Chapitre 40

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Je me frotte le front du revers de la main alors que je suis à quatre pattes dans le grenier entrain de récurer le sol à la brosse. Cela fait déjà presque un mois que je suis retenue prisonnière ici. Au moins notre plan A a marché puisque le père de Travis a tout avalé de notre mensonge, ce contentant des témoignages de secondes mains des domestiques qui sont passés dans la chambre.

La plupart du temps, nous restons enfermés tout les deux, du moins dans la journée. On sent que le bêta a l'habitude de vivre seul, toutefois, le quotidien devient de plus en plus facile. Il me fait à manger, et nous discutons sur le palier de l'étage, loin des oreilles indiscrètes, avant de faire des siestes dans les bras l'un de l'autre. C'est assez dérangeant, mais il doit garder mon odeur sur lui quand il sort... Il est tout de même censé coucher avec moi tout les jours.

Comme j'ai besoin de bouger physiquement pour occuper mes nerfs à vif, je me suis mise à ranger et nettoyer le grenier. Le bêta ne pouvait rien faire sans déclencher une peur panique dans la faune à cause de son odeur de prédateurs ultime, d'où le capharnaüm de l'endroit. Maintenant l'endroit est beaucoup plus sain, et finalement assez vaste également. C'est probablement dû aussi au faite que nous avons moins de pensionnaires.

Le père Macafray a décidé d'arrêter de torturer son fils, pour qu'il puisse s'occuper de mon "dressage". Lui permettant de ne plus partir chasser avec lui, donc à chaque animal rendue à la liberté nous gagnons de la place. Ce qui est pratique, pour la réalisation de la deuxième partie de mon plan car nous avons transformés les combles en base arrière pour préparer notre évasion.

Nous rassemblons là, toutes nos informations et notre matériel. De la trousse de secours au relever topographique du terrain en passant par des affaires chaudes. Personne n'osera jamais s'aventurer aussi profondément dans l'antre du démon pour voir ce que nous y faisons.

Je ricane sans cesser de frotter, car en fait de démon, Travis est surtout un homme brisé par son père, un loup trop longtemps isolé. Au final, c'est une vrai crème. Il passe son temps à essayer de me mettre le plus à l'aise possible. Si ce n'est la peur de me faire prendre, l'arrivée grandissante de l'échéance de notre rencontre avec la sourcière, ainsi que le manque de mon alpha je n'ai pas trop à me plaindre de ma captivité.

Je m'assoit cinq minutes pour observer le tableau noir qui trône au milieu du grenier sur lequel nous avons rassembler nos informations, en grattant mon collier de chien en cuir. C'est une idée du bêta... C'est assez gênant, mais il a poussé les détails jusqu'à me mettre en laisse pour montrer à son père qu'il me dominait entièrement. Il est aussi difficile à mettre qu'à enlever, donc j'ai finis par le garder tout le temps, même s'il me gratte un peu.

Je soupire en me levant pour examiner la photo du parc en contre bas. Je lui ai demandé un repérage des lieux, il m'a alors ramené ces clichés ainsi qu'un plan de l'immense manoir en moins d'une heure. Maintenant qu'il a une solution pour sauver son âme sœur, il met toute son énergie dans sa réalisation.

Bien décidée à parvenir à gagner notre liberté, je me suis moi même investi à fond. Contre carrant mes habitudes qui consiste bien souvent à foncer tête baisser, j'ai essayé de m'organiser un peu mieux. Cette évasion ne concernant pas que moi, je ne peux pas jouer au tête brûler.

Prenant exemple sur les réunions que j'ai fait avec Ryley et la prime meute, j'ai tout affiché afin d'avoir une vue d'ensemble. On voit tout de suite que l'endroit est vaste et rempli de garde loups nerveux. Méticuleux, nous avons mis au point une ronde entre nous deux pour observer leur fait et gestes ainsi que leurs habitudes, afin de tenter de trouver le meilleur moment pour fuir.

Je souffle en tripotant la liste des horaires par gardes, leurs manies, et même leur plat préféré. Si nous avons sûrement une tonne d'information inutile, nous avons tout de même fait plusieurs découverte majeur, lors de nos escapades nocturnes.

Apprivoise Moi, Si Tu Peux !Où les histoires vivent. Découvrez maintenant