Chapitre 15.

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Ma sœur est agitée, elle n'arrête pas de regarder l'heure. Cela commence sérieusement à m'agacer. Il est temps que j'intervienne.

— Isa, que fais-tu à tourner en rond ? Mattys ne passe que dans deux heures ! Es-tu stressée ?

— Pourquoi le serais-je ? me demande-t-elle grimaçante.

— Viens-là, ma puce. Laisse couler les choses, parle à Mattys. Un peu moins d'agressivité. Et ça devrait aller, tu ne crois pas ?

— Je n'en suis pas sûre, Oliv.

— Développe, tu veux bien ? Qu'est-ce qui te pose un problème, Isa ? Que Mattys t'embrasse ?

— Il est... très... tactile et doux. Mais il ne m'aime pas.

— Es-tu amoureuse ?

— Non. Mais il embrasse bien... Enfin c'est agréable...Et troublant...

— Tu veux arrêter le pari, Isa ?

— Non. J'aimerai rencontrer un gars qui fasse pareil mais en... m'aimant réellement, tu vois.

— Ça viendra petite sœur, ça viendra, lui dis-je en la serrant dans mes bras.

— Tu es sûr de ça ?

— Certain. En attendant, il t'apprend plein de trucs.

— Ouais. Avec lui, je me sens plus belle. J'ai moins peur des autres.

— Je suis heureux que tu en sois consciente. File il t'attend.

— Bonjour ma belle. Tu es à l'heure aujourd'hui ! se moque Mattys quand je rentre dans la voiture.

— J'étais debout très tôt, avoué-je en m' installant sur le siège passager.

—Tu es stressée ?

— Bien évidemment. Figure-toi que je me demande ce que me prépare Joe et comment je vais réagir.

— Je ne pense pas qu'il te fasse quoi que ce soit. Je lui ai dit  hier que je ne le supporterai pas.

— Oh !  Je suis rassurée, alors, ironisé-je.

— Isa... J'ai été très clair : Il te manque de respect, en paroles ou en gestes, je lui fous une volée et crois-moi, il sait que je le massacrerai.

— Tu lui as dis ça ?

— Oui. Si une seule personne te parle mal, te bouscule, tu dois me le dire. Je m'en occuperai. Tu es ma copine, c'est clair ? réplique-t-il très sérieusement.

— Même si c'est faux ?

— Tu es ma copine. On arrive. Tu te sens comment ?

— Mieux. Tu vas me faire un câlin ? M'embrasser ? demandé-je.

— Tu veux ? Dans le cou ? Et ma main sur ta taille ? énumère-t-il en rigolant.

— Validé, dis-je en l'embrassant sur la joue.

Joe est appuyé au muret, clope au bec.
Mattys me prend par la taille dès que nous sommes sortis du véhicule et nous nous dirigeons  vers lui.

— Salut.

— Mattys. Isa, nous salue Joe. Euh... Isa, je voulais m'excuser, pour hier. Tu es la nana de Mattys... Je n'avais pas à te parler comme ça.

— D'accord, me contenté-je de dire.

— C'est tout ? s'étonne-t-il.

— Je sais pas. Tu croyais quoi ? Que j'allais te demander quelque chose ?

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