54. 𝑈𝑛 𝑚𝑒́𝑎𝑛𝑑𝑟𝑒 𝑑𝑎𝑛𝑠 𝑙𝑒𝑞𝑢𝑒𝑙 𝑜𝑛 𝑠𝑒 𝑝𝑒𝑟𝑑 𝑡𝑜𝑢𝑠

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En média Demi - Lovato - Heart by heart

Cette dispute stérile s'éternise. Je sais bien que je devrais penser à lui, à son bonheur, et respecter sa décision. Pourtant tout ce je vois c'est qu'il m'abandonne, lui aussi. Comme tous les autres. Le seul que je pensais réellement capable de me soutenir et m'épauler toute ma vie. Il part à son tour, me laissant seule avec la certitude que si lui ne reste pas, personne ne le fera.

— C'est hors de question, Aiden. Je ne peux pas te forcer à rester mais ne compte pas sur moi pour faire comme si j'acceptais ou comprenais ton erreur. Je ne viendrais pas faire semblant d'approuver ce choix absurde, simplement pour soulager ta conscience.

Le regard d'Aiden change. La colère laisse planer un voile sombre devant ses pupilles noisettes. Il explose d'un rire hystérique. Un rire qui n'appartient d'ordinaire qu'à moi. Il est au plus mal. Ce qu'il laisse paraître n'est qu'un dixième de sa souffrance. Je devine qu'une grande part de lui me croyait capable de le surprendre. Il nourrissait secrètement l'espoir que je mette mon égoïsme de côté. Je me mort violemment la joue pour ne pas pleurer et le goût métallique du sang se répand dans ma bouche.

— C'est fou que tu sois autant opposé au fait de me voir heureux ! me lance-t-il à la figure avec cruauté. J'étouffe ici, tu comprends ? Même Dylan me l'a dit, je n'irais jamais mieux en restant là. Il me faut m'éloigner pour guérir.

Les regard fou, il me contemple comme il ne l'avait jamais fait. Comme si j'étais une étrangère, une ennemie. Aiden est moi avons été beaucoup de choses au fil de notre vie, des amis, des alliés, des complices, des binômes, des partenaires, des équipiers, mais des ennemis, jamais. Je remarque pourtant sans mal la lueur d'hostilité qui brûle dans ses iris assombries par la déception. Ça me fend le cœur, mais pas assez pour lui donner raison.

— Mais tu n'as pas besoin de guérir ! Je t'aime comme tu es et tu le sais, le supplié-je. On n'a pas à se plier à leurs règles de société stupides, on peut rester brisés ensemble, hurlé-je complètement désespéré.

Ma voix se brise sur ces derniers mots. Je suis en train de perdre le contrôle de la situation et je déteste ça. Je vais le retenir. Je DOIS le retenir. Seulement je n'ai aucune idée de comment le faire se plier à ma volonté.

— La vérité c'est que tu me vois m'échapper vers la lumière et que tu refuses de m'y suivre sans pour autant accepter de rester dans l'ombre seule. Ce monde t'a détruit, et il te détruira encore, Isi.

Sur ce, il pose un baiser sur mon front et sort du balcon pour rejoindre les autres. Ce geste me remémore immédiatement celui de ma mère, comme une piqûre de rappel violente et douloureuse que personne ne reste jamais indéfiniment.

Encore un qui part. Sans moi. Ils fuient toujours sans moi. D'une manière ou d'une autre.

J'ai conscience de faire preuve d'un égoïsme sans limites, mais c'est plus fort que moi. Tout ce que j'arrive à tirer ce cette situation c'est qu'il me quitte pour suivre cette fille dont j'ignore tout. Ont-ils une complicité comme la nôtre ? Va-t-il m'oublier ? À-t-il déjà tiré un trait sur moi pour se concentrer sur sa nouvelle vie dont je ne fait plus partie ? Ça m'en ai tout l'air.

Cette quête de ce bonheur fictif est aussi stupide que risqué. La Triade nous l'a assez répété, ce dernier est dangereux. Et il peut être bien d'autres choses : une arme, un espoir, une ruse, un piège... L'ennemi l'utilise contre nous, nous faisant miroiter un avenir meilleur. Il nous berce d'illusions, avant de les briser une à une, nous administrant ainsi le coup fatal. Il nous tue de l'intérieur, nous forçant à réaliser que la vie n'est qu'un méandre dans lequel on se perd tous.

N'aie pas peur du bonheur, il n'existe pas.

Nous en avons fait un code. Un mantra à se répéter lorsque résister devient trop dur. Lorsque la foi nous quitte et que nos âmes torturées faiblissent. Une phrase auquelle se rattraper lorsqu'on tombe, pour nous rappeler qu'on ne s'est jamais vraiment relevé. Mais malgré cette pénombre qui règne en permanence sur nos vies d'agents, certains bout de clarté nous permettent de continuer à avancer. Mon bout à moi, c'est Aiden. Pourtant, lui ne veut plus se contenter de vulgaires morceaux, il aspire à plus.

Il a tort.

Il le regrettera.

Et lorsqu'il le comprendra, il sera trop tard. Trop tard pour le sauver. Trop tard pour oublier. Si l'on tombe du troisième étage d'un immeuble, il est possible que l'on s'en sorte, mais pas du dix-septième. Dans ce cas-là on meurt sur le coup. Nos os se broient au sol et notre descente vers les enfers commencent.

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Salut mes comètes ☄️

Voilà un nouveau chapitre pas très joyeux je vous l'accorde...😅

Cette partie là vous apportera cependant peut-être un peu plus de clarté sur le brusque changement de comportement d'Aiden, puisqu'en fait il n'est pas si soudain

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Cette partie là vous apportera cependant peut-être un peu plus de clarté sur le brusque changement de comportement d'Aiden, puisqu'en fait il n'est pas si soudain. Isis ne l'a simplement pas remarqué, ou plutôt, a décidé de l'ignorer. Que voulez-vous, c'est une grande adapte du « si je fais mine de ne pas les voir, les problèmes s'envoleront peut-être...» Et non, malheureusement ce n'est pas comme ça que ça marche !

💜 Vos avis sur la position et le ressentis d'Isis ?

💜 Et sur ceux d'Aiden ?

💙 Bref, passons à l' instant daily ask maintenant : Quel est l'endroit où vous préférez écrire pour ceux qui pratiquent cette activité ? Il peut être intérieur comme extérieur, je veux tout savoir !

N'oubliez pas à me rejoindre sur instagram, j'ai besoin de vous pour m'aider à décider en story de certains détails pour un nouveau projet dans lequel je me plongerais dés la fin de SAF écrite. Je fais effectivement partie de ces auteurs incapable de gérer plus d'un seul projet à la fois, il faut que toute mon attention soit focaliser sur une seule histoire sinon j'ai l'impression que je suis totalement contre productive.

Et vous ? C'est quelque chose que vous faites ? N'hésitez pas à m'exprimez votre point de vue sur la question parce que je dois quand même avouer que c'est quelque chose que j'ai du mal à concevoir même si j'aimerais bien réussir à le faire.

Je vous fais des bisous et je vous dis à demain.

Léna

𝐋𝐚 𝐍𝐞́𝐛𝐮𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐞𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant