Chapitre 73

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Je suis dans les bras de Ryley, ma tête reposant contre son épaule. Il me serre de toute ses forces pendant que nous attendons dans une loge privée de l'aéroport le temps que notre avion ai l'autorisation de décoller. Nous n'avons pas pris le temps de retourner au domaine des Graams, ce sont les hommes de Loyd qui sont venus apporter de nouveaux vêtements à la prime meute, tandis que ceux de Nora ramenaient le reste de nos affaires. Il y a maintenant une cinquantaine de loups nerveux qui montent la garde autour de nous, prêt à prendre leurs formes lupines au moindre signe de danger.

Mon alpha n'a pas ouvert la bouche depuis qu'il a ordonné à ses bêtas de nous faire rentrer à New-York à la sortie de l'hôtel. Il a une tête de bouledogue dépressif, alors qu'il rumine tout ce qu'il c'est passé, et tout ce qu'il a appris. Le séjour à été rude pour nous deux, mais lui vient de voir mourir sa mère, après avoir été de désillusions en désillusions sur sa famille et sa race. Pour un homme qui a l'habitude de tout maîtriser, et d'être absolument sûr de ses convictions, le choc est brutale.

Je caresse la base de sa nuque en essayant de l'apaiser de mon mieux, tandis que ses mâchoires se serrent, au grès de ses émotions contenues. Je crains de savoir ce qui se cache derrière ses prunelles couleur orages, car je peux sentir la colère dans chaque fibre de son corps. Il doit se rappeler en boucle que son père a été tué par un autre alpha.

Je me demande un peu effrayée si nous n'allons pas rentrer en guerre contre la Russie. Ce serait un véritable Cauchemar... Et je ne suis pas sûr que nous en sortions vainqueur.

L'embrassant doucement à la base des oreilles, je soupire de soulagement quand je le vois s'animer un peu. Ses yeux acier assombris se tournent enfin vers moi avec lenteur, tandis qu'il glisse l'une de ses mains sous mon pull, à même ma peau. Je le laisse faire malgré les gens qui nous regarde, il a trop besoin de réconfort pour que je le repousse.

__ Je suis désolé... Murmure-t-il en enfouissant son nez dans mon cou.
__ De quoi ?
__ De t'avoir traînée dans cette histoire, j'ai l'impression que je ne m'en sortirai jamais de tout ces complots... De cette folie ! Se lamente-t-il les épaules basses. Ma propre mère voulait m'utiliser, mon père a été assassiné, après avoir eut une maîtresse...

Je sens qu'il est sur le point de craquer, et dans ce cas, il n'y a qu'une chose que je peux faire pour le soulager. J'attrape son visage entre mes mains, prenant ses lèvres dans les miennes. Il ne lui faut pas longtemps pour répondre à mon baiser. Sa main venant presser ma tête contre lui pour approfondir notre étreinte. Il se fait affamé, désespéré, tandis que ses mouvements sont plus brutaux que d'habitude. Quand il me relâche, j'ai le souffle court pourtant, il ne me laisse pas le temps de réfléchir, me plaquant avec force sur son corps. Je sens son cœur battre à tout rompre.

__ Ça va aller ! Le rassurai-je avec douceur en frottant doucement son dos. Ça va aller ! On va affronter tout ça, ensemble, pas à pas...

Je le laisse se détendre peu à peu à mon contact, tentant de le toucher au maximum.

__C'est juste... Je pense qu'on devrait éviter les voyages d'affaires pour un moment, c'est un peu trop violent pour moi! Ironisais-je soudain en regardant les journalistes retenue à la porte de notre loge par nos gardes en costumes sombres.

Je le sens sourire sur ma peau.

Quelqu'un se racle la gorge à côté de nous. Nous nous séparons un peu pour observer Reed debout face à nous.

__ Veroni a pris sur lui la mort de Katherine, en revendiquant son territoire... Nous informe-t-il avec un petit sourire. C'est un capharnaüm monstrueux chez les vampires, mais nous ne serons pas inquiétés ! La brigade de conciliation ne viendra pas nous chercher querelles...

Apprivoise Moi, Si Tu Peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant