Chapitre 41

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Point de vue de Ryley

Je tente de réfréner mes instincts, de rester maître de la situation. Pourtant mon cerveau implose sous mon envie de tuer. Je parviens à peine à maintenir ma logique.

Essayant de tirer le meilleur parti de ma conscience, je l'écoute quand elle me demande de ne pas passer par les routes, mais seulement par les forêts ou les champs pour préserver l'effet de surprise. Je bondis à travers les fourrés avalant les kilomètres plus vite qu'une Ferrari lancée sur un circuit. Personnes ne peut me suivre... cela fait d'ailleurs bien longtemps que j'ai semé la prime meute. Ce soir je chasse seul, je ne veux pas être suivi... Je ne peux pas veiller sur quelqu'un d'autre que Lyra.

Au détour d'un sentier j'aperçois les gilets orange de chasseurs humains, leurs cris effleurent mes oreilles, mais ne s'y enfoncent pas, je suis déjà loin. La faune fuit devant moi comme si j'étais un feu de forêt.

En vingt cinq minutes je suis suffisamment proche pour sentir l'odeur des vampires m'indiquant que j'approche du domaine de Macafray. Me faisant aussi silencieux que possible, je me glisse comme une ombre, la couleur de ma fourrure me rendant invisible au milieu de la végétation dans cette lueur crépusculaire. Même les yeux des fidèles séides du suceur de sang ne peuvent me détecter tandis que je me faufile jusqu'à eux. Je peux les entendre se plaindre de se retrouver à travailler pour des loups, ou discuter de notre approche fulgurante, sans qu'ils ne s'aperçoivent de ma présence. Ils nous croient à plusieurs heures de route aussi manquent-ils de vigilance.

Je longe maintenant l'épais mur d'enceinte du domaine. Je sais que, si je le suis, d'un côté comme de l'autre, je me retrouverais face à une falaise menant à l'océan. Cet endroit est réputé imprenable, la forteresse existe depuis des centaines d'années sans jamais être tombée face à la moindre armée...pourtant ce soir je compte bien la prendre d'assaut.

Je ne suis pas une armée,je n'en ai pas besoin. Je suis la mort !

Bondissant souplement par dessus le mur d'enceinte, je tombe au milieu de mes ennemis. Choqués, incapable de comprendre d'où peux bien sortir le loup enragé en face d'eux, ils restent immobiles comme des poissons sortis de l'eau. Cela me laisse le temps de déchiqueter quatre d'entre eux, tout en en mutilant sept autres. Il n'y a aucun loup parmi eux, seulement les hommes de Veroni, ce qui me facilite la tâche car ils sont plus faible. Ils sont toutefois extrêmement nombreux et leurs armes faites d'argent me tailladent sévèrement la peau. Ce genre de blessures met beaucoup plus de temps à ce guérir, je vais rapidement m'affaiblir... Je l'avais prévu... Ça m'est juste égal.

Je tue en déchirant les corps, semant le chaos autour de moi. Les attitrés du vampire, paniqués, sortent du poste de gardes par dizaines, me donnant la possibilité de laisser enfin libre court à ma sauvagerie. Il n'y a plus que le sang qui inonde ma fourrure et la chair dans ma gueule.

__ Il est invincible ! S'écrie un garde. Les armes en argent ne lui font rien !
__C'est impossible, il n'a pas sa forme hybride ! Lui rétorque un autre en essayant de garder son calme.
__Non, c'est Faux, Tiber a raison, même sous cette forme il ne peut mourir ! Panique un troisième. Regardez le ! Aucun de nos coups ne l'affecte alors qu'il nous réduit en charpie !

En vrai, une parti de mon esprit sait que mon corps atteindra bientôt ses limites, mais eux, sont effrayés par ma réputation. Je ne dois rien lâcher pour profiter de leur peur, c'est mon meilleur atout. Je me jette sur eux, continuant le massacre.

__Repliez vous ! Ordonne leur chef. Il faut l'abattre avec nos armes à feux !
__ Ça ne marchera pas, il faut prévenir son altesse Veroni ! Réplique un soldat en courant vers la forêt.

Apprivoise Moi, Si Tu Peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant