39. 𝐽𝑒 𝑚𝑒 𝑐𝑜𝑛𝑡𝑟𝑒𝑓𝑜𝑢𝑠 𝑗𝑢𝑠𝑡𝑒 𝑑𝑒 𝑡𝑒𝑠 𝑝𝑟𝑜𝑏𝑙𝑒̀𝑚𝑒𝑠 𝑑𝑒 𝑣𝑖𝑒

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En média Olivia O'brien - I don't exist

— On vous attendra dans la cuisine, soupire Aiden, visiblement lassé de mes petits jeux. Il entraîne Dylan avec lui et je me tourne vers Nash pour lui accorder toute mon attention.

— T'aider ? demande-t-il suspicieux, comme s'il avait du mal à y croire.

J'acquiesce et un sourire narquois se dessine sur ses lèvres, pendant qu'il croise ses bras tatoués sur sa poitrine. OK, ça, ce n'est clairement pas l'attitude de quelqu'un qui souhaite coopérer.

Isi, il va falloir ruser.

— Ne commence pas à t'imaginer des choses, commencé-je. Bien que tu sois nul parmi les nuls, je t'offre charitablement une chance de faire quelque chose de bien de ta vie.

Son regard onyx me fixe intensément, dans un silence devenu pesant.

— C'est fou que tu restes aussi méprisante, même lorsque tu me supplies de voler à ton secours, lâche-t-il enfin.

— Qu'est-ce que tu veux que je te dise ? Quand je te vois j'ai une irrépressible envie de me payer ta tête.

— Et qu'est-ce qui te fais croire que je vais t'aider ? me demande-t-il en ignorant ma remarque.

— Je te propose un marché que tu ne pourras pas refuser : tu fais disparaître Aiden et je te donne ce que tu veux en échange.

Il reste dubitatif.

— Pourquoi est-ce qu'il aurait besoin de disparaître ? Des problèmes avec la Triade ? J'imagine que lui aussi bosse pour eux.

— Je te demande de m'aider, pas de poser des questions, grogné-je. Tu es spécialisé dans la traque, donc tu sais mieux que quiconque comment procéderait quelqu'un qui souhaite le retrouver, non ?

— Sans façon, merci bien, ironise-t-il en secouant la tête avant de tourner les talons. Je passe mon tour.

Je commence à paniquer. Nous n'avons plus le temps de nous pencher sur un autre plan. Si je veux sauver Aiden, Nash est l'unique option. Il faut que je cerne ses points faibles pour pouvoir le rendre réceptif à la persuasion. Problème : je ne connais rien de lui, et il est tellement mystérieux que glaner la moindre info relève du parcours du combattant.

Heureusement, les hommes ne sont pas si complexes. Certes chacun possède des différences qui leur sont propres, mais ils sont tous construits sur le même modèle. Alors de la même façon qu'un coup de genou dans l'entrejambe les mets au tapis, leurs égos surdimensionnés sont généralement leur plus grande faiblesse.

— Je savais bien que tu en étais incapable. Tout ce qu'on raconte sur toi et ton prétendu talent, ne sont que des rumeurs, lâché-je dans son dos.

Il s'arrête sans pour autant prendre la peine de se retourner.

— Tout est vrai, dans mon domaine je suis le meilleur. Je me contrefous juste de tes problèmes de vie, princesse.

Je grimace. La façon avec laquelle il a prononcé ce surnom pouvant paraître affectif, me fait froid dans le dos. Son ton était débordant de mépris et de venin, tant et si bien que ça fait mal. Peu importe, je ne suis pas là pour me faire jeter des compliments, mais pour sauver mon ami.

— Pense-y à deux fois, Nash ! insisté-je désespérée. Je suis prête à tout te donner, n'importe quoi...

Il rebrousse alors chemin et se plante en face de moi. Un éclair de malice passe dans ses yeux sombres tandis que ma poitrine se serre.

— N'importe quoi ?

J'opine douloureusement.

— Je veux la seconde clé U.S.B.

𝐋𝐚 𝐍𝐞́𝐛𝐮𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐞𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant