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Le torse nu de Jason est une énième invitation à la luxure. Des hommes comme ça ne devraient pas exister. Je ne l'ai jamais entendu parler de sport ou de quoi que ce soit d'autre, alors ils viennent d'où ces muscles ? Je le dis et le redis : ce mec n'est pas réel !

Et puis ses tatouages... c'est quelque chose que j'ai toujours trouvé sexy, alors les deux combinés...

Je me rends compte que cela fait un moment que je suis bouche bée à admirer la vue lorsque le sourire de Jaz s'élargit.

— Le spectacle te plait ?

Je déglutis péniblement puis réponds :

— Mouais, vite fait...

Il me regarde à son tour, et son arrogance se transforme en réel amusement :

— Je comprends, je ne dois pas être à la hauteur en comparaison avec ta tenue, digne des podiums de Victoria's Secret.

Je souris en guise de réponse, je ne tiens pas à commencer une joute verbale, je n'ai pas d'assez bons arguments pour répliquer.

—Allez, viens t'asseoir sur le canapé avec moi, princesse, me dit-il.

Je le suis et m'installe sur le canapé spacieux. Je décline lorsqu'il me propose un verre d'eau et j'acquiesce lorsqu'il me demande si je commence à dessaouler. Un peu honteuse, je ne suis pas très bavarde, ainsi nous restons en silence un instant avant qu'il décide d'ouvrir la bouche :

— Qu'est-ce qu'il s'est passé ce soir, Eden ?

Qu'est-ce que je suis censée dire ? Que son meilleur ami a pété les plombs et que j'ai utilisé mes pouvoirs pour m'en débarrasser, avant d'utiliser ces mêmes pouvoirs sur sa copine pour qu'elle finisse les fesses à l'air ?

— Euh... Je ne sais pas, je dois avoir l'alcool mauvais ce soir, j'ai passé une journée compliquée.

— Cet après-midi, ça allait, alors explique-moi, rétorque-t-il d'une voix dure.

De toute évidence, il ne veut rien laisser passer... J'ai envie d'aller au conflit, mais une petite voix à l'intérieur de moi me dit de mieux choisir mes batailles.

— Je me suis disputée avec Sam qui était visiblement jaloux de voir que nos déguisements se ressemblaient, puis...

Ma voix refuse de franchir mes lèvres avant que je parle du sentiment de jalousie qui m'a fait perdre la tête.

— Je sais que tu as pété un boulon quand tu as vu Faith, mais ce n'est pas de ça que je parle, je vois bien qu'il y a autre chose. Et puisqu'on en parle...

En fait, on n'est pas en train d'en parler; Il le fait pour nous deux... mais il semble prendre mon silence pour un encouragement à continuer puisqu'il ajoute :

— Tu devrais te détendre. Je t'ai dis qu'on était lié et tu traines toujours autour de mon meilleur ami, même après qu'on ait passé une nuit ensemble, même après qu'on se soit embrassés tout à l'heure. Mais tu vois je ne m'en formalise pas, je prends ce que tu me donnes, jusqu'à ce que tu réalises que je suis ton âme sœur et que tu arrêtes de jouer à celle qui ferme les yeux.

— Je ne joue pas, et tu ne devrais pas jouer non plus. Tu veux que je te dise ? Ton histoire d'âme sœur, elle ne tient pas la route ! Tu ne me connais même pas !

Il me fixe intensément pendant quelques secondes, il semble surpris de ce que je viens de lui dire.

— Tu penses que je ne te connais pas ? Vraiment ?

J'acquiesce en silence. Je ne sais pas pourquoi il est si surpris.

— Tu sais quoi, je vais te donner une bonne raison d'arrêter de faire la gueule. Parce qu'au final, je vois bien que tu es en colère, parce que je t'ai fait partir de la fête et parce que tu es chez moi. Alors, on va faire un énième jeu. Je te dis 10 choses sur toi, 10 choses qui ne sont pas données à tout le monde, pas juste des "tu t'appelles Eden et c'est un prénom ridicule", des choses vraies, sincères et parfois secrètes. Et si je réussis, tu arrêtes de faire cette tronche de dix pieds de long. Deal ?

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