Apprivoise Moi, Si Tu Peux !

Chapitre 47

J'ai trop chaud et ma vessie est sur le point d'exploser... Cependant je suis engluée dans une chape de sommeil dont j'ai énormément de mal à me réveiller. J'ouvre péniblement les yeux, ce qui me déclenche un mal de crâne terrible. Quand je parviens enfin à faire le point, je constate que je suis de retour dans la chambre de Ryley à New-York. Me demandant à quel moment je suis arrivé là, je tente de me relever toutefois une violente quinte de toux me plie en deux me clouant au lit.

Je sens la présence rassurante de mon Alpha, le torse collé à mon dos qui me serre contre lui, tandis que je peine à reprendre une respiration régulière à cause de mon nez bouché. Je suppose que j'ai dû attraper un rhume après mon plongeon dans l'océan glacé.

Quand je finis par me calmer, il faut vraiment que je me lève pour aller au toilettes. Je repousse d'un geste les couvertures, découvrant horrifiée que je ne porte qu'un short, le froid faisant pointer mes tétons laissés à l'air libre. Gênée, je me dégage de l'étreinte du loup afin de me tourner vers lui et lui demander des explications, toutefois je m'aperçois qu'en plus il est nu sous les draps. Je croise son regard d'acier étonné, prête à me fâcher mais je me remet à tousser, incapable de reprendre mon souffle. J'ai l'impression de ne plus pourvoir respirer convenablement, j'ai un poids sur les poumons.

Avec douceur, Ryley me prend dans ses bras me frottant les cotes pour m'aider à m'apaiser, en me berçant doucement.

__ Calme toi ma belle, calme toi, me souffle-t-il avec un soulagement audible dans la voix. Ça fait longtemps que tu n'as pas repris connaissance... Prend ton temps...

Sa voix tremble... Alors que j'ai du mal à comprendre ce qu'il me dit, tellement mon cerveau est embrumé.

__J'étais si inquiet ! Me dit-il avec angoisse. Cela fait trois jours que tu dors sans interruption, et ta fièvre n'a cessée de fluctuer...

Je reste médusée, trois jours ? Moi qui avait l'impression d'avoir dormi dix minutes... J'ai peut-être autre chose qu'un rhume au final.

_Les médicaments n'agissaient pas ! Continue-t-il, en me serrant plus fort. J'ai finis par utiliser mon corps pour stabiliser ta température.

Il se recule un peu, saisissant mon visage entre ses mains, tandis que je peine toujours à faire le point avec mes yeux.

__ Les médecins humains m'ont dit que tu avais attrapé une bronchite. Qu'il te faudrait plus de temps pour te remettre qu'en temps normal parce que tu étais éreintée ... M'explique-t-il en repoussant mes cheveux en bataille de mon visage.

Le visage crispé par la douleur, il ferme les yeux pour se reprendre, avant de planter son regard acier dans le mien.

__Tu ne te réveillais pas ! S'exclame-t-il alors que sa voix se brise. Je n'ai pas réussi à toucher ton esprit... J'avais peur que tu n'ouvres plus jamais les yeux!

Il a du mal à se calmer, je crois qu'il a vraiment eut peur. Avec douceur, je pose mes mains sur les siennes en les caressant avec mes pouces.

__ Ce n'est pas si grave ... Le rassurai-je. J'étais juste un peu fatiguée...

Ma voix est éraillée, tandis que je parle sérieusement du nez. Je renifle bruyamment, en posant mon menton sur son épaule car j'ai trop de mal à tenir ma tête droite. Ce faisant, sur la table de nuit derrière lui, je découvre un nombre impressionnant de boîte de médicaments. S'il m'a donné tout cela, ce n'est pas étonnant que j'ai le cerveau dans le gaz... Je suppose qu'il n'a jamais dû tomber malade de sa vie. En même temps, vue sa capacité de guérison, cela paraît logique.

Tremblante, je le repousse afin de tenter de sortir du lit avant de ne plus pouvoir contrôler ma vessie.

__ Où vas-tu ? Me demande-t-il, inquiet.
__ Toilettes... Soufflais-je simplement en posant les pieds au sol.