L'ombre et la lumière.

Chapitre 2

Je fronce les sourcils et me réveille.
Je regarde l'heure sur mon téléphone, et constate qu'il est assez tôt
Je me lève sans plus attendre, et pars me faire un café en m'imaginant la journée que je vais vivre.
Je reste là, à littéralement buger devant ma fenêtre une tasse dans les mains et les sourcils froncés.
Mais comment a-t-il pu sortir avec tous les producteurs ? Ils ne sont pas tous gays... Il est vachement fort. Enfin... Vachement instable surtout.
Je ne perds pas plus de temps et pars me préparer.
Je mets une chemise blanche et un jean bleu, simple, comme d'habitude..

Une fois l'heure arrivée, je prends mes affaires et mes clés avant de me diriger vers le bâtiment où je devrais rejoindre notre nouveau collaborateur.
Je m'y gare, et entre en traînant les pieds.
Constatant qu'il n'y a personne, je bois un autre café en essayant de me réveiller du mieux que je le peux, jusqu'à-ce que la porte s'ouvre.
Il s'agit d'Eric.
Je tourne rapidement les yeux vers lui, et n'y prête pas plus d'attention.

Eric : Bonjour Andreas.

Je lui dis bonjour très rapidement, et il part s'asseoir devant un tas de papiers.
Je détourne les yeux vers lui, et le vois presque faire une tête d'enterrement. Ça doit sûrement être le revenu de l'équipe.. C'est quelque chose qui lui tient à coeur.
J'essaie d'oublier, et regarde ma montre. 11H10.
Je soupire légèrement.

Andy : Il est en retard.

Eric : Soyez indulgent avec lui.

Je roule les yeux avant de regarder de nouveau ma montre.
Jusqu'à-ce que la porte s'ouvre une nouvelle fois.
Eric s'empresse de ranger tous les papiers, quant à moi je tourne immédiatement la tête vers la personne qui vient d'entrer.
Je pense que c'est lui. Il est grand, mince, cheveux bruns bouclés
Sans plus attendre il s'approche de moi et me tends la main en me regardant.
J'ai envie de lui mettre un énorme vent, mais vu la façon dont Eric me regarde derrière, il vaut mieux pour moi que je la lui serre.
Je lui serre à contre coeur, puis il s'approche d'Eric pour faire de même.
L'énergie qu'il dégage est bizarre.
Bref, je pars m'asseoir face à lui, prêt à discuter.

Eric : Mika, Andreas... Andreas, Mika.

Il me lance un grand sourire. Je reste complètement neutre.

Eric : Mais vous pouvez l'appeler Andy.. Vu le temps que vous passerez ensemble, autant sympathiser.

*Q.U.O.I. Personne ne m'appelle Andy en fait !*

Eric : Bon Mika... Expliquez-nous un peu ce que vous faites.

Puis il commence à parler. Et je remarque immédiatement à quel point nous sommes opposés. Il parle de son album.. De ses clips... Et le pire c'est qu'Eric a l'air de plutôt l'apprécier.
Je reste là, l'air presque blasé.

Mika : Pour moi ce qui compte simplement c'est l'amusement... Dit-il en me regardant presque l'air moqueur.

Andy : Le sérieux aussi est pas trop mal...

Mika : L'amusement mène aux choses faites avec le coeur.

Andy : Le sérieux mène aux choses faites avec ambition.

Mika : Et l'amusement naît de l'ambition.

Olala qu'il m'énerve.

Eric : Bon, je vais vous laisser discuter puisque c'est Andreas qui gère l'équipe. Demain vous avez donc un reportage à faire.. C'est bien ça ?

Mika : Exact. Il durera sur quelques jours..

Eric : Bien. A bientôt alors.

Eric nous salue, avant de se lever pour partir.
Une fois qu'il quitte la pièce, il tourne les yeux vers moi.

Andy : Je vais être clair tout de suite... Vous ne vous approchez pas d'un seul centimètre de moi. Compris ?

Je le vois croiser les bras avec un immense sourire amusé.

Mika : Bien sûr Andy.

Andy : Je m'appelle Andreas.

Mika : D'accord, Andy.

*rester calme rester calme rester calme rester calme*

Andy : Bon, je crois qu'on a fait le tour pour aujourd'hui ? Je peux vous dire à demain pour le reportage.

Mika : On peut se tutoyer

Andy : Non merci

Il rit un peu avant de se lever.

Mika : Demain, 8h ici.

J'hoche la tête sans le lâcher du regard.
Il me lance un grand sourire.

Mika : A demain.

*Ouais c'est ça ouais*

Puis il quitte la pièce.
Ok ok. Je-le-dé-teste. Je sais « oui mais tu le connais pas » non. Je ne veux pas le connaître, il m'énerve.
Ses manières m'énervent, sa façon de parler m'énerve, sa tête m'énerve, bref. Je vais rentrer chez moi avant de faire une overdose d'énervement.
Je prends mes affaires, et décide de rentrer.
Vivement que ça se finisse. J'en ai déjà plus que marre de voir sa tête alors que ça fait à peine deux heures que je l'ai rencontré
Les jours vont être longs à compter d'aujourd'hui..