23. 𝑇𝑜𝑢𝑗𝑜𝑢𝑟𝑠 𝑎𝑢𝑠𝑠𝑖 𝑐𝑟𝑒́𝑎𝑡𝑖𝑣𝑒 𝑙𝑜𝑟𝑠𝑞𝑢'𝑖𝑙 𝑠'𝑎𝑔𝑖𝑡 𝑑'𝑒̂𝑡𝑟𝑒 𝑜𝑑𝑖𝑒𝑢𝑠𝑒

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En média Au/Ra - Assassin

Pendant que ma demi-sœur râle devant l'ordinateur dont la lenteur dépasse des records, je fixe toujours ce foutu rond bleu qui tourne inlassablement.

—  Dylan, je te jure qu'il va y avoir un massacre si ça continue.

Cela fait maintenant cinq bonnes heures que nous subissons les capacités extrêmement limitées des postes de travail de la bibliothèque. Elle a d'ailleurs fermé ses portes depuis un moment. Nous avons dû sortir, attendre que la bonne femme qui s'en occupe verrouille la porte, et enfin y retourner en douce. Nos recherches étaient loin d'être terminées. Tout ce que nous possédons étant une plaque d'immatriculation et un modèle de voiture mémorisé par la blonde, elles ont été laborieuses. Mais après avoir appelé à tour de rôle Aiden et Wyatt, Dylan et moi avons finalement réussi à obtenir le nom d'un tueur à gages. Puis, suite à une lutte technologique acharnée, sommes enfin parvenues à pirater sa boîte mail. L'échange déniché par nos soins y est on ne peut plus explicite.

Un certain monsieur Anderson a payé un sacré paquet d'argent pour que des hommes armés me tabassent à coups de matraques électriques. Devant l'échec déplorable de cette tentative, Anderson leur a alors offert une somme encore plus conséquente pour me faire envoyer en prison. Cela aurait pu marcher, seulement voilà, je suis Isis Loyd. 

— Ce mec a visiblement vraiment envie que tu débarrasses le plancher, me chuchote Dylan dans la pénombre.

Pour ne pas nous faire repérer, nous avons éteint toutes les lumières et parlons à voix basse. Seuls les halos des écrans, prêtant à la blonde des traits fantomatiques, éclairent la pièce.

— Tu penses que c'est un nom d'emprunt ? je lui demande.

— Honnêtement Isis, on a mis trois bonnes heures à griller leur pare-feu, y'a intérêt que ce ne soit pas pour rien !

— Combien de personnes portant le nom de famille Anderson habitent à Los Angeles ?

Elle tape rapidement sur les touches du clavier et après avoir poussé un énième soupir de frustration face au manque de réactivité de l'appareil, effectue une grimace.

— Environ 1 548 730.

Mon dieu, mais dans quel enfer s'est-t-on embarquées ?

***

— La nuit a été courte ? demande Tia en détaillant mon visage.

— Très, grogné-je, de mauvaise humeur.

En toute honnêteté je n'ai absolument pas l'énergie de supporter le petit groupe de filles, mais cela va faire plusieurs jours que je les évite, et Wyatt a bien stipulé que je devais maintenir ma couverture en place. Pour ma défense, ces derniers jours sont passés à toute allure. Dylan et moi n'avons eu de cesse de traquer mes agresseurs, sans aucun résultat concluant.

— Alors quoi ? Tu nous ignores pendant des jours et maintenant tu te ramènes comme une fleur ?

Je me tourne vers la provenance de cette voix. Évidemment que c'est elle.

— Écoute-moi bien...

Amanda m'interrompt avant que je n'aie eu le temps de terminer ma phrase.

— Isis, c'est bon ! Et puis je suis d'accord sur le fond : t'étais où ?

— Ouais, c'est qui cette blonde avec qui tu traînes ? interroge Tia.

— Ma demi-sœur.

Les quatre footballeuses se retournent vers moi, interloquées.

𝐋𝐚 𝐍𝐞́𝐛𝐮𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐞𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant