16. 𝑈𝑛𝑒 𝑏𝑎𝑙𝑙𝑒 𝑞𝑢𝑖 𝑠'𝑒𝑛𝑓𝑜𝑛𝑐𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑎 𝑐𝘩𝑎𝑖𝑟

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En média Halsey - Gasoline

Je pénètre dans une sorte de sous-sol sombre, appuie sur un interrupteur, et une faible lumière grésille avant de s'emparer des lieux. Un coin sur la gauche capte mon attention, et pour cause, une dizaine d'écrans où défilent des images de chaque recoin de la maison y est disposés. Lane a fait installer des caméras de surveillance presque partout.

Décidément, il est plein de ressources. Malheureusement pour lui, moi aussi. Je prends rapidement l'ordinateur central en main et efface toutes les vidéos où nous apparaissons, en les remplaçant par une image fixe, comme Aiden me l'a appris. Puis je fais le tour de la vaste pièce qui ressemble beaucoup trop à une salle de torture à mon goût. Les lumières tamisées, les chaises tachées de sang et les nombreuses lames qui encombrent la pièce confirment ma théorie. Au centre de cette dernière, un énorme ordinateur mange la moitié de l'espace. C'est un dernier cri, ça m'étonnerait que Lane s'en serve pour aller faire son drive.

Des centaines d'armes à feu sont également entreposées comme dans un musée. Des fusils à pompe, des mitraillettes, et même des bombes, il y en a pour tous les goûts. Des sortes de placards en fer, au nombre de trois, courent le long des murs. Je trouve des substances toxiques comme de l'essence ou du curare dans le premier, des montagnes de ruban adhésif, cordes et autres matériaux nécessaires pour séquestrer quelqu'un dans le deuxième, et un sac noir griffé des initiales de la Triade, avec un reste de ce qui ressemble à une étiquette rouge, dans le troisième. Bingo ! Je jubile intérieurement. Aiden ne va pas en revenir de la rapidité avec laquelle j'ai bouclé cette mission. J'agrippe le bagage et le sert contre moi, savourant cette victoire. Il ne me reste plus qu'à sortir mon précieux bien de la maison, et ce, sans éveiller les soupçons.

Je trépide d'impatience et redescends en m'assurant de passer dans l'angle mort des caméras. Je fais un saut par le salon et découvre que les garçons sont toujours endormis, ils n'ont pas bougé d'un pouce.

Parfait. Le mieux serait que je ramène mon butin en lieu sûr et que je revienne ensuite ici, afin qu'ils ne se doutent de rien. Je sors discrètement de la maison, le sac noir en bandoulière sur mon épaule, et le range dans mon coffre, peinant à redescendre de mon nuage pour me concentrer sur ma conduite. Je rouspète lorsque le feu passe au rouge, pille quand j'arrive devant, mais prends mon mal en patience. Le signal lumineux met une éternité à devenir vert, entachant un peu ma belle humeur.

Au moment où je redémarre en trombe, un 4×4 bleu déboule de nulle part et me fonce droit dessus. Je tente de l'éviter en faisant une embardée, mais c'est peine perdue, le véhicule heurte la BMW de mon père avec force et je me retrouve ballotté dans tous les sens. Le pare choc se brise avec violence, et ma tête heurte durement l'une des parois, impossible de dire laquelle.

Je reste hébétée plusieurs secondes, sous le choc, mais mes réflexes d'agents reprennent bien vite le dessus. Je commence par détacher ma ceinture de sécurité et m'extirpe hors du véhicule, en essayant de déterminer si mes blessures sont graves. Des éclats de verre se sont ancrés dans différents endroits de mon corps mais ils n'y ont laissé que des coupures superficielles. En revanche, j'ai l'impression que ma tête va imploser. Lorsque je tente de me mettre debout, je vois le sol se balancer dangereusement. Je ferme les yeux pour tenter d'y voir plus clair et attends que la terre cesse de tanguer autour de moi. Avant que je n'ai le temps de faire un geste, on me frappe dans les côtes avec une force démesurée. J'ai le souffle coupé et le grésillement douloureusement familier de l'électricité vient parcourir mes veines.

Une matraque électrique.

Je le devine avant même de rouvrir les paupières. À peine ais-je le temps de comprendre ce qu'il m'arrive, que quatre hommes s'avancent, visage fermé et mâchoire serrée. L'un d'eux tente de m'atteindre à nouveau avec son arme, mais je l'esquive brillamment et pare un deuxième coup venant d'une autre des armoires à glace qui me font face. L'adrénaline me fouette le sang, prenant le pas sur la décharge que l'on m'a administrée, et engloutissant la douleur qui irradie de mon front.

Bondissant pour sortir mon glock 22, toujours caché dans ma botte, je fais glisser le canon le long de ma jambe à une vitesse qui montre l'habitude. Puis je le braque sur la tête de mon premier assaillant. Sans même réfléchir, je tire. Mais ma vision se floute de nouveau et je rate ma cible de plusieurs centimètres. Wyatt serait fou. L'un des agresseurs plonge sur moi, et je l'assomme avec la crosse de mon arme de poing, avant de presser la gâchette, pour atteindre le deuxième qui s'élance.

Une satisfaction malsaine vient enserrer mon être tandis que la détonation éclate. Cette fois, je ne rate pas, le projectile file tout droit, et vient pénétrer son crâne. Le liquide carmin se répand sur le sol, sous mes yeux fascinés. J'oublie tout le temps combien il est facile et rapide d'enlever la vie. Une simple pression du doigt, et une balle qui s'enfonce dans la chair, disloquant tout ce qui se trouve sur son passage. Pas plus, pas moins.

C'est un sentiment grisant.

Prise de cette familière folie meurtrière, je m'apprête à réitérer mon geste, lorsqu'un nouveau coup de matraque m'atteint. Je tombe à terre et me relève tout aussi sec. Cependant le voile blanc qui s'installe devant mes yeux et le tournis me soulevant l'estomac me font m'effondrer une nouvelle fois. Il faut croire que cette blessure à la tête est plus sérieuse que ce que j'aurai pu croire. Les deux agresseurs toujours en lice sautent sur l'occasion et me criblent de coup.

Une fois. Deux fois. Trois fois.

Jusqu'à ce que je perde le fil et que je n'ai plus conscience que de ma propre douleur, et du courant électrique crachotant jusqu'au bout de mes doigts.

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Hey guys !

C'est dans une bien mauvaise posture que je vous force à abandonner notre furie rose préféré...désolé pour ça.😅

Qu'est-ce que vous pensez qu'il va arriver à notre pauvre Isis maintenant ?

Et qui sont ses assaillants ?

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Sinon je voulais vraiment vous remercier, vous, tous les petits lecteurs de cette histoire qui commentent, votent, ou même tout simplement lisent. Merci du fond du cœur, ça me rebooste pour écrire des tas d'autres chapitres !

Léna

𝐋𝐚 𝐍𝐞́𝐛𝐮𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐞𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant