Chapitre 50

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Je me suis sagement assise sur le siège passager, après que Ryley ce soit assuré que je sois bien attachée.

Je me sens un peu nerveuse, tandis qu'il met le contact. Je me doute bien de ce qu'il a sous entendu quand il m'a dit "je te veux toi". Je ne devrais pas avoir peur, j'aime cet homme, je connais toute sa douceur et à Cheyenne on n'avait presque été jusqu'au bout... Je dois bien avouer que j'avais aimée.

Le problème c'est qu'à l'époque tout c'est fait naturellement, alors que là, j'ai largement le temps de réfléchir à la situation.

Je ne peux pas m'empêcher de me souvenir de la cave sombre avec les hommes de Carlos... Je tremble en me rappelant les bruits et les odeurs... Je peux presque ressentir à nouveau leurs prises sur mon corps pendant qu'ils se faisaient plaisir. Les deux mains sur ma bouche j'essaie de cacher mon malaise à Ryley en regardant par la vitre.

J'ai trop honte encore de ce qu'il s'est passé pour mettre des mots dessus... Je sais qu'il a vu mes souvenirs, pourtant je ne peux toujours pas en parler...

Je suis toujours plongée dans mes pensées quand nous arrivons devant l'immeuble de notre résidence.

Je vois mon alpha sortir, confiant les clefs de la voiture à un des loups de la sécurité. Je respire un grand coup, en ouvrant la portière d'une main tremblante, alors qu'il m'aide à sortir du véhicule. Au moment où je pose le pied par terre, je fronce les sourcils en apercevant la vingtaine d'hommes en costumes sombres qui montent la garde tout les dix mètres devant l'immeuble. Ne percevant pas mon trouble, Ryley attrape ma main, emmêlant ses doigts aux miens avant de me tirer vers l'intérieur du hall.

Il y a encore beaucoup plus d'agent de sécurité à l'intérieur qui attendent nerveusement. Mon K1 les salut d'un signe de tête sans ralentir en rentrant dans l'ascenseur. Il me pousse ensuite au fond avant de venir se coller derrière moi. Il trépigne d'impatience en regardant les numéros des étages défiler, comme s'il pouvait persuader la cabine de monter plus vite par la pensée. J'ai les tripes qui se tordent de manière désagréable, et les mains moites. En plus de ma peur de ce qui va arriver je me demande pourquoi il y a autant de garde.

__ Tu as renforcé la sécurité ? Demandai-je, perplexe.

Il me jette un œil en me serrant contre son torse avec un sourire.

___ Oui... Le marquage va déclencher une frénésie chez la prime meute... C'est pour cela que nous avons été débordés par la brigade de conciliation la dernière fois ! Cette fois ci, il y a suffisamment d'hommes en soutien pour affronter une guerre ! Une souris ne passerais pas !

L'ascenseur s'arrête en même temps que mon cœur. Pendant qu'il me pousse gentiment sur le palier, je commence à me demander sérieusement dans quoi je me suis embarquée.

__Tu avais tout prévu à l'avance ? M'étranglai-je.

Ma voix est un peu trop haut perchée alors que je me fige. Combien de gens sont au courant de ce qu'il va se passer ? Il s'arrête devant la porte de l'appartement. À cet étage il n'y a pas un chat, mais en même temps tout l'immeuble sait déjà très bien ce que nous allons faire.

Quand il se tourne vers moi, je suis au bord de la panique. Il fronce les sourcils inquiet

__ Chaton, ça ne va pas ?

Je me dandine d'un pied sur l'autre mal à l'aise. Je passe une main sur ma nuque sans oser le regarder dans les yeux... Au bout d'un long moment gênant, je décide toutefois de prendre mon courage à deux mains en lui parlant au moins en partie de ce que je ressens.

__ Je... Enfin ça fait beaucoup de gens qui savent ce que l'on va faire... Et puis j'ai un peu la touille, là... Je ne me sens pas terrible !

Apprivoise Moi, Si Tu Peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant