Anémos

2 { Chapitre 14 }

« La franchise ne consiste pas à dire ce que tu penses, mais à penser ce que tu dis. »

Point de vue : Nina

Et je ne comptais pas arrêté. Je voulais qu'il soit humilié, comme il m'avait humilié, même si pour ça, il devait mourir...

Je sentis derrière moi, les élèves qui commençaient à s'agités. Et j'étais tellement concentrée sur eux, et sur la pression de mes mains, que mes sens ne me prévinrent pas qu'un nouveau joueur avait pénétrait dans la salle. Mais je le sus bien assez vite, quand sa voix claqua dans l'air :

- Ritchie ! Ca suffit !

Je relevais la tête, vers le propriétaire de la voix, avant de me figer et de me relevais doucement.

- Par Anubis, peut-on me dire ce qui se passe ici ? S'écria le Colonel Major Général Wilderienz.

- Votre apprenti m'a attaquée ! Expliqua faussement le Lieutenant.

Celui-ci ce tourna vers moi, haussant un sourcil :

- Est-ce vrai ? Me demanda-t-il.

- Ma parole aura-t-elle plus de poids que la sienne ? Fis-je alors, écartant légèrement les jambes, croisant mes poignets derrière mon dos en levant bien entendu fièrement la tête.

Après tout, Plus vous gagnez des batailles, moins vous avez d'amis.

Et je savais que cette phrase ne pouvait être que vrai. Et malheureusement, le maître Flam était passé hors de cette catégorie.

- Sûrement pas, mais ca me plairait d'entendre ta version des faits. Justifia mon maître d'arme.

- Sachez alors, que je n'ai rien à dire, ici sont présents 10 apprentis, mais je ne suis pas sûre que les trois-quarts se mouilleront pour moi. Après tout, n'est-ce pas le maître Flam et vous même ainsi que le Chef masqué (le surnom de mon père parmi les Casadors) qui décidaient ou non si on est promu ?

- C'est exact.

- Alors je ne vois pas en quoi la vérité changera quelques choses ! Pour ma part, je ne considèrent pas l'avis du maître d'arme Flam, comme utile pour ma promotion. Et c'est avec tout mon respect, que j'annonce que j'en ai fichtrement rien à foutre qu'il me dénonce ou non, au directeur de cet établissement que je ne côtoie plus depuis plus de 10 mois. Affirmais-je d'une vois posée, empêchant un sourire provocateur de monter à la surface.

- Je vois. Je clos donc ce débat, et que je ne vous reprend plus dans cette position apprenti Nina. Conclu le Colonel essayant de paraître impartial.

Mais je savais avec les mimiques de son visages que j'avais appris à déchiffrer, qu'il était fière de moi, de ma retenue, de ma franchise, mais le plus important, que j'ai su contrôler ma colère, et mes paroles.

J'acquiesçais avant de me démettre de ma position, et d'avancer vers la sortie, accompagnant mon maître d'arme. En même temps, je bouscula presque innocemment, le maître d'arme Flam, avant de lui chuchoter.

- Le combat n'est pas terminé.

Il eut un sourire crispé, alors que pour ma part, je souris en sortant de la salle.

- Qu'attendez vous pour me féliciter ? Pouffais-je une fois qu'on fut loin des oreilles indiscrète.

Il essaya de réprimer un sourire, sans effet.

- J'avoue décelé une amélioration dans ta contrôle de soi. Avoua-t-il sans cesser de marcher.

- Une amélioration ? C'était parfait vous voulez dire ? Rectifiais-je.