je me souvienne c'est le 17...j'ai perdu presque 15 jours !

Je passe une main dans mes cheveux aux bords des larmes. Je suis nue sous le t-shirt... Est-ce que je le sentirai s'il avait profité de moi durant mon sommeil ?

Je ravale mes sanglots en me rapprochant de la baie vitrée. J'ai toujours cette drôle d'impression que quelque chose frôle mon esprit... C'est peut-être dû aux drogues. Toutefois il me semble avoir déjà ressenti cela avant. Mon cerveau est tellement en ébullition que je crains qu'il n'implose sous le choc, plus rien ne me semble réel...j'ai tellement de mal à réaliser ce qu'ils m'ont fait.

Je pose ma tête contre la vitre essayant de faire le point sur ma situation catastrophique. Je ne dois pas me focaliser sur le problème, mais sur la solution. Il faut que je me sortes de là et pour cela , je dois déjà savoir où je suis.

Observant les rues, je reconnais au loin une partie de Central parc ainsi que les immeubles l'environnant. De là, il me faudra au moins une journée pour quitter New-York...Mais pour cela , je dois déjà quitter l'immeuble. Je pousse au cas où sur la fenêtre mais nous sommes au moins au trentième étage, à cet hauteur, il y avait peu de chance qu'elle s'ouvre. Je ne trouverai pas d'issue de secours par là.

Je fait le tour de la pièce jusqu'à ce qu'une commode attire mon attention contre le mur. Mon sac à dos est grand ouvert dessus. Tout les objets en ont été sorti puis étalés en pagaille sur le meuble.

Je retire le t-shirt pour passer rapidement un jeans ainsi qu'un Sweat avec une capuche et une poche kangourou. Je n'ai toujours pas de chaussures, mais il faudra bien s'en passer.

Je m'apprête à remettre mes autres affaires dans mon sac quand je me rappelle ce que j'avais mis dans la poche intérieure de celui-ci . Malheureusement s'ils ont fouillé le sac, ils l'ont probablement trouvé, toutefois, comme c'est une poche cachée, je garde espoir. Je glisse fébrilement mes mains dedans, sentant un petit objet. Mon cœur fait un bon quand je remonte le couteau suisse spécial que j'ai gagné dans une partie de poker contre un homme qui détestait les non-humains.

Apprivoise Moi, Si Tu Peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant