Chapitre 43

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Je suis assise par terre, le visage caché par mes cheveux, du sang s'écoulant d'une plaie sur ma joue. Je regarde la flaque que forme mon liquide vitale s'agrandir doucement, en tentant de remettre mes neurones en marche. Je ne dois pas me laisser paralyser par la situation, il faut que je trouve une solution pour nous sortir de là, car je ne suis pas seule dans cette galère.

Pendant que je reste prostrée, Travis sur ma gauche, tente fébrilement de justifier la qualité de son dressage pour empêcher Valeria de jouer avec moi. Toutefois j'ai croisé le regard vicieux de son père, il a autant envie que l'ancienne Luna de me faire payer ses déboires. Je ne m'en tirerais pas en un seul morceau, mais je peux au moins protéger mon ami et son amant, si je garde l'esprit claire.

Relevant légèrement les yeux, j'observe les lieux autour de moi, pour évaluer nos chances de fuites. Derrière nous, les doubles portes d'entrées sont étroitement gardé par deux hommes, alors que six autres sont près du trône de Ronald Macafray, contre le mur opposé. Il y a bien quelques grandes fenêtres, mais chacune est surveillée par deux garous. Le moins que l'on puisse dire c'est que que L'alpha de la cote Ouest craint toujours pour sa tête...

Le problème, c'est que dans ses conditions, une évasion en force est impensable. Je vais donc devoir endurer leurs folies... J'enrage d'être aussi vulnérable, j'ai l'impression d'être revenu au temps de Carlos.

__Mettez la debout ! Ordonne Valeria me coupant dans mes réflexions, en contournant mon ami, d'un air mauvais un étrange objet recourber entre les mains .
__Père, je lui ai fait atteindre ses limites, je crains qu'elle ne meurt si nous continuons. Intervient Travis en l'agrippant par le bras pour la retenir, alors que je me demande toujours ce qu'est la chose qui brille d'un reflet pâle avec lequel elle joue. Il ne faut...
__Silence ! L'interromps sont père froidement. Fait ce que l'on te demande pour une fois, laisse faire ceux qui maîtrisent la situation !

Je jette un coup d'œil entre mes cheveux à mon ami extrêmement nerveux. Je vois ses veines ressortir sur sa peau, il est face à son bourreau, l'homme qui a demandé la mise à mort de son âme sœur et qui réclame maintenant ma tête. Il est à deux doigts de se jeter sur lui. Je ne peux pas le laisser faire, ou nous sommes tous condamner.

Je tire discrètement sur la laisse accroché à mon collier, dont la poignée repose dans sa main. Le mouvement attire son attention, au moment où je me lève, chancelante. Je m'apprête à lui faire signe de se calmer quand je sens une horrible douleur me brûler le dos dans un claquement effroyable.

La souffrance me vrille le cœur, je suffoque, incapable de reprendre mon souffle tant la brûlure est atroce. Incrédule, je regarde la ligne de sang qui a giclée de mon corps en ligne droite jusqu'au trône, éclaboussant Macafray, avant de me tourner légèrement vers Valeria comprenant que l'objet qu'elle tenait était un fouet d'argent. Avec effrois, je remarque le sang et la chair toujours accroché au métal, réalisant que ce sont les miens.

__Ce fouet est vraiment magnifique n'est-ce pas ? Se réjouit Valeria devant mon visage blême.
__Incroyable que des orfèvres est réussi à tisser des lanières d'argent ! Admire le vieux loup, s'amusant à mes dépends.

Il essuie calmement mon fluide vital sur son visage du revers de la main, sans faire montre de la moindre compassion.

__ Le résultat est aussi satisfaisant sur un loup que sur un humain ! Précise Valeria d'une voix d'experte. L'argent a vraiment des propriétés intéressantes...

Quand elle arme son bras, je tente de me décaler, mais le fouet s'enroule sur ma taille me coupant profondément dans une douleur brûlante. Je tombe à genoux, incapable de rester sur ma seule cheville valide. Les larmes envahissent mes yeux dévalant mes joues... J'ai du mal à respirer alors que j'ai l'impression qu'on me brûle les muscles à l'acide.

Apprivoise Moi, Si Tu Peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant