76. 𝐴𝑢 𝑓𝑜𝑛𝑑 𝑑𝑒 𝑚𝑜𝑖 𝑜𝑛 𝘩𝑢𝑟𝑙𝑒

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Nash, Dylan et moi sommes assis sur le canapé, juste devant la table basse, l'ordinateur posé sur cette dernière. Cette scène à des airs de déjà vu. La dernière fois que nous étions dans un tel état d'appréhension, c'était avant d'ouvrir les clés jumelles pour la première fois.

C'était le début, et aujourd'hui sonne comme une fin.

Tellement de choses ont changés en si peu de temps. Si j'avais su tout ce qui passerais je crois que j'aurais peut-être fais le choix de ne jamais ouvrir ces clés.

— Je vais le faire, dit enfin Nash après une attente interminable.

Il s'assoit devant le meuble bas et je lui dicte les symboles inscrit sur l'écran de mon téléphone. Dylan pose sa main dans la mienne et au lieu de la retirer, je la serre plus fort. Elle m'adresse un sourire éblouissant et la crainte de la voir s'enfuir une fois toute cette histoire finie, vient me scier la poitrine en deux.

J'ai peur.

Aiden n'est plus avec moi, mon ancre s'est envolé. Et je ne sais pas où je vais finir par arriver, maintenant que je me retrouve à la dérive. La blonde est le dernier roc qui empêche les eaux tumultueuses de m'engloutir.

Nous gardons tous trois les yeux rivés sur l'ordinateur, et ce dernier laisse à peine le temps à Nash de finir sa manœuvre qu'il affiche un immense plan. Dylan pousse un cris et nous nous rapprochons pour mieux voir.

— C'est une carte de Los Angeles, nous apprends Nash.

J'observe l'écran avec attention et remarque qu'il a raison. Mon regard vif repère bien vite un indice.

— Regardez, dis-je, il y a une croix rouge ici.

Nash zoome sur l'endroit que je lui indique et mon visage blêmit immédiatement. Je...non. Ce n'est pas possible. Une telle coïncidence...

— Où est-ce que c'est ? demande Dylan avec étonnement. Je ne me suis jamais rendu dans cette partie de la ville

— C'est un quartier mal famée de L'os Angeles, me contenté-je de dire.

Ils se tournent tous deux vers moi, surpris.

— Tu y est déjà allé ? me demande ma demie-soeur en remarquant mon trouble.

— Non, non, dis-je un peu trop précipitamment pour que ce soit crédible.

— De toute façon, on s'en fiche, là n'est pas la question. Prenez vos armes, on y va.

— Non ! hurlé-je catastrophé.

Ma demie-sœur se tourne vers moi avec empressement et me dévisage interloqué. Nash partage sa surprise et je suis obligée de faire face à leurs interrogations.

— Pourquoi ?

Les mots restent bloqués.  Si Aiden avait été là, il aurait immédiatement compris. Mais il ne l'est pas. Mes deux coéquipiers reviennent se rasoir à mes côtés. La main de Nash qui se pose sur mon épaule pour attirer mon attention me provoque comme une mini décharge.

— Eh, qu'est-ce qui se passe ? questionne-t-il.

— Je...j'ai menti, dis-je. Cet endroit j'y suis déjà aller. C'est là-bas que ça s'est passer.

Ma voix se craquelle et je vois dans les iris onyx qui me font face qu'il a tout compris. Se sentant peut-être de trop, Dylan me prend dans ses bras rapidement avant de prétexter aller chercher les munitions pour préparer notre départ.

Elle quitte la pièce par la suite, pour nous laisser parler tous les deux. Nash m'attire doucement à lui avec hésitation. Je ne lui laisse pas le temps de regretter et enroule mes bras autour de son torse. Des souvenirs de notre nuit charnelle me reviennent en mémoire et je frisonne. Il finit par se reculer et je tente de ne pas laisser paraître que j'aurai aimé qu'il me garde dans ses bras plus longtemps. J'essaie de faire bonne figure, mais au fond de moi on hurle. On me crie de ne pas y aller, que je ne tiendrais pas le coup. Je ne suis pas prête pour ça.

𝐋𝐚 𝐍𝐞́𝐛𝐮𝐥𝐞𝐮𝐬𝐞 𝐝𝐮 𝐂𝐨𝐞𝐮𝐫 Où les histoires vivent. Découvrez maintenant