2 { Chapitre 10 }

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« Si les heures passaient avec toi étaient des secondes, les secondes sans toi représentaient l'éternité, le blanc de la solitude, le noir de ma souffrance, le gris de mon coeur. »

Point de Vue : Adam

Comprendre quoi ? Qu'un jour on se réveille et qu'on ne pleure plus ? Combien de nuit, j'ai passé, les dents dans l'oreiller, je voulais retrouver la douleur, je voulais recommencer à geindre. Je préférais ça. J'ai eu envie de mourir, après quand la douleur a envahis le corps. J'étais devenu un manque, un amas de nuit blanche, un estomac qui vomit, j'ai cru en crever, mais quand la douleur s'est estompée, j'ai connu autre chose. Et c'est pas mieux. C'est le vide.

J'ai d'abord cru, que je rêvais. C'était même un cauchemar. J'en avais déjà fait des milliers de ce style là. Mais aucun ne paraissait on ne peut plus réel. Les vrais couleurs de la pièce qui m'entouraient. Le bruit de ma respiration laborieuse, l'odeur de transpiration, et le bruit de mon coeur qui battait à une vitesse folle dans ma cage thoracique.

J'ai tourner mon visage vers l'heure, et j'ai vue qu'il n'était même pas encore minuit.

C'est bizarre, dans aucun de mes rêves je ne pouvais lire l'heure. Après tout, normalement on ne peut pas lire en dormant, vue que les deux airs du cerveau, de la lecture et du sommeil, sont trop éloigné. De même je regardais mes mains, et comptais mes doigts. 10. Idem, je n'étais pas censée pouvoir compter.

Ma respiration se coupa un instant, tandis que mon cerveau se mettait en mode "pause". Mon coeur s'arrêta une microseconde avant de repartir à une vitesse encore plus soutenu. Ses battements se répercutèrent dans tout mon corps, et je les entendais dans ma tête, dans mes tempes, jusqu'à mes oreilles.

Pris soudainement d'une panique froide, je me suis concentré. Mais rien. Pas de sentiment, rien. Je ne ressentais plus le lien qui me maintenait à elle. Je ne ressentais plus le lien qui me prévenais qu'elle était en vie.

Je l'ai cherché. Encore et encore.

Mais non, rien. Pas un seul brins de lien.

Puis j'ai crié. Fort, longtemps. Un hurlement de tristesse, de désespoir, et souffrance.

Elisa et Zack sont arrivés en courant. Les cheveux en pagailles, en pyjama, me regardant avec inquiétude.

- Qu'est-ce qui ce passe ? Me demanda Zack inquiet.

- Je ne la sens plus.

Pas besoin de préciser de qui je parlais. Ce n'étais pas la peine. Ils savaient que depuis qu'elle n'était plus là, mon corps entier voulait la retrouvé, je ne pensais plus à autre chose, toutes mes pensées étaient tournées vers elle. Je m'accroche au faible lien qui m'accrocher à elle. Enfin. Je m'accrochais. Je ne la sens plus. Pas comme je la sentais avant. Non, plus du tout.

Et rien de temps, leur deux visages passa au blanc pâle, leurs bouches s'ouvrirent, et leurs yeux devinrent vide, je sus qu'ils étaient arrivée à la même conclusion que moi.

- Ce n'est peut être pas... Tenta Elisa.

- Tu sais aussi bien que moi, ce que ça veut dire ! La coupais-je.

- En Es-tu sûr ? Essaya Zack.

Je baissais la tête, cherchant désespérément, une moindre particule qui me prouvais le contraire.

Mais non.

Rien.

Le vide.

Je secouais la tête faiblement. Mon coeur se serra douloureusement, mon cerveau tournait à plein régime, cherchant désespérément une réponse logique à cette situation. Je cherchais à me rassurer.

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